Une définition du transhumanisme
Par définition, le transhumanisme est un mouvement qui prône l’usage des techniques et des sciences pour permettre aux gens de vivre plus longtemps (et) en bonne santé. Par extension, il encourage l’utilisation des biotechnologies et de l’intelligence artificielle, afin d’améliorer les performances physiques et mentales de l’être humain. À la pointe de ce mouvement, on trouve notamment les responsables des sociétés spécialisées dans la conception de programmes informatiques et de moteurs de recherche sur internet : Google, Facebook, Microsoft, Amazon… De toute évidence, ces sociétés ne “jurent” que par le progrès technique et technologique, étant entendu que les enjeux financiers impliqués dans ces domaines sont colossaux.
Les adeptes du transhumanisme
On ne peut qu’être favorable à l’idée que l’être humain vive le plus longtemps possible (et) en bonne santé. La plupart des gens aspirent à cela, et la médecine comme la chirurgie s’y emploient. Cela étant, les adeptes du transhumanisme vont jusqu’à envisager de rendre l’homme quasiment immortel, quitte à remplacer par des organes artificiels (biologiques ou bioniques) ceux qui faiblissent, vieillissent ou meurent. Il semblerait que leur quête ultime soit de vaincre la mort, au besoin en donnant graduellement naissance à des humanoïdes en partie humain, en partie robot. En fait, ce processus est en cours depuis longtemps, et les recherches entreprises dans ce domaine s’accélèrent à un rythme d’autant plus rapide que les entreprises qui les financent disposent de moyens quasiment illimités.
Le posthumanisme
La plupart des partisans du transhumanisme sont également des adeptes de ce que l’on désigne sous le nom de « posthumanisme ». Autrement dit, ils sont, non seulement favorables à la “technologisation” de l’être humain, mais également à la fabrication d’androïdes et de cyborgs coexistant avec l’humanité, voire lui succédant. Cette perspective, qui relevait jadis de la science-fiction, est devenue une réalité. C’est ainsi que la robotique et la cybernétique sont des secteurs en pleine expansion et envahissent tous les domaines de l’activité humaine. Parallèlement, l’usage de l’intelligence artificielle se généralise et donne de plus en plus le sentiment de n’avoir aucune limite. Dans nombre de domaines, elle en vient, non plus à assister les êtres humains, mais à les remplacer.
L’intelligence artificielle
Au regard de la philosophie rosicrucienne, le transhumanisme comme le posthumanisme présentent un réel danger pour l’humanité, ainsi que l’ont montré des films d’anticipation. À ce propos, il est peut-être utile de rappeler ce que Stephen Hawking, célèbre physicien et cosmologiste britannique, déclara : « La création de l’intelligence artificielle est le plus grand événement de l’histoire de l’humanité ; ce pourrait être le dernier. » Certes, nous ne pouvons qu’apprécier les progrès de la médecine et de la chirurgie, grâce auxquels on peut désormais guérir de nombreuses maladies, prolonger la vie et soulager la souffrance. Mais il faut se donner des limites raisonnables et ne pas être obsédé par l’idée de vaincre la mort, ce qui, de toute façon, est impossible. Et s’il est vrai que l’espérance de vie s’est considérablement accrue au cours des dernières décennies, c’est autant grâce à l’amélioration de l’hygiène qu’aux technosciences médicales. En outre, le nombre de cancers dus aux ondes électromagnétiques émises par les smartphones, tablettes et ordinateurs n’a cessé de croître dans de grandes proportions.
L’humanisme des Rose-Croix
Les responsables de l’Ordre de la Rose-Croix considèrent que le transhumanisme comme le posthumanisme traduisent une dérive matérialiste de la société. Vous noterez d’ailleurs que la plupart de leurs partisans sont athées. Dès lors que l’on est spiritualiste et que l’on admet l’existence de l’âme, on comprend intuitivement que ce n’est pas vraiment la durée de la vie qui importe, mais ce que nous en faisons pour nous-mêmes et pour les autres. C’est aussi l’intérêt que nous accordons à notre évolution spirituelle, laquelle ne se limite pas à l’interlude compris entre la naissance et la mort. Quoi qu’il en soit, l’humanisme ne doit être ni « trans » ni « post », mais viser tout simplement au bonheur d’un maximum d’hommes, de femmes et d’enfants, dans le respect des lois naturelles qui régissent le corps humain, et sans se laisser dominer par l’intelligence artificielle.