L’étymologie du mot « médecine »
Tout d’abord, il est utile de rappeler que le mot « médecine » provient du latin « medicina », qui veut dire « art de guérir, de soigner ». Cet art remonte en fait aux origines de l’humanité, car très tôt dans leur histoire, les hommes primitifs furent confrontés à des maladies et à des blessures. Certains d’entre eux éprouvèrent alors le désir de soigner ceux qui souffraient et, si possible, de les guérir. Ainsi naquit la médecine, dans sa forme la plus primitive. D’après les anthropologues, elle consistait alors à masser les zones douloureuses du corps, à appliquer sur elles des feuilles ou des cataplasmes élaborés à l’aide de plantes, à mettre une attelle sur un membre fracturé, à faire boire au sujet des breuvages divers… Autant de pratiques naturelles dont l’efficacité n’était pas garantie.
L’origine traditionnelle de la médecine
Les millénaires passèrent, et c’est avec l’émergence de la civilisation égyptienne que la médecine devint véritablement un art curatif. Des papyrus datant de deux mille ans avant notre ère ont montré que les Égyptiens avaient une très bonne connaissance de l’anatomie humaine, de la circulation sanguine, des réseaux nerveux, des fonctions vitales… Ils disposaient également d’une pharmacopée très diversifiée. Par ailleurs, on a retrouvé des momies de personnes ayant bénéficié d’opérations chirurgicales : trépanation, broches sur des fractures, couronnes dentaires… La momification des défunts est une pratique qui prouve en elle-même que les médecins égyptiens (les « sounous ») possédaient un grand savoir-faire en matière de techniques médicales. Nombre d’entre eux appartenaient à la Grande-Prêtrise, ce qui explique pourquoi la médecine égyptienne était fondamentalement spiritualiste.
Hippocrate, le père de la médecine “moderne”
Il est avéré que de nombreux philosophes de la Grèce antique sont allés étudier en Égypte. Certains d’entre eux ont alors bénéficié des connaissances que possédaient les médecins égyptiens et, de retour dans leur pays, les ont mis en pratique et les ont enseignées à d’autres. Hippocrate (460 avant J.-C. – 377 avant J.-C.) fut l’un de ceux-là, et non des moindres. Son nom est resté dans l’histoire, puisqu’il est considéré comme le père de la médecine “moderne”. On considère en effet que c’est lui qui entreprit pour la première fois une classification des maladies, avec leurs symptômes, leurs effets et les remèdes permettant de les soigner. Parallèlement, il l’épura des superstitions qui entouraient sa pratique et lui donna un aspect plus rationnel. Considérant qu’elle était indissociable de l’éthique, il instaura également le fameux « serment d’Hippocrate », censé régir l’application actuelle de la médecine.
L’Université Rose-Croix Internationale
Dès ses origines historiques (début du XVIIe siècle), l’Ordre de la Rose-Croix intégra « l’art de soigner » dans ses pratiques. Il faut d’ailleurs noter que nombre de Rosicruciens éminents du passé furent médecins : Robert Fludd, Jean-Baptiste van Helmont, Thomas Vaughan, William Crookes, William Harvey, Charles Littlefield, etc. De nos jours encore, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix compte parmi ses membres un nombre relativement important de personnes qui œuvrent dans les milieux médical et paramédical. En outre, l’Université Rose-Croix Internationale, qu’il parraine depuis le début du XXe siècle, comporte une section « Médecine » dirigée par des médecins dûment diplômés. Plusieurs d’entre eux ont rédigé des livres sur des sujets liés à la santé (« Le stress », « Les oligo-éléments », « Les glandes endocrines », etc.) et présentent régulièrement des conférences et des séminaires sur ces thèmes.
L’héritage des Esséniens
L’Ordre de la Rose-Croix ne s’oppose donc aucunement à la médecine ou à la chirurgie. Cela étant, il en a une approche spiritualiste. Autrement dit, les Rosicruciens ne limitent pas l’être humain à son corps physique ; ils admettent en lui l’existence d’une âme. De ce fait, ils considèrent que toute thérapeutique devrait être holistique et ne pas se réduire à des remèdes physico-chimiques, comme c’est souvent le cas de nos jours. C’est ainsi que tout un degré de l’A.M.O.R.C. est consacré à l’étude de méthodes thérapeutiques, héritées des pratiques que les Esséniens utilisaient jadis pour soigner les malades. Sans jamais se substituer aux traitements de la médecine “classique”, ces méthodes les complètent d’autant plus efficacement qu’elles sont fondées sur des principes naturels, notamment sur le magnétisme et l’usage de sons vocaux connus pour leurs effets curatifs.