L’importance de l’écologie
Depuis quelque temps, l’écologie est au cœur de nombreux débats et occupe une place relativement importante dans les discussions. On ne peut que s’en réjouir, car cela prouve qu’une prise de conscience enfin généralisée s’est faite au cours des dernières décennies. La pandémie causée par la covid 19 a renforcé cette prise de conscience, car elle a mis en évidence la fragilité de la vie humaine et son lien de dépendance avec la nature. Toujours est-il qu’une grande majorité de personnes sont désormais convaincues que si rien n’est fait pour mettre fin aux ravages causés à l’environnement (réchauffement climatique, pollutions diverses, atteintes aux écosystèmes, déforestation excessive, disparition d’espèces végétales et animales, etc.), notre planète sera invivable d’ici quelques générations, tout du moins pour l’humanité.
La croissance et le consumérisme
Durant trop longtemps, l’écologie a été l’apanage de certains partis politiques, les partis dits “traditionnels” ne s’en préoccupant quasiment pas. Désormais, elle fait partie de la plupart de leurs programmes, toutes tendances confondues. C’est là également un point positif, car la situation actuelle nécessite que tous ceux qui gouvernent ou sont amenés à gouverner se préoccupent de notre planète. Jusqu’à présent, l’écologie a été sacrifiée sur l’autel de l’économie, laquelle a été rendue totalement dépendante de la « croissance » et de ses dérives consuméristes. Il est devenu urgent de revoir entièrement ce “modèle” économique et d’innover avec un système qui puisse se développer dans le respect de l’environnement. Une telle chose est tout à fait possible ; il s’agit avant tout d’une question de volonté.
Une planète surexploitée
Il n’y a encore que quelques décennies, qui aurait pu penser que les êtres humains auraient tellement maltraité la Terre qu’elle serait sur le point de devenir invivable pour eux ? Or, c’est la réalité à laquelle nous sommes confrontés aujourd’hui. Depuis la fameuse “révolution industrielle” du XIXe siècle, nous avons surexploité la nature et nous sommes comportés à son égard comme si elle était à notre service. Dans notre aveuglement et notre avidité, nous n’avons fait que nous octroyer des droits à son encontre, ignorant avec arrogance les devoirs qui nous incombent envers elle. Pourtant, c’est la Terre qui est indispensable à l’humanité et non l’inverse. Si les humains en venaient à disparaître, la planète qui les a vu naître perdurera encore très longtemps.
La Terre : un cadre d’évolution spirituelle
D’un point de vue rosicrucien, la Terre est bien davantage que la planète qui sert de cadre de vie aux êtres humains, et ce, depuis plus de deux millions d’années. C’est elle aussi qui leur permet de mener à bien leur évolution spirituelle. En effet, chacun de nous possède une âme, et c’est cette âme qui justifie notre présence “ici-bas”. Sous son impulsion, nous évoluons intérieurement d’incarnation en incarnation et prenons graduellement conscience de notre nature divine, jusqu’à atteindre l’état de Sagesse, appelé « état Rose-Croix » dans la Tradition rosicrucienne. Tout être humain ayant atteint cet état n’est plus dans l’obligation de se réincarner sur Terre, car il a intégré toutes les expériences que l’école de la vie pouvait lui transmettre.
Plaidoyer pour une écologie spirituelle
Pour les raisons évoquées précédemment, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a toujours accordé une grande importance à l’écologie. Avant même que ce sujet ne devienne une préoccupation majeure pour l’ensemble de l’humanité, ses responsables attirèrent régulièrement l’attention du public sur l’importance de respecter la nature et de vivre en harmonie avec ses lois. La dernière fois qu’ils le firent sur un plan mondial, c’est à travers la publication, en 2014, de l’« Appellatio Fraternitatis Rosae Crucis ». On peut y lire notamment : « Pour nous, la Terre n’est pas uniquement la planète sur laquelle vivent les êtres humains. Elle sert également de cadre à leur évolution spirituelle et permet à chacun d’eux de se réaliser en tant qu’âme vivante. Elle a donc une vocation à la fois terrestre et céleste, ce que les plus sages parmi les penseurs et les philosophes, en tous temps et en tous lieux, ont enseigné. »