L’étymologie du mot « culte »
Sur le plan étymologique, le mot « culte » vient du latin « cultura », qui veut dire « cultiver ». Par extension, il signifie « rendre un culte », au sens de cultiver de la vénération envers Dieu, une divinité ou un personnage important lié à une religion. Vu sous cet angle, ce mot a une connotation religieuse et renvoie aux pratiques en vigueur dans le Christianisme, le Judaïsme, l’Islam et autres religions. C’est ainsi que Dieu, mais aussi Jésus, Marie, Moïse, Mahomet, certains prophètes de la Bible et du Coran, des saints présumés… font l’objet d’un culte de la part des Chrétiens, des Juifs, des Musulmans et autres croyants. Quant aux églises, synagogues, mosquées et autres temples, ce sont autant de « maisons de culte » pour les fidèles concernés.
Les cultes religieux
Tout culte religieux, qu’il soit chrétien, juif, musulman ou autre repose sur l’adhésion à un credo et sur des pratiques liturgiques vécues généralement en assemblée : messes, prières collectives, cérémonies rituelles, etc. Ce qui réunit les fidèles lors de ces rassemblements, c’est notamment la vénération qu’ils portent au fondateur de la religion qu’ils suivent, ainsi que le crédit qu’ils accordent au credo qu’elle véhicule. C’est ce qui explique pourquoi la notion de culte est lié à celle de croyance. Tant qu’on le pratique avec bienveillance et tolérance, il a son utilité et contribue au bien-être de ceux et celles qui le suivent. Dans le cas contraire, il génère des comportements préjudiciables à la société. Pour prendre un exemple extrême, tel est le cas des « cultes sataniques ».
La Rose-Croix n’est pas un culte
Bien que spiritualiste, l’enseignement proposé par l’Ordre de la Rose-Croix n’est pas cultuel, en ce sens qu’il répond à une quête, non pas de croyances, mais de connaissances. Par ailleurs, il n’est pas dogmatique, chacun étant entièrement libre d’adhérer ou non aux explications données sur tel ou tel sujet. En outre, il ne se rattache pas à un prophète, un messie ou un sage, mais prend sa source dans un héritage culturel et spirituel qui s’est perpétué à travers les âges, et ce, depuis la plus haute Antiquité. Par ailleurs, ceux et celles qui dirigent l’A.M.O.R.C. à un moment donné ne font l’objet d’aucune vénération et sont opposés au culte de la personnalité. Précisons qu’ils sont élus dans leurs fonctions respectives pour des mandats renouvelables de cinq ans.
La pratique rosicrucienne
Parallèlement à l’enseignement écrit que les membres de l’A.M.O.R.C. reçoivent chez eux, ceux qui le souhaitent peuvent se rendre dans un Organisme local et participer à des réunions collectives. Certes, ces réunions suivent un certain protocole, mais elles ne s’apparentent pas à un culte. On ne peut donc parler de « culte rosicrucien », comme on le fait à propos du « culte chrétien », du « culte juif », du « culte musulman » et autre. On parle plutôt de « pratique rosicrucienne », laquelle, comme son nom l’indique, est fondée sur la mise en pratique de l’enseignement rosicrucien et de la philosophie rosicrucienne, les deux étant complémentaires. Là aussi, chacun est entièrement libre dans sa manière de mener cette pratique.
Les cultes “profanes”
S’il est un fait que la notion de culte est a priori religieuse, elle a des correspondances dans le monde “profane”. Des acteurs, des chanteurs, des sportifs… font l’objet d’un véritable culte. Certains spectacles, certains matchs, certaines compétitions… s’apparentent à des “messes” au cours desquelles les spectateurs communient en chantant, en criant, en s’exclamant, en s’extasiant, en idolâtrant… Tant qu’ils ne donnent pas lieu à des débordements hystériques, de tels moments de communion n’ont rien de négatif en eux-mêmes. Pour ceux et celles qui y participent, ils servent à la fois d’exutoire, de catharsis, d’exaltation… nécessaire à leur équilibre, à leur bien-être, à leur bonheur. Cela étant, le meilleur des cultes n’est-il pas celui qui consiste à « cultiver la sagesse » ? C’est précisément ce que les Rose-Croix s’efforcent de faire au quotidien.