Le concept de Dieu
Qu’on admette ou non l’existence de Dieu, le concept qui Lui est associé est l’un des plus anciens au monde. En fait, il remonte à l’origine de l’humanité et a marqué l’histoire de tous les peuples. De tout temps, certains ont cru en Lui, d’autres non. Des œuvres humanitaires ont été menées en Son nom, mais aussi des guerres. Des édifices de toute beauté ont été créés à Sa gloire, avant d’être détruits parfois par des incroyants ou des croyants d’un autre bord. Nombre de livres dits sacrés, mais aussi de pamphlets, Lui ont été consacrés. La foi en Lui a inspiré une multitude d’œuvres d’art, que ce soit dans le domaine de la sculpture, de la peinture ou de la musique. Et qui ne s’est jamais posé la question de savoir s’Il existe ou non ?
La croyance en Dieu
Pendant des siècles, pour ne pas dire des millénaires, Dieu a été la propriété“ presque exclusive des religions, à tel point qu’il était quasiment inconcevable que l’on puisse croire en Lui en dehors d’une religion. Pourtant, comme l’a dit Albert Einstein, « Dieu n’a pas de religion », en ce sens que non seulement Il n’appartient à aucune d’entre elles à l’exclusion des autres, mais également que tout individu peut avoir la foi sans en suivre une. À cela s’ajoute le fait qu’une rivalité s’est créée progressivement entre elles, chacune revendiquant le monopole de la Foi et de la Vérité, d’où les « guerres de Religion ». Pourtant, toutes ont puisé à un tronc commun.
L’intégrisme et le fanatisme
Avec le temps, et sous l’effet des métissages socioculturels et religieux, les fidèles de religions différentes ont appris à mieux se connaître et à se respecter davantage, de sorte qu’une certaine tolérance s’est créée entre elles, au point qu’il existe de nos jours un dialogue interreligieux. Malheureusement, et comme chacun sait, elles ne sont pas exemptes d’intégristes et de fanatiques qui, bien que minoritaires, entretiennent le doute, la confusion, la peur et la haine. Par ailleurs, de moins en moins de personnes croient en leurs dogmes, notamment en Occident, et plus particulièrement chez les jeunes générations.
Religiosité et spiritualité
La grande majorité de ceux qui suivent une religion y ont été amenés par leurs parents alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. Cela veut dire que la plupart d’entre eux n’ont pas vraiment choisi d’être croyants ni de suivre tel ou tel credo. Or, dans un domaine aussi important, l’idéal est de faire soi-même ce choix, ce qui suppose d’avoir atteint un certain âge et une certaine maturité. Ce faisant, on sait en son âme et conscience pourquoi on suit telle religion plutôt que telle autre, ou pourquoi on n’en suit pas. On peut même choisir de vivre sa foi en dehors de toute religion ou en rejoignant un mouvement philosophique comme l’Ordre de la Rose-Croix, qui compte parmi ses membres des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans, des Bouddhistes, etc., mais également et surtout des personnes qui ne suivent aucun credo religieux. En cela, il ne faut pas confondre religiosité et spiritualité.
L’approche rosicrucienne de Dieu
La question qui se pose est naturellement de savoir s’il faut croire ou non en Dieu. De toute évidence, il appartient à chacun de se positionner dans ce domaine, d’autant que tout dépend de ce que l’on entend par Dieu. Si les Rose-Croix admettent son existence, ils ne voient pas en Lui celui des religions, à savoir un Surhomme qui, depuis les cieux, gouvernerait la nature et les êtres humains, décidant de leur destin, y compris du moment de leur mort. D’un point de vue rosicrucien, Il s’apparente à l’Intelligence, la Conscience, l’Énergie, la Force (peu importe le terme) qui, non seulement est à l’origine de toute la Création, mais également qui se manifeste continuellement dans l’univers, la nature et l’homme lui-même au moyen de lois impersonnelles. L’un des buts de l’A.M.O.R.C. est d’enseigner comment vivre en harmonie avec ces lois, condition première pour être heureux sur cette Terre.