Des milliers de témoignages à travers le monde
Comme vous le savez certainement, de plus en plus de scientifiques s’intéressent à l’EMI. Si tel est le cas, c’est parce qu’ils ne peuvent plus ignorer les milliers de témoignages recueillis à travers le monde auprès de personnes ayant vécu une telle expérience, parmi lesquelles des membres de l’Ordre de la Rose-Croix. Dans tous les cas, la description qui en est faite est quasiment la même : alors qu’elles sont dans un état de « coma dépassé » ou considérées comme « mortes cliniquement » à la suite d’un accident, d’une maladie ou d’une opération chirurgicale, elles ont le sentiment de quitter leur corps physique, d’entendre et de voir ce qui se dit et ce qui se passe dans la pièce où elles se trouvent, et même au-delà de cette pièce. Puis vient le moment où elles se sentent comme attirées vers un monde qui transcende le plan terrestre. C’est alors qu’elles ont l’impression de traverser ce fameux tunnel de lumière, au bout duquel les attendent des êtres chers qu’elles avaient connus ici-bas.
L’Expérience de Mort Imminente
S’il est un fait que de plus en plus de scientifiques s’intéressent à l’EMI, la majorité d’entre eux demeurent sceptiques et ne voient dans cette expérience qu’un ensemble d’impressions générées par une zone du cerveau. Autrement dit, il s’agit pour eux d’un phénomène purement physiologique qui ne prouve ni l’existence de l’âme ni celle de l’après-vie. Mais alors, on peut se demander pourquoi la nature, qui ne fait rien pour rien et ne cherche pas à nous duper, aurait fait en sorte que l’homme, lorsqu’il est sur le point de mourir, vit un état de conscience qui le conforte dans l’idée que la mort ne marque pas la fin définitive de notre existence. On peut se demander également pourquoi ceux et celles qui ont vécu cet état en reviennent radicalement transformés et, si ce n’était déjà le cas, mènent par la suite une existence empreinte d’humanisme et de spiritualité.
« La conscience humaine n’est pas limitée au corps physique »
Parmi les nombreuses expériences rapportées sur le sujet, il faut revenir sur celles où les personnes concernées ont entendu et vu des choses qui se disaient ou se faisaient dans d’autres pièces ou d’autres lieux que celle ou celui où elles se trouvaient physiquement. De mon point de vue, c’est la preuve que la conscience humaine n’est pas limitée au corps physique, mais peut s’étendre bien au-delà. C’est la preuve également qu’elle n’est pas le produit exclusif du cerveau, puisque dans la plupart des cas répertoriés, il ne fonctionnait plus (électro-encéphalogramme plat). Comment expliquer, par exemple, qu’à l’issue d’une opération chirurgicale très longue et très complexe, nombre de sujets aient pu décrire ensuite les phases de cette opération, les instruments utilisés, la disposition des pièces adjacentes au bloc opératoire, etc. ? Quoi qu’ils en disent, les scientifiques sont incapables d’expliquer une telle perception qui, en tout état de cause, est extra-sensorielle.
Les étapes de la mort
En ce qui me concerne, il est évident que l’EMI est l’antichambre de ce que l’on appelle improprement «la mort». Pour être plus précis, elle correspond à la première étape d’un processus mystique qui en comporte plusieurs, et que les Rose-Croix désignent sous le nom de «transition». Au cours de cette première étape, l’âme quitte graduellement le corps et perçoit avec acuité tout ce qui se passe autour de lui. Mais au lieu de s’en libérer définitivement et de poursuivre sa transition vers le monde spirituel, elle le réintègre (parfois brutalement) et réactive l’ensemble de ses fonctions vitales, dont l’activité cérébrale. La personne que l’on croyait morte revient alors à la conscience, gardant le souvenir de ce qu’elle a perçu durant cette expérience, au point de pouvoir décrire ce qu’elle a vu et entendu.
Le seuil de l’après-vie
Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, la conscience est un attribut de l’âme et non une fonction exclusive du cerveau. Lorsqu’elle quitte momentanément le corps à l’occasion d’une EMI, elle perçoit les choses indépendamment des facultés cérébro-sensorielles. Libérée des limites liées au temps, à l’espace et à la matière, elle peut même « voir » et « entendre » ce que notre vue et notre ouïe physiques sont incapables de percevoir. Autrement dit, elle expérimente provisoirement l’état spirituel qui sera le sien au moment de la mort, lorsqu’elle franchira le seuil de l’après-vie.