Les origines du New Age
Il n’y a encore que quelques décennies, la spiritualité avait deux supports majeurs : les grandes religions “classiques”, parmi lesquelles le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, l’Hindouisme, le Bouddhisme et le Taoïsme, et quelques mouvements dits ésotériques, notamment la Rose-Croix, le Martinisme et la Franc-Maçonnerie. Dans les années 1950-1960, un courant de pensée connu sous le nom de «New Age» est apparu aux États-Unis, puis s’est répandu au Canada et en Europe dans les années 70-80. Mêlant spiritualité, bien-être et écologie, ce courant s’est diversifié et intègre de nos jours ce que certains observateurs désignent sous le nom de «nouveaux mouvements religieux», ainsi que nombre de coachs et gourous en tous genres.
Les adeptes du New Age
D’une manière générale, on constate que les personnes qui s’inscrivent dans la mouvance new age sont pour la plupart spiritualistes, mais ont rompu avec les grandes religions “classiques”. Par ailleurs, elles ne semblent pas vraiment intéressées par les mouvements ésotériques établis de longue date, ce qui est naturellement leur droit. C’est donc ailleurs qu’elles sont allées ou vont chercher les réponses aux questions existentielles qu’elles se posent ou le bien-être auquel elles aspirent. Dans cet “ailleurs”, on trouve notamment les nombreux mouvements dits new age (des centaines à travers le monde) et les non moins nombreuses pratiques individuelles ou collectives qui s’y rattachent.
Le “contenu” du New Age
Si toute quête de sens et de bien-être est respectable en soi, il apparaît que le New Age est devenu avec le temps un “fourre-tout” mêlant religiosité, spiritualité, écologie, ésotérisme, médecine, etc., avec son lot de pratiques plus ou moins douteuses : channeling, reiki, thérapies en tous genres, développement de l’aura, ouverture des chakras, retour dans les incarnations passées, etc. Or, nombre de ces pratiques sont illusoires, et certaines dangereuses sur les plans physique, psychologique et psychique. Il y a également le risque de “gouroutisation” de la part de ceux et de celles qui les dirigent et dont beaucoup s’attribuent des pouvoirs et une connaissance qu’ils (elles) ne possèdent pas.
La nouveauté apparente du New Age
Ce que le New Age contient de plus intéressant et de plus fondé en matière de spiritualité, de santé, de bien-être et de développement personnel n’a en fait rien de nouveau. Dans ce qu’elles ont de meilleur et de plus efficace à offrir à leurs adeptes, les connaissances et les pratiques proposées étaient connues par la plupart des mystiques du passé et font toujours partie des enseignements perpétués par des mouvements traditionnels comme l’Ordre de la Rose-Croix. Leur nouveauté apparente réside essentiellement dans le fait que de plus en plus d’individus s’y intéressent et que l’usage d’internet les met largement en évidence à travers de nombreuses vidéos.
L’Ordre de la Rose-Croix n’est pas un mouvement new age
Si l’on fait abstraction des risques d’illusion, de confusion et de dispersion liés au New Age, ce courant de pensée a le mérite de mettre en évidence le besoin et le désir croissants de rompre avec le matérialisme et l’individualisme ambiants. S’il n’apporte pas nécessairement les bonnes réponses au mal-être que de nombreuses personnes ressentent plus ou moins confusément, il pose des questions fondamentales que l’on aurait tort de négliger ou de tourner en dérision. C’est pourquoi l’Ordre de la Rose-Croix ne le soutient ni ne le critique, laissant chacun se faire sa propre opinion. Ce qui est certain, c’est que l’A.M.O.R.C. n’est en aucun cas un mouvement new age, puisqu’il remonte historiquement au XVIIe siècle, et traditionnellement à l’Égypte antique.