La « quête de bien-être » ?
Depuis quelque temps, on parle beaucoup du bien-être, et même de la « quête de bien-être ». En fait, cette quête n’est ni nouvelle ni récente, car l’homme, depuis son apparition sur Terre, a toujours cherché à améliorer ses conditions de vie et à vivre plus heureux sur le plan matériel. Pour s’en convaincre, il suffit de songer à tout ce qu’il a imaginé, inventé et créé pour rendre son existence plus agréable et plus heureuse. À moins de souffrir d’une maladie mentale ou d’un trouble psychologique, aucun être humain ne se complaît dans le malheur ou le mal-être. D’instinct, nous recherchons tous le bonheur et le bien-être, et nous déplorons la souffrance, qu’elle soit physique ou mentale.
Qu’est-ce que le bien-être ?
Généralement, le bien-être est défini comme « la sensation agréable procurée par la satisfaction des besoins physiques, l’absence de soucis », ou comme « la situation matérielle qui permet de satisfaire les besoins de l’existence ». Bien que ces définitions soient exactes pour l’essentiel, elles restent imprécises. Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, je pense qu’il faut avant tout se demander ce que veut dire « être bien ». D’un point de vue rosicrucien, cela signifie être bien sur les quatre plans de notre être, à savoir les plans physique, mental, émotionnel et spirituel. Ce n’est qu’en répondant à ces quatre conditions qu’un être humain peut espérer se sentir vraiment bien et, par extension, heureux. De toute évidence, un tel état de bien-être est difficile à réaliser, et plus encore à maintenir.
Le bien-être physique
Le bien-être physique est lié naturellement à notre corps et à notre état de santé. Si celui-ci est dégradé, il est difficile de se sentir bien. Lorsque l’on est gravement malade ou handicapé, il est quasiment impossible d’être serein et « bien dans sa peau ». Il en est de même lorsque l’on vit dans des conditions précaires et que l’on ne bénéficie pas d’un minimum de confort matériel, ce qui est malheureusement le cas pour plus d’un milliard d’êtres humains. Cela étant, quand on a le privilège d’être en bonne santé, le meilleur moyen de contribuer à notre bien-être physique est de tout faire pour le préserver : manger aussi sainement que possible, éviter le tabac, la drogue et le trop d’alcool, avoir une activité physique régulière (sportive ou non), dormir suffisamment, éviter le « mauvais » stress, etc.
Le bien-être mental et émotionnel
S’agissant du bien-être mental, il est lié à la nature de nos pensées. Si elles sont trop souvent négatives, c’est-à-dire empreintes de rancune, de rancœur, de jalousie, de colère ou, pire encore, de haine, il est impossible d’être serein. La même chose est vraie à propos de nos émotions, car la plupart sont indissociables de nos pensées. Ainsi, lorsque nous sommes heureux, joyeux, apaisés, aimants, etc., notre état mental et émotionnel est positif, ce qui nous procure un sentiment de bien-être. J’ajouterai que cela agit positivement sur notre santé et, par conséquent, sur notre bien-être physique. À l’inverse, les pensées et les émotions négatives ont sur elle des effets négatifs. Cette interaction est désormais reconnue par les médecins, qui parlent couramment de « troubles psychosomatiques ».
L’importance de la spiritualité
Mais pour les Rose-Croix, le bien-être inclut une dimension transcendantale : la spiritualité. Lorsque l’on admet que tout être humain ne se limite pas à son corps physique mais qu’il possède aussi une âme, on comprend que la sérénité et le bonheur auxquels nous aspirons plus ou moins consciemment dépendent également de l’attention que nous accordons à notre nature spirituelle. C’est ce qui explique pourquoi l’athéisme, et pire encore le matérialisme, ne peuvent nous rendre heureux à long terme. Tôt ou tard, un athée ou un matérialiste éprouve un certain mal-être et ressent le besoin de mener une quête de sens. Dès lors, il s’ouvre progressivement à l’influence positive de son âme et en ressent les bienfaits sur les plans physique, mental et émotionnel.