Qu’est-ce qu’un mystère ?
Par définition, un mystère est quelque chose que l’on est incapable de comprendre au moyen de la raison, qui semble surnaturel a priori. C’est ainsi que l’on parle du mystère de la Création, de l’univers, de la nature, de la vie, de la mort, de l’au-delà, etc. Mais ce mot est utilisé également pour qualifier des énigmes que nous ne sommes toujours pas parvenus à résoudre : le mystère des pyramides d’Égypte, du Triangle des Bermudes, de Stonehenge, des menhirs de Carnac, de l’Atlantide, des statues de l’île de Pâques, des Georgia Guidestones, etc.
« Ce qui était mystérieux jadis ne l’est plus nécessairement aujourd’hui »
Dans l’absolu, il y a autant de mystères que de choses que l’on est incapable de comprendre à un moment donné de notre histoire. Si je précise « à un moment donné de notre histoire », c’est parce que ce qui était mystérieux jadis ne l’est plus nécessairement aujourd’hui. À titre d’exemples, l’alternance du jour et de la nuit, le mouvement des marées, la succession des saisons, le fonctionnement de nos organes, la cause des maladies, etc. étaient considérés comme des mystères avant que des savants en viennent à les expliquer. Il est évident que la science continuera à en dévoiler d’autres avec le temps.
Les « Écoles de mystères »
Les hommes ont toujours été attirés par les mystères et ont toujours cherché à les comprendre, à les percer. En Égypte antique, il existait même des « écoles de Mystères », c’est-à-dire des écoles dans lesquelles on étudiait les mystères de l’univers, de la nature et de l’homme lui-même. D’après ce que l’on sait, ces écoles étaient fréquentées par des hommes aussi bien que par des femmes. Ceux et celles qui s’y réunissaient étaient tenu(e)s au secret, car leurs travaux étaient jugés hérétiques par le clergé religieux. Plus tard, on retrouvera ce genre d’écoles en Grèce, à Rome, puis dans l’Europe du Moyen-Âge et de la Renaissance. L’Ordre de la Rose-Croix était l’une d’entre elles…
Le double sens du mot « mystère »
Il est intéressant de noter que dans la Rome antique, le mot « mystère », en l’occurrence « mysterium », lui-même issu du grec « mustêrion », voulait dire « initiation ». Ce double sens traduisait en lui-même le lien qui était fait jadis entre la « quête des mystères » et la « quête initiatique ». À cette époque, ceux et celles qui menaient cette double quête étaient connus sous le nom de « mystiques » et étaient fondamentalement spiritualistes. En fait, c’est dans le mysticisme que réside la plus haute forme de spiritualité, car il repose, non pas sur une « quête de salut », mais sur une « quête de connaissance ».
« Il existe deux sortes de mystères »
Dans une certaine mesure, on peut dire qu’il existe deux sortes de mystères : 1) ceux auxquels la science s’intéresse ; ils concernent plutôt le monde matériel et les lois qui le régissent 2) ceux qui relèvent du mysticisme ; ils se rapportent plutôt au monde spirituel et aux lois qui lui sont propres. Cela étant, il n’y a pas vraiment de frontière entre ces deux mondes. Malheureusement, la plupart des scientifiques sont matérialistes et n’accordent aucun intérêt à la spiritualité. Les mystiques, de leur côté, se sont toujours intéressés à la matérialité, car ils sont convaincus que « tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » (et inversement).