À propos des miracles

« La notion de miracle existe depuis toujours dans les religions »

La notion de miracle existe depuis toujours dans toutes les religions et constitue pour nombre d’entre elles le fondement de leur credo. Dans le Christianisme, le plus grand de tous est la résurrection du Christ, sur laquelle repose la foi chrétienne. On peut également mentionner la conception et la naissance miraculeuses de Bouddha, dont on dit qu’il parla et marcha dès qu’il vint au monde. Rappelons également que si l’on en croit l’Ancien Testament, Moïse («sauvé des eaux») fit s’ouvrir la mer Rouge pour fuir avec son peuple vers Israël, la terre promise. Quant à Mahomet, la tradition islamique rapporte qu’il s’éleva corps et âme, au moment de sa mort, porté par un magnifique cheval blanc.

Cultiver la foi des fidèles

Quelle qu’en soit la nature réelle, les miracles associés aux prophètes et aux messies qui ont donné naissance aux grandes religions ont contribué à les diviniser, c’est-à-dire à faire d’eux des êtres exceptionnels, directement missionnés et inspirés par Dieu lui-même. Par extension, cette divinisation a eu pour effet de cultiver la foi et la ferveur des fidèles. De nos jours encore, la plupart d’entre eux croient aux miracles dont fait état la religion qu’ils suivent, et c’est cette croyance qui alimente en grande partie leur adhésion au credo correspondant. Ceci est naturellement respectable, d’autant que la vie et l’œuvre des personnages qui ont marqué l’histoire des religions montrent qu’ils ont été des êtres d’exception. Le seul fait qu’ils aient donné lieu à des cultes suivis par des centaines de millions de personnes est en soi “miraculeux”.

Des faits symboliques ou allégoriques

Sans vouloir porter atteinte aux religions, et comme c’est le cas de la grande majorité des Rose-Croix, je pense néanmoins que la plupart des miracles auxquels elles se réfèrent correspondent à des faits symboliques ou allégoriques. À titre d’exemple, je ne crois pas que Mahomet, pas plus que Jésus, soient montés corps et âme au ciel à quelque moment de leur vie. Il faut voir dans ce miracle la volonté de symboliser l’élévation spirituelle qu’ils avaient atteinte au cours de leur ministère. Dans le même ordre d’idée, la rencontre physique entre Moïse et Dieu sur le mont Sinaï est selon moi une allégorie qui traduit l’illumination que le premier reçut du Second. Et s’il est dit que Bouddha a salué les quatre points cardinaux juste après sa naissance, c’est pour donner à sa mission un caractère universel.

Qu’en est-il des “vrais” miracles ?

Qu’en est-il des miracles qui correspondent à des faits qui se sont vraiment déroulés ? Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, nous les considérons comme tels parce que nous sommes incapables de comprendre ce qui les a rendu possibles. Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ont une origine surnaturelle. C’est ainsi que des pratiques ou des phénomènes qui nous semblent naturels de nos jours auraient paru miraculeux dans les siècles passés : produire de la lumière, voler dans un avion, se déplacer dans une automobile, écouter la radio, utiliser Internet, faire une radiographie, etc. De même, nous savons désormais que le déplacement du soleil dans le ciel, l’alternance des marées, la succession des saisons, les éclipses, la rotation des planètes, etc., ne tiennent pas du miracle.

« De nombreux miracles “se démiraculisent” au fil du temps »

D’une manière générale, les miracles correspondent à des lois divines, au sens de lois naturelles, universelles et spirituelles, que les hommes ne comprennent pas au moment où elles se manifestent à travers un événement ou un phénomène dit “miraculeux”. Grâce au travail des scientifiques et des mystiques, ces lois livrent de plus en plus leurs secrets, de sorte que de nombreux miracles “se démiraculisent“ au fil du temps. Cela dit, nous ne serons jamais en mesure de comprendre tous les mystères auxquels nous sommes confrontés, de sorte qu’il existera toujours des miracles dans l’esprit des gens. En cela, les plus universels et les plus insaisissables pour nous restent la Création elle-même et l’apparition de l’homme sur Terre.

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Cet article a 11 commentaires

  1. JC

    L’évolution du miracle où notre notre propre prise de conscience fait évoluer la connaissance du dit miracle.
    Notre compréhension d’hier n’est pas la même que celle à venir, nous allons dans le sens de l’évolution, de prises de conscience en prises de conscience.
    Et un Ordre Traditionnel approuvé comme celui de la Rose-Croix A.M.O.R.C. est notre plus sûr guide.

  2. esther meledje

    Le miracle, c’est le dénouement, souvent heureux d’une situation, d’un évènement, lorsque ceux-ci n’offraient comme unique porte de sortie qu’une issue désagréable ou tragique. Il s’agit par exemples, d’une personne très gravement malade, dont les médecins disent condamnée et, qui grâce à son métabolisme hors norme, guérit et survit, aussi, d’un individu ou d’un groupe au bord de la faillite, du gouffre financiers, ayant une chose sans valeur marchande en leur possession, qui est recherchée de façon soudaine, par autrui, lui donnant une valeur financière inestimable, et dont la vente apporte la rentrée d’argent, venant les sortir de leur impasse financière. Mais, le vrai miracle dans la vie, c’est lorsqu’une personne, ayant mal tournée, avec un comportement et une conduite à répétition déplorables, croise sur son chemin, une ou plusieurs personnes avec un niveau de conscience assez élevé par rapport au sien et déteignent sur elle au point de commencer à lui faire adopter les bonnes attitudes dans sa vie et dans celle de son entourage. (esther melèdje)

  3. esther meledje

     Dans certaines religions, les miracles sont des rhétoriques associées à des formes de métaphores idéalisant leurs personnages clef, leur permettant d’être ceux que Dieu Lui-même a envoyés sur Terre pour Le représenter. Dans la vie d’un être humain, le miracle est en quelque sorte une solution comme un cadeau qui arrive au moment où il a abordé toutes les voies possibles pour résoudre par exemple, un problème et n’a plus aucun autre recours. esther melèdje

  4. Vilar

    Je pense que le miracle est une manifestation assez complète d’un être. Comme le rayonnement de qui il ou elle est vraiment. Et ce, dans un lieu et à un moment particulier. J’ai l’intime conviction que tout le monde est apte aux miracles, mais que peu se connaissent dans cette foi en leur être. Il est dit de certains guérisseurs qu’une lueur bleutée sort de leurs membres quand ils donnent un soin. Ou d’autres, condamnés au vu de la science qui, au contraire, sortent bien vivants d’une longue maladie.

  5. esther melèdje

    Ce sont les cadeaux qui nous sont faits par Dieu ou quel que soit le nom que nous lui donnons, au moment où ils nous sont vraiment nécessaires.

  6. Pax Vobiscum

    Écarter la Mer Rouge: et si la science pouvait expliquer le  »miracle » de Moïse?

    Une étude scientifique propose une explication au miracle de la mer Rouge décrit dans le livre biblique de l’Exode.

    Selon Carl Drews et son équipe de chercheurs en ingénierie informatique du National Center for Atmospheric Research (NCAR), le “miracle” de Moïse pourrait bel et bien être explicable grâce aux lois de la physique: “La division des eaux peut être comprise grâce à la dynamique des fluides. Le vent s’est déplacé dans l’eau d’une façon qui s’accorde avec les lois physiques, créant un passage sûr avec de l’eau des deux côtés et permettant ensuite brusquement à l’eau de revenir à toute vitesse”, a déclaré Carl Drew.

    Aussi, selon les hypothèses émises par ces chercheurs, la scène ne se serait même pas passé dans la Mer Rouge, comme le veut le récit biblique. Celle-ci étant bien trop vaste, le phénomène des vents n’aurait pas pu avoir l’impact escompté. Ce serait les eaux du lac de Tanis, situé à l’Est du delta du Nil, qui auraient fait l’objet de l’étonnante division. Ces conclusions se basent sur de nombreuses données archéologiques et sur des simulations informatiques prenant en compte les interactions entre vents et eaux.

    Il est ainsi possible qu’un vent, poussant les eaux du lac dans la même direction, soit parvenu à créer un passage à sec temporaire permettant même la traversée à sec du plan d’eau. Dans les textes religieux, Moïse et les Hébreux seraient passés à pied grâce au couloir tandis que les soldats du pharaon, lancés à leur poursuite, se seraient fait engloutir pas les eaux.

    Dans leur étude publiée en 2010, dans la revue PLoS ONE, Carl Drews et ses collègues vont même plus loin dans les hypothèses : le modèle montre qu’un vent de 101 km/h, soufflant durant 12 heures, pourraient avoir écarté les flots, créant un passage de 3 à 4 kilomètres de long pour une largeur de 5 kilomètres. Un couloir qui serait resté ouvert durant 4 heures.

    Selon le Washington Post, Carl Drews fait partie de ces « nombreux chrétiens qui acceptent la théorie scientifique de l’évolution ». Pour lui, ses croyances religieuses n’influencent pas ses convictions scientifiques, une perspective qui lui vaut le respect de ses pairs et le soutien du centre au sein duquel il travaille.

    « Les gens ont toujours été fascinés par l’histoire de l’Exode, se demandant si cela provenait de faits historiques », explique le chercheur repris par ABC News. « Ce que nos travaux montrent, c’est que la description de la séparation des eaux a bien une explication dans les lois de la physique ».

    En savoir plus: http://www.maxisciences.com/exode/ecarter-la-mer-rouge-et-si-la-science-pouvait-expliquer-le-039-039-miracle-039-039-de-moise_art34003.html
    Copyright © Gentside Découverte

  7. Anne-Marie K

    L’homme a toujours eu un « faible » pour les évènements, les faits et les processus insolites, inhabituels, extraordinaires, incompréhensibles, soi-disant surnaturels qui suscitent en lui un sentiment d’admiration, de respect profond, voire une certaine perturbation, ne pouvant pas les comprendre ou expliquer lui-même. Tels qualificatifs sont également valables pour les miracles. Emporté par susdits sentiments, il éprouvera de l’estime jusqu’à une certaine vénération pour les entités ou personnes qui en font la démonstration ou les révèlent. Ainsi je crois que grand nombre de miracles décrits dans les écritures sacrées de l’humanité doivent d’abord être compris comme symboles ou allégories avec le but de soutenir les thèmes des religions, des croyances et leurs fondateurs.

    Effectivement d’autres phénomènes « inexplicables » puisent leur origine dans les lois naturelles, universelles ou spirituelles et leur application, et sont finalement des faits ou des processus que nous ne comprenons pas encore. Avec le temps, la progression de la science et l’évolution de notre conscience nous donneront une explication compréhensible voire même la possibilité de les réaliser nous-mêmes.

    Et puis il y a encore ce qu’on appelle les petits miracles de la vie quotidienne, souvent explicables (ou pas encore), mais vécus si intensément, tel que l’espoir qui revient chez une personne désespérée, la vie qui revient à un moment inespéré, un paysage magnifique, un bouton de rose qui éclot délicatement, déployant son parfum caressant et grisant …

    Cordialement

  8. Filos

    Quand nous étions des jeunes servants à l’église de notre paroisse, nous avions alors 9 à 12 ans, nous apprenions beaucoup sur les merveilles et « les miracles » que Dieu accomplissait pour manifester sa gloire parmi ses enfants, les hommes. Il les accomplissait alors par les biais de ses « Fils uniques »: Moïse et Jésus, par l’intermédiaire des apôtres, mais aussi par le canal de ses saints et saintes.
    Nous souhaitions alors avoir le même privilège de voir Dieu s’accomplir ou faire des miracles à travers nous aussi: opérer la guérison spontanée, « voir » Dieu se manifester en chair et en os comme Il l’a fait pour Moïse, Jésus et les autres hommes et femmes. « Voir » un miracle est fascinant pour une jeune âme, mais aussi, illusoire. Le miracle entretient la foi.
    Depuis, l’attente a été longue, très longue. Aucun miracle ne s’est jamais opéré. Ceci m’a donné à réfléchir sur le sens des miracles. L’homme cherche loin ce qui est proche de lui: la vie m’a semblé le plus grand miracle, l’homme lui-même est un miracle mineur de la vie. Qui se « trouve », connaît le plus grand miracle. Si l’Ordre de la Rose-Croix répercute à travers ses enseignements l’oracle de Delphes, ( « connais-toi, toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux »), c’est parce qu’il possède l’arcane qui contient le plus beau et le plus grand des miracles: la connaissance de soi et de l’univers, qui en ajoute à l’intimité qu’éprouve l’aspirant à l’égard de son Dieu qu’il cherche.

  9. palun

    Les miracles qu’ont pu accomplir les prophètes sont une condition de la hiérarchie divine. Puisqu’on les appelle ainsi, peut-être devrait on parler de faits « sacrés », c’est à dire que l’aspiration n’est pas profane mais sacrée; en soit elle correspond à la dynamique verticale de l’être humain, dont il est le seul à être le dépositaire. Elle ouvre la perspective aux communs des mortels à leur nature verticale, qui les différencie du reste du règne vivant.
    Effectivement, chacun est libre de ne croire qu’à une forme allégorique des faits miraculeux accomplis par les prophètes, mais cela limite de fait leurs rôles opératifs sur le reste de la Création. Chaque chose, chaque fait a son sens intérieur et son sens extérieur. Les « miracles » qu’on suppose avoir eu lieu et donc de n’être lisibles que dans une perspective allégorique condamnent au mensonge les auteurs de ces faits qui ont dit eux mêmes les avoir accomplis. Sans prosélytisme et peut être parce qu’il est le dernier des prophètes, Mahomet a affirmé être monté au ciel lors du fameux « voyage nocturne » avec corps et esprit. Plus tôt Jésus et encore sans prosélytisme a dit de lui même qu’il rendait la vue aux aveugles, multipliait les pains, ressuscitait les morts (exemple de Lazare), et souvent il concluait en soulignant que ces évènements surnaturels n’avaient d’autre vocation que d’amener les hommes à la foi et à l’invocation de Dieu, ni plus ni moins. Les miracles ne sont pas le but en soi, bien sûr, mais bien la clé à la reconnaissance de notre dimension verticale. Il fallait bien des hommes Missionnés d’en haut pour diriger l’humanité jusqu’à la fin des temps.

  10. isora

    Dans la possibilité du miracle, du côté de Dieu : il a été prévu et voulu de toute éternité. Du côté du monde : le miracle, sans doute du côté de Dieu, ne peut changer les lois mathématiques, immuables et éternelles. Il ne peut faire une chose absurde ou contradictoire, mais les lois physiques du monde matériel peuvent être changées, vu qu’elles ne sont pas une nécessité absolue et que si elles sont telles, c’est que Dieu les établies ainsi, comme il aurait pu les établir autrement. Deux façons d’expliquer le miracle : soit comme une dérogation tout-à-fait accidentelle à une loi de la nature, soit comme une non-application de la loi par suite de l’intervention divine. Dieu peut-il manifester son intervention dans des cas plus difficiles qui dépassent la puissance de tout être créé. Les miracles ne détruisent donc pas l’œuvre de Dieu ; ils laissent les lois de la nature intactes. Il reste la constatation du miracle : dans la réalité des faits, le caractère surnaturel des faits: il faut montrer qu’ils ne peuvent être produits par les forces de la nature et l’origine divine. Cordialement.

  11. Le Tigre

    Le miracle : évènement que l’on ne peut expliquer avec nos connaissances actuelles, notre ignorance momentanée.

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