« L’homme a toujours cherché à soulager ses efforts »
Depuis son apparition sur Terre, l’homme a toujours cherché à soulager ses efforts dans ses activités domestiques comme dans son travail. L’une des inventions les plus marquantes fut celle de la roue, que l’on situe au quatrième millénaire avant notre ère. Au cours de son histoire, il fabriqua nombre d’outils et de machines dans le but d’être plus efficace, mais aussi pour s’épargner de la fatigue aussi bien physique que mentale. À titre d’exemple, le boulier chinois utilisé pour le calcul remonte à environ 1300 ans avant notre ère. Quant à la première machine à calculer, on la doit à Blaise Pascal, au XVIIe siècle.
« Il semble ne plus y avoir de limite à la machinisation »
Au cours du temps, les outils et les machines, en un mot : la technologie, s’est considérablement améliorée et perfectionnée. Mécanique durant des millénaires, elle intégra progressivement le magnétisme, l’électricité, l’électronique, l’informatique, la physique quantique puis finalement l’intelligence artificielle. De nos jours, il semble ne plus y avoir de limite à la machinisation, tant la capacité de l’être humain à créer semble elle-même illimitée. Songez qu’en un siècle, nous sommes passés de la bicyclette à la navette spatiale, du four à bois au four à micro-ondes, et du cheval de trait au tracteur climatisé !
« La robotisation est en partie responsable de la déshumanisation de la société »
Comme indiqué précédemment, à l’origine, l’homme imagina et créa des outils et des machines pour se faciliter la tâche et gagner en efficacité. Progressivement, il en est venu à utiliser la technologie pour remplacer ses congénères dans de nombreux secteurs aussi bien manuels qu’intellectuels. C’est ainsi que l’on a fabriqué des millions de robots pour faire le travail effectué jadis par des hommes et des femmes qui, de ce fait, ont perdu leur emploi. Vue sous cet angle, la robotisation est en partie responsable du chômage et de la déshumanisation de la société.
Aider l’être humain mais ne pas le remplacer…
De mon point de vue, la robotisation devrait aider l’être humain dans ses activités, mais ne jamais le remplacer. À titre d’exemples, on ne peut qu’approuver que ce soit désormais des robots qui retirent des fours le métal en fusion, manipulent des produits toxiques, exécutent des tâches avilissantes ou très pénibles, etc. Mais que ce soit un humanoïde qui prenne les commandes et serve les plats dans un restaurant, qui se substitue à un caissier ou une caissière dans un grand magasin, qui accueille les passagers sur le quai d’une gare, qui tienne compagnie à un enfant, qui enseigne dans une classe, etc. ne me paraît pas une bonne chose. En règle générale, cette robotisation excessive n’a pas d’autre but que de faire plus de profit, au détriment des personnes ainsi remplacées.
L’être humain est en voie de robotisation
Mais l’excès de robotisation va plus loin encore. Comme vous le savez, les partisans du transhumanisme ont pour but de rendre l’homme quasiment immortel, ce qui est impossible. En application de ce principe, pour ne pas dire de ce dogme, ils envisagent de robotiser l’être humain, c’est-à-dire de le doter d’organes artificiels au fur et à mesure où ses organes naturels deviennent déficients, faisant de lui un cyborg, c’est-à-dire un être mi humain, mi robot. Certains transhumanistes vont même jusqu’à projeter de remplacer son cerveau en cas de défaillance. Dans ce cas, on peut se demander quel type ou forme de conscience animera la « personne » concernée ?