« Vivre en paix »
« Vivre en paix » est probablement ce que les hommes, dans leur ensemble, souhaitent le plus. Pourquoi ? Parce qu’ils savent que la guerre est synonyme de massacres, de tueries, de viols, de pillages, de destructions et, d’une manière générale, d’horreurs indicibles. Sans l’avoir nécessairement vécue, nous avons tous vu des documentaires ou des reportages montrant les atrocités qu’elle génère, faisant des centaines de milliers de morts quand ce ne sont pas des millions, et plongeant autant d’hommes, de femmes et d’enfants dans le plus grand désarroi. Rappelons que la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) a provoqué la mort d’environ soixante millions de personnes, dont environ six millions de Juifs, exterminés par le régime nazi.
Les causes de la guerre
Puisque les hommes connaissent les conséquences désastreuses des guerres, on peut se demander pourquoi ils se laissent aller à en faire ? En fait, ce sont généralement quelques individus qui les déclenchent, le plus souvent pour des raisons politiques, économiques ou stratégiques. Les religions en ont aussi beaucoup causées et en causent toujours, soi-disant au nom de Dieu. Dès lors, la “machine infernale” est lancée, et les populations s’en trouvent impliquées malgré elles. Ensuite, l’instinct de survie, le désir de vengeance et la haine se mêlent, au point de transformer les combattants en “machines à tuer” ; ils perdent alors leur humanité et expriment ce qu’il y a de pire dans la nature humaine. Vous noterez qu’aucun animal, aussi dangereux soit-il, n’est capable de faire preuve d’autant de cruauté, de sadisme et de perversion.
Lorsque la violence s’ajoute à la violence
Comme chacun sait, les guerres ne se limitent pas à opposer des nations et des peuples entre eux ; il peut arriver que les citoyens d’un même pays s’affrontent dans une « guerre civile ». Les horreurs générées par ce genre d’affrontements sont terribles également, avec la particularité que l’ennemi peut être n’importe qui, y compris quelqu’un de sa famille, de son voisinage, de son milieu professionnel. En règle générale, la cause en est politique ou idéologique ; les injustices et les inégalités sociales ou autres sont également des éléments déclencheurs. L’État est quasiment toujours dans l’obligation de faire usage de la force pour rétablir l’ordre, de sorte que la violence s’ajoute à la violence. Comme l’histoire l’a montré, tout pays peut être confronté à ce genre d’épreuve, y compris ceux qui sont gouvernés selon des régimes démocratiques. Dans ceux qui s’apparentent à des dictatures, les autorités n’ont pas d’état d’âme : elles font intervenir l’armée, avec tirs à balles réelles.
Cultiver la paix en soi
Que faire pour éviter les guerres, que ce soit entre les peuples ou entre les citoyens d’une même nation ? Malheureusement, il n’y a aucun “remède miracle” en la matière, ce qui explique pourquoi l’histoire de l’humanité en est jalonnée. Dans l’absolu, la solution ne peut venir que de l’individu lui-même. Pour être plus précis, je pense que c’est à chacun, tant au niveau des gouvernants que des gouvernés, de cultiver en lui la paix et de se refuser à commettre tout acte de violence ou tout acte générant la violence en réaction. Par extension, c’est s’interdire et interdire tout acte de guerre. Cela suppose d’avoir la volonté d’éveiller en soi-même ces trois vertus que sont la bienveillance, la non-violence et le respect de l’autre, ce que les Rose-Croix s’efforcent de faire en application de leur philosophie.
Une « culture de la paix »
Outre la nécessité, pour un adulte, de se convertir à la paix, celle-ci devrait faire partie de l’éducation familiale et scolaire ; malheureusement, ce n’est pas le cas. Pourtant, c’est dès le plus jeune âge qu’il faudrait sensibiliser les enfants aux horreurs de la guerre et leur inculquer le désir profond et durable de ne jamais nuire aux autres au moyen de la force, de la coercition ou de toute autre forme de violence. Au début du XXe siècle, Nicolas Roerich, écrivain, philosophe et peintre de renommée internationale, avait posé les fondements d’une « culture de la paix », symbolisée par sa célèbre bannière. Malheureusement, il ne reçut pas le soutien escompté des autorités, et son projet ne put prendre l’ampleur voulue. Précisons qu’il fut un membre éminent de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix.
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Il est probable que l’humanité arrive à un point culminant.
La prise de conscience qui s’adresse à la plus haute hiérarchie de notre planète
est nécessaire pour rétablir la paix et l’harmonie.
La paix. On croit toujours que la paix c’est gnan-gnan mais non, la paix c’est intense. On peut parler de l’énergie de la paix. Ce n’est pas seulement l’absence de conflit, mais une présence, une plénitude. Il n’y a qu’à se promener un jour de marché dans un pays en paix : les cris fusent, les enfants rient et courent, les femmes discutaillent et les hommes s’interpellent. C’est ça la paix : c’est vivant. Par ailleurs, on n’obtient pas la paix intérieure en restant passif dans l’existence. Elle ne s’acquiert qu’à l’issu de nombreuses victoires, à la fois sur soi-même et face aux vents contraires. La paix du devoir accompli, la paix du travail bien fait, la paix du but atteint. Certaines philosophies affirment qu’on peut trouver la paix indépendamment de notre capacité à atteindre nos objectifs dans la vie. Je pense au contraire que c’est seulement en les atteignant que l’on peut être en paix avec soi-même et avec l’univers.
C’est très bien de pointer du doigt cette culture médiatique de la violence qui ne cesse de nous intoxiquer inconsciemment. Pourquoi trouver plaisir à exploiter les bas instincts de l’être humain dans le déploiement insensé d’actes de vengeance, de tueries, de destruction, et de toutes sortes de brutalités? Je souhaite qu’un jour la civilisation humaine soit avancée à ce point qu’elle interdise les actes de barbarie médiatique.
Cette pensée est magnifique parce qu’elle s’inspire de la vraie nature de la paix qui trouve son sens dans l’amour d’autrui, constitué de bienveillance, de respect, de dévouement, de pardon. L’être humain ne sera vraiment civilisé que lorsque l’autre sera considéré comme un autre soi-même.
Pour ma part la paix est essentiellement une attitude. Elle prend sa source dans l’âme profonde. Elle se nourrit donc de silence, de méditation, de déploiement de convictions de sérénité et de recherche de la perfection autour de l’appel que je ressens au plus profond de moi-même à devenir celui que je suis. Et devenir celui que je suis n’est pas autre chose que de m’assujettir patiemment et calmement à reproduire l’image de Dieu. Disons que cultiver la paix en moi c’est cultiver la reproduction de Dieu en moi qui n’a qu’un seul nom: l’amour.
Depuis un temps, les Députés du Collège principal de la Rose-Croix ont décidé de « lever le secret ». L’importance porte maintenant sur la confidence fraternelle et amicale. La semaine de la dernière quinzaine du mois de juin rappelle à toute rosicrucienne et tout rosicrucien où qu’elle (il) soit, « la méditation sur la paix », la paix avec la Vie, la paix avec tous les êtres. Pour une rosicrucienne et un rosicrucien, la paix est un bien très précieux, tout comme la vie elle-même. La vie vaut la peine lorsqu’elle est vécue en toute quiétude, en toute sérénité, en toute paix. Sans ce grand bien qu’est la paix, tout autre bien qu’on peut acquérir perd son goût, sa saveur. Pour une rosicrucienne et un rosicrucien, cette quiétude sereine n’est pas vraiment sans rappel de ses états que sont : la paix en soi et avec soi, la paix avec la nature, la paix avec l’Univers. Cette Paix pour qu’elle soit quiète et sereine doit être vécue dans tout notre corps, notre cœur et notre âme. C’est cette Paix trinitaire, que nous appelons de tout notre vœu, lorsque nous disons à l’un d’entre nous : « Paix Profonde ! ».
Marie-Agnès D.Pourquoi les hommes ont-ils tant de difficultés à instaurer la paix ? Les réponses sont multiples et la première qui vient à l’esprit pourrait être celle-ci : « Parce que l’homme n’est pas en paix avec lui-même ».Il est certain que nombre de conflits dans les rapports humains pourraient disparaître, ou tout du moins s’amenuiser si les êtres humains se sentaient en paix à titre individuel. Toutes sortes de raisons sont à l’origine de ce mal être, mais il en est une essentielle qui tient en un mot : l’éducation, et elle va de pair avec l’instruction. »On devrait, dès l’enfance inculquer la culture du coeur, développer la bienveillance, l’attention aux autres et développer dès l’âge le plus tendre les sentiments de compassion », dit Eléna Roerich. Un grand pas serait alors franchi dans le comportement de l’adulte en devenir.Un autre point important, que souligne Eléna Roerich, est qu’il ne faut pas perdre de vue que l’éducation d’un peuple commence avec celle des enfants et que lutter contre l’ignorance devrait faire l’objet d’un combat permanent dans le monde entier. « Cette bataille contre l’ignorance est une bataille contre le chaos » . L’on ne peut qu’adhérer à son sentiment.
Aider l’enfant à découvrir ses émotions et l’aider à les canaliser avec bienveillance est un cadeau à lui faire afin qu’à l’âge adulte, il devienne un être de paix. Les neurosciences ont prouvé que l’enfant n’a pas de filtres et qu’il apprend à maîtriser ses émotions avec les adultes qu’ils côtoient. Les enfants apprennent le plus souvent par l’exemple.
La paix ne concerne pas que des faits extériorisés mais aussi notre capacité à cultiver une paix intérieure. Or, nous vivons un monde où la violence est banalisée ; il suffit d’allumer son poste de télé pour voir que la majorité des programmes contiennent de la violence (films policiers, films de guerre, reportages, actualités, sans compter ces émissions de télé-réalités où l’on voit de jeunes gens se chamailler.pour un rien..etc…). C’est pour cela que les parents doivent être vigilants et ne pas laisser les enfants regarder n’importe quoi ! Mais la violence est partout, y compris à l’école. Sans compter depuis plusieurs semaines, les images médiatisées de casseurs tous les samedis ! … Que faire ? C’est l’affaire de tous (parents, éducateurs, enseignants, gouvernants…) mais encore faut-il que tous ces gens soient eux-mêmes de fervents humanistes, capables de véhiculer de grandes idées et de les mettre en pratique, sans sacrifier aux profits. Le travail est donc individuel d’abord, et il nous faut cultiver envers et contre tout parfois, notre comportement pacifiste et tolérant afin d’émaner une joie de vivre dans l’harmonie au sein même de notre être. Si nous avons cette aspiration à apporter ce sens sacré d’une vie harmonieuse, alors nous pourrons dire que nous avons une vie épanouie au service de la fraternité humaine.
Apprennons a faire la Paix avec nous-mêmes et nous arriverons à faire la paix avec autrui et notre environnement.
Effectivement « Vivre en Paix » avec les autres commence par vivre en paix avec soi, à l’intérieur de soi. Ce qui est déjà tout un travail de conscience, de longue haleine. Malgré cette conscience de faire des choix de vouloir vivre en Paix, la réalité nous amène parfois à faire face à des atrocités, devant lesquelles nous nous trouvons impuissants. Ces moments dans lesquels nous voyons des innocents agressés, des initiatives œuvrant pour la Paix bafoués, le dénigrement des personnes vertueuses, les menaces physiques et verbales pour déstabiliser un pays, une organisation ou une personne, etc, nous donnent parfois l’impression d’être seul à vouloir la Paix, devant la fuite de ceux qui n’ose pas soutenir ouvertement les actions pour la Paix. Je voudrais mentionner ce que disais Albert Einstein : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. ». Alors, ne restons pas sans rien faire. Il est vrai qu’il n’est pas facile de ne pas tomber dans la colère en face de cette injustice, même si nous pouvons aussi voir la grande souffrance intérieure que doivent vivre ces personnes destructrices, car cela n’a rien de naturel de générer des conflits. Mais comme le dit le Grand-Maître il est vrai aussi qu’il faut éviter tout acte générant des réactions de ces personnes destructrices ou manipulatrices. Cela ne sert à rien.Surtout, gardons la foi et l’espoir. La moindre des choses que nous pouvons faire est de prier tous les jours pour un monde de Paix. Sachant que la pratique de la Prière sincère et altruiste cultive en nous aussi la Paix.
Qu’est ce que la Paix? Est-on bien sûr de la connaître, à avoir compris les conditions qui permettent son expression, les habitudes qui permettent de l’ancrer en nous? De cette paix intérieure qui traverse l’être humain parfois et la Paix extérieure qui ne dépend pas de nous. Chacun a su la repérer au fond de son coeur taillé par et pour l’âme. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, avant d’en arriver là, il faut mettre de l’ordre en soi, dans ses affaires, redessiner nos priorités et faire le tri pour réaliser la communication avec soi. Apprendre à maîtriser son esprit et sa conscience amène de multiples vertus et est certainement l’une de nos plus grandes responsabilités .Ramener plus de Paix, de calme et de silence à l’intérieur de soi est ainsi la meilleure façon de l’exprimer avec sagesse. Pour construire jour après jour, mots après mots la Paix durable est avant tout intérieure. Elle est l’un des fruits savoureux que peut nous ouvrir le chemin spirituel. Cordialement.
Cela est bien vrai. Je pense qu’un bon remède serait de cultiver la Paix Profonde. Ceciconcerne aussi bien les adultes que les enfants dès leur plus jeune âge. Dès lors les montées agressives et violentes, celles d’intolérance et d’égocentrisme, qui jaillissent chez chaque individu car cela appartient à notre dualité, peuvent être transmuté en amour et humanisme desquels résoudra la paix intérieure et extérieure. Cordialement
Il y a malheureusement une certaine banalisation de la violence (voire de l’ultra-violence) à travers les médias (TV, Internet, et même les jeux vidéo), les jeunes générations y sont exposées de plus en plus tôt et l’on oublie presque de les éduquer à des valeurs de paix, d’amour et de fraternité. A cela s’ajoute le devoir de mémoire, à l’égard de nos anciens, afin de ne plus répéter les erreurs et les horreurs du passé.
La paix est sans nul doute de nature spirituelle car elle s’appuie sur la conjugaison d’un certain nombre de vertus. À ce titre, nous pouvons dire que la paix est véritablement l’aura d’une âme évoluée.Comme souligné dans ce texte, éduquer à la paix est nécessaire. C’est une inclinaison de l’esprit qu’ il serait utile d’enseigner dès le plus jeune âge. C’est une solution en effet pour pacifier la société, mais aussi répandre la paix au delà du cercle seulement humain. Ne pourrions-nous un jour envisager que l’humanité fasse enfin la paix avec la nature et les animaux ?
Les conflits internes résultent de l’incompréhension entre les dirigeants politiques et les citoyens sur la question de l’entreprenariat. Pour les premiers, l’esprit d’entreprise est la clé de la réussite sociale, tandis que pour les seconds, la notion de « self-made man » déresponsabilise les gouvernements sur les sujets de l’emploi et des prestations sociales. Aux yeux des premiers, le peuple manque d’initiative, tandis qu’au regard des seconds, les dirigeants politiques sont insensibles. La confiance mutuelle en prend un coup et la paix s’en trouve compromise.
Bien dit ! L’éducation, le fait de bien se comporter dans la société dans laquelle nous vivons alliés aux bons choix que nous faisons dans des situations importantes de nos vies sont générateurs de Paix. E.M.E.