Pour des raisons évidentes, la santé est un sujet majeur de préoccupation, car elle est une condition fondamentale au bien-être et au bonheur de tout être humain. Quand on est malade ou accidenté, et que l’on souffre, il est difficile, sinon impossible, d’être heureux et serein. Hélas, des centaines de millions de personnes à travers le monde sont dans cette situation et survivent plus qu’elles ne vivent. Naturellement, le Rosicrucien que je suis compatis à leurs souffrances physiques et morales, avec malheureusement un certain sentiment d’impuissance.
S’il est indéniable que la médecine et la chirurgie ont fait de grands progrès et ont contribué à améliorer la santé de nombreux individus, tout du moins dans les pays dits “développés“, les conditions de vie se sont dégradées dans le même temps, de sorte que de nouveaux troubles et de nouvelles maladies sont apparus au cours des dernières décennies. Certes, on vit en moyenne plus longtemps dans ces pays, mais on oublie de dire que les maladies dégénératives (cancer, maladie d’Alzheimer, etc.) et les maladies cardio-vasculaires (infarctus, artérite, etc.), sans oublier les nombreuses affections dues au stress, ont augmenté dans de grandes proportions.
S’il est bien de mettre au point des médicaments qui permettent de soigner et si possible de guérir les maladies, il serait à la fois plus efficace et moins coûteux de faire en sorte que le maximum d’individus puissent se maintenir en bonne santé d’une façon naturelle. Il est évident que si l’air, l’eau et la terre étaient moins pollués, si les cultures étaient moins traitées, si les animaux étaient moins vaccinés et moins stressés au moment de l’abattage, si la technologie et l’informatique étaient moins omniprésentes, si le climat économique et social était moins tendu, etc., on supprimerait un grand nombre de troubles et de maladies. Nous en sommes de plus en plus conscients, mais nous n’avons toujours pas la sagesse d’agir en conséquence.
Un autre point pose problème : la médecine, comme la plupart des autres domaines de l’activité humaine, est dominée par l’argent et le profit. C’est ainsi que les grands laboratoires pharmaceutiques sont autant préoccupés (si ce n’est plus) par les bénéfices réalisés que par le soulagement apporté aux malades, d’où une concurrence acharnée pour mettre en vente tel ou tel médicament ou tel ou tel vaccin, alors que leur efficacité n’a pas toujours été avérée ni leurs effets secondaires mesurés. Sans parler des nombreuses pilules en tout genre qui n’ont d’autre effet que celui qu’on leur prête et qui sont pourtant fabriquées et vendues par millions à grands renforts de publicité.
Une fois encore, il ne s’agit pas de remettre en cause tout ce que la médecine a apporté de bien et d’utile aux malades, mais en nier les dérives et les excès ne serait que pure hypocrisie. Par ailleurs, elle semble avoir oublié que le meilleur moyen de lutter contre les maladies est d’apprendre aux gens à se maintenir en bonne santé, c’est-à-dire à avoir une bonne hygiène de vie sur tous les plans. En cela, elle met beaucoup plus l’accent sur la guérison qu’elle prétend apporter par ses traitements, que sur la prévention à laquelle chacun doit se livrer.