L’alchimie spirituelle
En application de leur philosophie, les Rose-Croix s’efforcent de devenir meilleurs dans leur comportement et d’éveiller des qualités telles que l’humilité, l’intégrité, la générosité, la tolérance, etc. En cela, ils sont des adeptes de ce que l’on désigne en mysticisme sous le nom d’«alchimie spirituelle», laquelle, comme son nom l’indique, désigne la contrepartie spirituelle de l’alchimie matérielle que pratiquaient les alchimistes d’antan, et dont le but était de transmuter les métaux vils en or. Rien ne prouve d’ailleurs qu’ils y soient réellement parvenus, tant le processus à suivre était complexe, depuis la première étape (obtention de la Materia Prima), jusqu’à la dernière (réalisation de la Pierre Philosophale).
Qu’est-ce que l’optimisme ?
S’il est à la fois utile et nécessaire d’éveiller les qualités (ou vertus) qui font la dignité de tout être humain, il est très important également de cultiver des attitudes mentales positives. L’une d’elles est l’optimisme qui, par définition, est «la disposition d’esprit qui incline à prendre les choses du bon côté». Tout être humain, en raison de sa nature profonde, de son caractère, de son tempérament et de son vécu est plus ou moins optimiste ou, ce qui revient au même, plus ou moins pessimiste. Cela étant, nous pouvons tous apprendre à faire preuve d’optimisme, non seulement dans le cadre de notre vie personnelle, mais également dans notre vision du monde en général.
« Nombre de personnes se sentent angoissées »
Comme chacun sait, de nombreux pays sont confrontés à une crise économique et sociale majeure, ce qui contribue à créer un climat anxiogène et à favoriser le pessimisme. Il est vrai également que les médias ont tendance à mettre en exergue les événements les plus négatifs de l’actualité. Dans ce contexte, nombre de personnes se sentent angoissées et se maintiennent dans une attitude mentale sclérosante. Or, la pensée est créatrice, en positif comme en négatif. Autrement dit, elle attire vers nous des circonstances, des situations et des événements qui sont en eux-mêmes positifs ou négatifs. C’est pourquoi il est si important de cultiver la “positive attitude”, c’est-à-dire l’optimisme.
Une approche positive de la vie
Pour des raisons évidentes, il est plutôt facile d’être optimiste lorsque l’on est heureux en famille, que l’on est en bonne santé, que l’on exerce une profession qui nous plaît, que l’on bénéficie de bonnes conditions matérielles… À l’inverse, le manque d’amour et d’affection, la maladie, le chômage, la précarité, voire la pauvreté, incitent au pessimisme. Il faut donc que les personnes qui ont de bonnes raisons d’être heureuses aient pleinement conscience de la chance qu’elles ont, et encouragent celles qui n’ont pas cette chance à faire preuve néanmoins d’optimisme. Mieux encore, l’idéal est de les aider concrètement à surmonter leurs difficultés et à s’ouvrir à une approche positive de la vie.
Cultiver l’optimisme
Comme vous l’aurez compris à travers ces quelques explications, l’optimisme est une attitude mentale positive que l’on doit, non seulement éveiller pour soi-même, mais également mettre au service des autres et de la société en général. Dans cette perspective, être optimiste, notamment pour ceux et celles qui sont comblés par la vie, est à la fois une attitude citoyenne et un devoir civique. Il ne fait pour moi aucun doute que si chacun, à son niveau et comme il le peut, s’évertuait à avoir cette attitude et à s’acquitter de ce devoir, les choses iraient infiniment mieux pour tous.
Cet article a 16 commentaires
Être optimiste c’est s’optimiser, il est ainsi naturel que cela serve vertueusement la floraison de l’âme et l’éclosion des potentiels les plus épanouissant.
Vous parlez souvent du ROSE-CROIX, alors qu’il me semble que le ROSICRUCIEN est l’étudiant et le ROSE-CROIX un état d’être hautement spirituel que très peu atteignent et qui sont alors des MAITRES.
L’optimisme est à mon avis un don de soi, qui relève de notre nature profonde
cette alchimie spirituelle suppose d’être acteur de sa vie, de ne pas se résigner à subir les évènements. Mais, pour cela, il est nécessaire, grâce à un travail d’introspection, d’identifier les freins, les conditionnements, les compulsions de répétition, toute cette partie de notre être cachée, inconsciente et agissante. Il s’agit de se connaitre soi-même. Nous pouvons être aidés dans cette tâche, les différentes psychothérapies, les voies initiatiques et spirituelles… Mais au bout du compte, l’essentiel est notre vrai désir.
En ces temps où il est de bon ton, pour passer pour un « réaliste », de cultiver la morosité et de pourfendre celles et ceux qui gardent quand même l’espoir du qualificatif de « bisounours », l’optimisme, la confiance malgré tout sont incroyablement subversifs. Avez-vous remarqué que lorsque vous essayez quand même de garder l’espérance, de montrer un autre point de vue, de mobiliser toutes les énergies dans un sens positif, les réactions des chevaliers à la triste mine se font plus virulentes?
Tout le plaisir est pour moi, esther melèdje.
Il m’apparaît que l’optimisme tient aussi au fait d’être ouvert aux solutions innovantes venant de l’être intérieur qui, lui, tend à optimiser les conditions propices à l’évolution spirituelle, à notre prise de conscience du sens qui découle de ce que nous vivons sur le moment. Cette attitude, cet état d’esprit a été exploré et étudié par plusieurs auteurs du passé. Je crois que l’harmonisation avec le Maître intérieur ou « Dieu-en-nous », peut devenir une source de cet optimisme. La spiritualité, bien comprise, ne peut que faire de nous des optimistes, même si nous expérimentons pour un temps certaines limitations et souffrances. Pour ce qui est de la crise financière et sociale, elle est bien rèelle partout, plus aigue ici et moins ailleurs. Tout en demeurant à l’écoute des besoins des autres nous ne pouvons que nous demander: qu’est-ce que mon âme est en train d’apprendre en étant plongée dans ce milieu ? Comme l’écrivait Shakespeare (Bacon) dans Peine d’amour perdue: « Là où nous sommes, là aussi se trouvent nos leçons ».
L’optimisme : un fortifiant efficace.
Je tenais à dire merci à Pax Vobiscum pour son très beau commentaire en lui répondant : c’est vrai en effet, « Homo homini lupus ».
Je tenais à dire merci à Pax Vobiscum pour son très beau commentaire en lui répondant : c’est vrai « Homo homini lupus ».
Oui, je partage votre point de vue, mais il s’avère que trop souvent les choses sont vues avec des lunettes roses ou noires et dès lors ne correspondent que rarement à la réalité. Leur interprétation est le fruit d’un jugement et d’une tendance optimiste ou pessimiste personnelle innée ou acquise. Bien sûr, et je crois que nous sommes tous d’accord là-dessus : mieux vaut être optimiste que pessimiste, j’ajouterai toutefois avec une note de modération et de réflexion. L’optimisme est certes une attitude constructive, de plus il favorise également la santé et la vie sociale.
Cependant, il y a encore un 3ème aspect c’est-à-dire « le réalisme », comparable à un état des lieux, qui voit les choses par un miroir transparent, comme elles le sont, objectivement, plus clairement, ayant mis provisoirement les émotions personnelles au second plan (il est d’ailleurs impossible de soustraire toute émotion).
Le réalisme est gouverné par l’observation objective, l’analyse, la raison, qui sont les paramètres primaires de l’étude, de la réflexion, de la compréhension et de la recherche des solutions. Le vrai réalisme n’est pas froid, distant ou matérialiste. Parfois ses activités peuvent même aller à l’encontre de la logique, pourquoi pas, voire même donner la priorité aux émotions, etc. Il pèse le pour et le contre, le positif et le négatif, et cherche le meilleur résultat ou la meilleure attitude.
Il y a encore un 4ème aspect, à mon humble avis le plus important : « le spirituel », qui nous donnera la vraie et bonne réponse, une autre compréhension peut-être, après avoir d’abord travaillé l’aspect réaliste et après avoir pesé les aspects optimistes ou pessimistes. Tout se réunit dans le spirituel, à nous de le contacter, de méditer et de nous ouvrir.
Cordialement
Celui qui voit la moitié pleine du verre n’a pas plus raison que celui qui voit la moitié vide. Il ne fait que se concentrer sur une des deux parties, ce qui a pour effet de rendre celle-ci plus importante dans son esprit. La vision optimiste est l’utilisation consciente de notre libre-arbitre et de notre capacité à voir la réalité, sous un angle qui nous donne des raisons de nous sentir bien, de choisir sa vision des choses, ce qui permet de changer la perception du monde et de le faire évoluer. Ces crises qui font partie de l’histoire ne sont tout simplement que des « périodes de changement », c’est le fruit de l’évolution. Ce n’est pas une utopie de se persuader que cela ira mieux, mais transforme la réalité. Le monde est ce qu’il est ; ce que l’on change c’est nous, c’est la partie du verre sur lequel on décide de porter l’attention, qui nous dit que les méthodes changent, que nous devrions être plus à l’écoute des autres en les comprenant, comme on peut aussi construire quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin. Cordialement.
Vu de cette façon, je dirais que l’optimisme est non seulement une attitude mentale, mais également une faculté spirituelle à éveiller. En effet, l’attitude positive de l’optimiste fait en sorte qu’il se sent comblé par la vie, privilégié. Ce sentiment d’être privilégié le conduira à vouloir aider, partager, servir l’humanité. Aider ses frères et soeurs concrètement selon ses moyens et capacité, et poursuivre son travail d’entraide en communiant avec la source de bonheur qu’il a trouvée en lui-même et en la rayonnant vers ceux qui souffrent. Ainsi il sera peut-être pour plusieurs, une lumière qui brille dans la nuit…
L’optimisme est à mon sens, un état d’esprit, une vue de l’esprit. Cet état fait partie de la personnalité, du caractère de l’individu ; c’est pratiquement une raison d’être. On reconnaît l’optimiste par le fait que quoi qu’il arrive : « Tout est parfait dans le meilleur des mondes » (Aldous Huxley)…
Chez l’humain, en général, malgré les aléas de la vie, tous avons en nous cette étincelle de l’espoir, cet idéal de la vie ou chacun serait heureux quoiqu’il advienne ! Cela s’explique en partie par la joie de vivre, et par nature, d’aimer et d’être aimé. Le fléau de la balance penche sur le négatif lorsque, pour des motifs très justifiés, l’humain est dépassé par les évènements, il perd pieds… et il voit alors la partie opposée de l’optimisme, c’est à dire le pessimisme.
Il me semble qu’en chaque être, même le plus réfractaire au bien (toujours une dualité…) sommeil au fond de son âme, une lueur de beau et de magique, et lorsqu’il est confronté au positif, au bien, au beau etc., il oubli quasi instantanément sa partie noire, son pessimisme ; je pourrais dire que l’on a besoin du pessimisme pour appréhender son contraire. Vivre continuellement en étant optimiste est délicat car la relativisation est éborgnée ; en l’absence de la partie opposée, le sentiment de se sentir heureux semble une réalité, alors que tout est fragile et qu’il suffit d’un ‘’grain de sable’’ pour remettre en cause ce principe que l’on à si précieusement fait nôtre.
Peut-être que, comme la philosophie bouddhiste, faut-il se défaire des apparences et des plaisirs pour être en harmonie totale avec l’univers et prendre l’instant présent comme positif et donc être en fait optimiste sur la vie…
Nul ne peut échapper à l’action de l’optimisme, puisque cet état reflète une loi éternelle : La connaissance est source de joie. Comprendre une loi c’est une intense prise de conscience qui mène à l’harmonie des mondes et, par extension, à son propre bonheur.
Pour faire preuve d’optimisme aujourd’hui, l’homme a vraiment besoin de puiser dans ses “réserves” spirituelles car nous ne sommes plus capables de nous aimer les uns les autres, tant nous n’attachons de la valeur qu’aux possessions matérielles. Il en résulte qu’au lieu d’être sincères et fraternelles, nos relations avec nos semblables sont imprégnées d’hypocrisie et de méchanceté. N’est-il pas vrai que “homo homini lupus” ?
Sachant que « la chance est souvent la résultante d’un comportement positif de notre part », face à un choix entre deux attitudes à adopter, c’est « le verre à moitié plein » qu’il faut voir. Cependant, chaque être humain par sa présence sur ce plan terrestre devant vivre de façon consciente toutes sortes d’expériences, qu’elles soient perçues positivement ou négativement par lui, ne peut vivre que de « bonheur » ou de « malheur ». Quel que soit ce degré de « chance » , celle-ci est accompagnée par son lot d’épreuves et inversement, le haut niveau de « malchance » comporte aussi ses moments de joies.
Dans tous les cas observer la « positive attitude contenue » reste ce qu’il y a lieu de faire.