Le créationnisme religieux
Que l’on soit croyant ou non, on ne peut que s’interroger sur les origines de l’univers, ne serait-ce que parce que nous vivons sur une planète qui en fait partie. Pendant des siècles, ce sont les religions qui ont fait valoir leur explication quant à la genèse du monde. Avec l’avènement progressif de la science, et sous l’influence de penseurs aussi courageux qu’intelligents, cette explication est tombée graduellement en désuétude, de sorte que peu de personnes, y compris parmi celles qui suivent une religion, croient encore de nos jours que Dieu, tel un Surhomme, a créé l’univers et la Terre elle-même, avec tout ce qu’elle contient, en six jours. Plus le temps passera, moins ce créationnisme religieux fera d’adeptes, y compris parmi les fidèles.
Les origines de l’univers
Est-ce à dire que la science connaît toute la vérité sur les origines de l’univers ? Assurément non. D’ailleurs, elle ne le prétend pas. Cela étant, de grandes découvertes ont été faites dans ce domaine, et chaque jour qui passe lève un peu plus le voile sur ce qui s’est produit au «commencement des temps». La communauté scientifique actuelle s’accorde à dire qu’il y a environ 13,8 milliards d’années s’est produite une gigantesque explosion cosmique à laquelle il a été donné le nom de «Big Bang». On rapporte que ce terme a été employé pour la première fois en 1950 par le physicien anglais Fred Hoyle, lequel, ironie du sort, ne croyait pas à cette théorie. Depuis, il est utilisé couramment par les astrophysiciens pour désigner le processus de dilatation et d’expansion extrêmement rapide qui fit jaillir l’univers du “néant”, à défaut d’un terme plus approprié.
Un défi à la raison
De toute évidence, le Big Bang est un défi à la raison humaine. Qu’on le veuille ou non, il s’apparente à un processus transcendantal et métaphysique, pour ne pas dire divin. Juste avant qu’il ne se produise, l’univers, qui n’existait pas encore, se réduisait à un centre d’énergie plus petit qu’un atome ! Et c’est de cet “atome primordial” que jaillirent les éléments (notamment l’hydrogène et l’hélium) qui donnèrent naissance aux milliards de galaxies qui le constituent aujourd’hui, avec leurs milliards de soleils et de planètes, parmi lesquelles la Terre que nous habitons, dont l’acte de naissance remonte à environ 4,5 milliards d’années. Comment ne pas être à la fois émerveillé et apostrophé par un tel “miracle” ?
L’apparition de la vie sur Terre
Mais l’univers fut lui-même à l’origine d’un autre “miracle” : la vie. Apparue sur Terre il y a environ 4 milliards d’années, elle s’est limitée pendant des centaines de millions d’années aux océans, sous forme d’êtres unicellulaires. Puis elle est passée sur terre et a donné naissance aux amphibiens, aux reptiles (parmi lesquels les espèces successives de dinosaures), aux oiseaux, aux mammifères, puis aux hominidés primitifs, il y a environ 8 millions d’années. Se succédèrent alors diverses espèces, dont le ramapithèque, l’australopithèque, l’Homo habilis, l’Homo erectus, l’Homme de Néandertal, l’Homme de Cro-Magnon…, pour aboutir finalement à notre espèce actuelle : l’Homo sapiens sapiens, c’est-à-dire l’Homme qui sait qu’il sait.
« Qu’y avait-il avant le Big Bang ? »
D’après des calculs très complexes, la probabilité pour que la vie se manifeste sur Terre était de 10-30, c’est-à-dire infiniment petite, voire nulle. Dès lors, comment penser qu’elle est le fruit du hasard ou d’un concours de circonstances ? Quant à l’univers lui-même, certains scientifiques vont désormais jusqu’à postuler qu’il obéit à des lois et des principes qui traduisent l’influence d’une Intelligence cosmique ordonnatrice. Autrement dit, ils en viennent à admettre l’existence de Dieu, tel que les Rose-Croix Le conçoivent. Et pour répondre à cette question que d’aucuns se posent, à savoir «Qu’y avait-il avant le Big Bang ?», nous pouvons dire qu’il y avait Dieu non manifesté, c’est-à-dire Dieu à l’état de pure Énergie-Conscience.