La nécessité d’être tolérant
Parmi toutes les qualités (Socrate disait les «vertus») que nous devons éveiller au cours de notre vie, la tolérance est l’une des plus importantes, car elle est le garant de relations harmonieuses entre les individus. À l’inverse, l’intolérance est un vecteur de discorde, et même de conflits et de guerres. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer l’état de la société et du monde en général. Aussi longtemps que les êtres humains seront intolérants les uns vis-à-vis des autres, l’harmonie et la paix seront impossibles sur Terre. Malheureusement, trop peu d’entre eux s’évertuent à être tolérants dans leurs jugements et dans leur comportement.
Qu’est-ce que la tolérance ?
Mais qu’est-ce que la tolérance ? D’une manière générale, c’est l’aptitude à accepter que les autres pensent et vivent différemment de nous. Cela n’est pas évident, car sous l’impulsion de notre ego, mais également de notre éducation, de notre culture et de notre vécu, nous avons tendance à croire que nos idées, nos opinions et nos convictions sont meilleures et plus justes que celles d’autrui. Dès lors, il en résulte des incompréhensions et des oppositions qui, dans les cas extrêmes, peuvent conduire des individus à se quereller, à se battre et même à s’entretuer. En cela, l’intolérance est l’une des causes majeures de la violence, sous toutes ses formes.
Les causes de l’intolérance
Parmi les domaines où l’intolérance fait le plus de ravages, nous trouvons la politique et la religion. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la plupart des guerres qui ont jalonné l’histoire de l’humanité ont été causées par des divergences politiques ou religieuses. Si tel est le cas, c’est parce que chacun a ses propres croyances dans ces deux domaines, lesquelles ont tendance à être dogmatiques, voire sectaires. C’est également parce qu’ils exercent une grande influence sur la vie en société et ne laissent personne indifférent. Pourtant, aucun parti politique ne détient le monopole de la vérité. De même, aucune religion ne détient le monopole de la foi. Dès lors, il faut savoir être tolérant et puiser dans les idées d’autrui une opportunité de remettre les nôtres en cause.
« Être tolérant ne veut pas dire tout tolérer »
Une mise en garde est néanmoins nécessaire : être tolérant ne veut pas dire tout tolérer. En effet, il y a des comportements et des propos qui ne sont pas acceptables. D’une manière générale, tel est le cas de ceux qui portent atteinte à la dignité humaine, qu’ils soient racistes, sexistes, xénophobes, homophobes ou autres. Faire preuve de tolérance à leur égard est une marque, non pas de sagesse, mais de faiblesse. Nous devons, non seulement ne pas les accepter et les condamner, mais également nous y opposer autant que possible. Ne pas le faire reviendrait à les cautionner et, par là même, à les banaliser, pour ne pas dire à les normaliser.
La devise de l’Ordre de la Rose-Croix
Depuis toujours, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a pour devise : «La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance». En application de cette devise, il est tolérant et même respectueux à l’égard de tous les mouvements philosophiques, religieux, culturels, politiques ou autres, dès lors, naturellement, que ces mouvements ne portent pas atteinte à la dignité humaine à travers leurs idéaux, leurs enseignements, leurs doctrines et leurs pratiques. Par ailleurs, l’A.M.O.R.C. n’est lié ni inféodé à aucun d’eux, ce qui explique pourquoi il compte parmi ses membres des hommes et des femmes de toutes nationalités, de toutes religions, de toutes catégories sociales, etc.
Cet article a 16 commentaires
Apprendre à cultiver la tolérance peut nous aider à créer autour de nous un climat d’équilibre ce qui pourrait nous aider à avoir des familles beaucoup plus fortes avec moins de cas de violences et de divorces. La tolérance favorise l’Amour, la Paix, etc…
Bonjour !
Ce qui suit est une réponse au commentaire de « pivoine » et de ceux lui ayant mis 2 votes « pertinent », n’aimant pas que l’on colle un commentaire au mien j’ai évité de coller le mien à un autre commentaire. Ce n’est pas forcément le sujet à traiter mais l’idée centrale est similaire :
« On torture pour des idées, on supprime pour des principes, on massacre pour des pensées, on lunche pour des convictions, on pourfend pour des opinions et l’on pend pour des préjugés. On fusille pour des croyances, on étrangle pour des doctrines, on oxyde pour une théorie, on décime pour un emblème, on lapide pour un système, on assassine pour un homme, on extermine pour un Dieu, et entre ces besognes édifiantes d’humour, l’homme sans aucune vergogne se détend en parlant d’AMOUR ! (Anonyme) ». A méditer. (esther melèdje) Esther Meledje.
A moins d’être habité par l’Amour christique, tout être humain ne peut manifester que sa Tolérance, c’est-à-dire, celle au niveau de la compréhension atteint par lui. L’homme étant en perpétuel devenir, beaucoup de personnes font montre d’accommodation envers d’autres générant des situations susceptibles d’être conflictuelles pour pouvoir se trouver dans une ambiance paisible et harmonieuse. Nous sommes plus profondément heureux lorsque nous agissons dans le sens de ce qui peut rendre les autres heureux. Tous ceux sur le chemin du mysticisme et de la spiritualité le savent, leur apprentissage sur ce sentier ne revêt un très grand intérêt que s’ils influencent de façon positive tout leur entourage et agissent mystiquement pour participer activement au changement en mieux des personnes avec lesquelles ils sont en contact. (esther melèdje)
Celui qui à compris ne peut plus être intolérant
Dans le domaine des religions c’est l’exemple de la lanterne vénitienne, où chacun peut voir une couleur différente alors que la Lumière à l’intérieur est unique.
La tolérance est le fruit du discernement par la connaissance qui abolit les ténèbres de l’ignorance
Tolérance : savoir accepter les opinions des autres. Se persuader que personne ne détient la Vérité absolue.
Bonjour,
Si la tolérance est la plus belle et la plus noble des vertus, rien n’est possible sans cette disposition de l’âme. Le niveau de tolérance d’une personne est le reflet de son degré d’évolution. De plus ce n’est pas tolérer l’autre, c’est l’accepter tel qu’il est, car celui qui n’a jamais souffert ne connaît pas la valeur de la tolérance. Respectueusement.
Merci de souligner cette vertu qu’est la tolérance, car je pense aussi qu’elle englobe beaucoup d’autres vertus, à commencer par le respect de l’humain. Conscients que nous sommes tous humains, nous pouvons laisser la liberté de conscience et de pensée aux uns et aux autres. Parfois, je me demande quelle vertu prime l’une sur l’autre ; et j’ai l’impression aucune, car elles se tiennent toutes. C’est effectivement bien là que l’éducation et l’enseignement jouent un rôle primordial pour engendrer une vie vertueuse, dont découlera une attitude de tolérance. L’ignorance est un terrain fertile pour l’intolérance et les combats de raison. L’éducation et la connaissance en général nous ouvrent donc l’esprit et nous apprennent à se respecter les uns et les autres, à regarder au-dessus des horizons et à travers les limites que la matière, la pensée et donc nos croyances nous présentent.
Si nous démontrons de la tolérance, bien souvent le respect et la tolérance nous sont rendues. C’est vrai, pas toujours, car parfois il est important d’être explicite par rapport à notre position et vision de la situation, de bien faire comprendre que l’on accepte l’autre tel qu’il est, que nous ne lui demandons pas de changer, que nous acceptons tout simplement qu’il ait un autre point de vue. Et en termes de respect mutuel demandons à ce que ces personnes-là aussi tolèrent notre différence. Car parfois tout coince et la violence éclate par manque de clarté, de connaissance et de communication sur certains sujets ; bien sûr en dehors des cas qui en toute conscience veulent s’imposer pour atteindre un but bien précis de pouvoir sur autrui. Il s’agit donc aussi d’une ouverture au ‘dialogue’ et de trouver au moins un point commun, celui d’être d’accord de ne pas être d’accord, mais d’accepter cette différence sans plus. Acceptons aussi de parfois ne pas recevoir cette tolérance en retour, restons tolérant de ce fait là aussi, tant que cette opposition reste correcte.
Se mettre à la place de l’autre et s’informer, regarder la vie par sa lorgnette peut aider à devenir plus tolérant, parfois même revoir sa propre position, son point de vue, l’élargir, le nourrir et de ce fait arriver à comprendre la position de l’autre, que l’on soit d’accord ou pas. Bien souvent, notre mental, notre égo, nous feront effectivement des tours et apporteront sans aucun doute de nombreux arguments pour nous faire croire que nous seuls détenons la vérité. Quelle vérité ? Même si nous savons ou croyons savoir parfois ce qui semble être juste, de toute façon, nous sommes tous en chemin, et l’autre personne, les autres ou nous-même, devront encore parcourir un chemin chacun à son rythme pour le découvrir.
Vous faites bien de souligner que la tolérance parle donc aussi d’intolérance de l’inacceptable et donc de mettre des limites, car où est-ce que la tolérance commence et se termine ? Il est facile de définir une limite aux actes de violences ou de nuisances extrêmes, par contre pour des propos plus subtils, il y a intérêt à voir où mène cette tolérance à longue échéance. Être tolérant, c’est donc aussi apprendre à définir, mettre et faire respecter des limites malgré tout, pour soi, pour son entourage, pour la société ; sans oublier qu’une limite a deux côtés, comme une frontière, et donc un terrain neutre au milieu, qui est parfois large, parfois très étroit.
N’attendons-nous pas parfois plus des autres qu’ils soient tolérants avec nous, que nous ne le sommes par rapport à eux ? Alors, quand nous nous prenons à notre propre exigence ou intolérance, prenons du recul et ouvrons-nous à cette autre dimension qu’est la tolérance. Sommes-nous suffisamment tolérants avec nous-même pour l’être avec autrui ? Je suis convaincue qu’en soignant cette belle rose à l’intérieur de nous, la paix et la tolérance rayonneront autour de nous aussi.
Vouloir ou prétendre avoir raison, manquer de tolérance, nous vient de cette habileté qu’a l’égo de nous amener à faire abstraction de notre propre mort. Bien que la tolérance puisse être acquise d’autres façon (notamment par la bonne volonté), il m’apparaît évident que la prise de conscience, voire l’acceptation, du fait que nous mourrons un jour, nous amène à une plus large tolérance. Nous pourrions dire que ce détachement ultime nous amène à décrocher de bien des entêtements et autres futilités. Être conscient de l’aspect éphémère et transitoire de l’incarnation, vivre le moment présent, apprécier les beaux moments qui nous sont offerts et bien d’autres choses qui font en sorte que nous devenons de plus en plus heureux. Et être heureux ce n’est pas avoir le dessus sur l’autre, mais bien de cheminer côte-à-côte.
Sauf en cas de « violence » vis à vis de nous, auquel cas l’on réagit par légitime défense (autodéfense), être accommodant et savoir arrondir les angles est ce qu’il y a de mieux à faire pour une bonne harmonie. L’humour, qui est un mécanisme de défense de soi, reste une solution pour créer une ambiance harmonieuse…
Merci. E. M.
La tolérance est une vertu intéressante qui devrait faire partie des programmes de l’éducation nationale.
Elle a pour composantes : l’écoute, le respect des idées des autres et le partage.
Toutefois, un excès de cette qualité ne doit pas conduire à tout accepter comme le souligne Serge Toussaint.
Une circonspection en la matière est nécessaire pour éviter de faire sombrer les organisations sociales.
La tolérance doit donc être cultivée avec art comme cette belle rose qui illustre cette rubrique.
Votre exposé m’a fait réfléchir sur ma propre intolérance et je me suis mis à analyser les causes ainsi que les mécanismes me faisant vivre certaines pensées et attitudes intolérantes. Je me suis aperçu qu’ils sont tous reliés à ce que C. G. Jung nomme l’ombre. Il m’est apparu en effet que cette intolérance résultait d’une projection des contenus psychiques liés directement à l’atavisme de mes conditionnements. C’est en voyant ce qui me dérange chez les autres que j’ai commencé à prendre conscience que ce que je voyais là, en eux, c’est ce que moi-même portais insidieusement caché au fond de mon psychisme personnel et que, n’osant l’avouer, car trop dérangeant pour le confort de mon moi conscient, il m’a semblé plus facile d’en vêtir les autres. Je crois que l’intolérance est liée directement à un manque de connaissance de soi et, qu’en cette matière, il faut être impitoyable envers ses travers sans toutefois se culpabiliser. Il me semble aussi que l’intolérance des autres envers nos travers sont un bon indice pour entreprendre une correction de comportement. Je crois aussi que les fruits de cette intolérance sont des graines de karma négatif et que c’est bien là où le bât blessera. Je crois, de même, que comme nous avons tous les mêmes structures psychiques fondamentales,nous sommes tous sujets à la projection des contenus de notre inconscient personnel, et que c’est justement dans le retrait de ces projections que se trouve un des remèdes à l’intolérance.
Mais que de croyances, de mots et d’explications laborieuses pour dire si peu alors qu’il me revient à l’esprit la parole de Sagesse que le Maître Jésus a exprimée de façon simple mais Ô combien percutante lorsqu’il parlait de la paille dans l’oeil du voisin et de la poutre dans le nôtre ! La tolérance vient de l’âme et l’intolérance de l’égo.
La tolérance, c’est cesser le combat de ce que nous ne pouvons changer et parfois supporter quelque chose ou quelqu’un, mais qui doit mener au respect, car tolérer c’est parfois offenser, ce qui devient la clarté de l’intelligence, qui est une vertu qui rend la paix possible. Le désordre est le plus grand mal du jeux humain et la tolérance le seul remède, là où il faut prendre sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences. Mais comme nous ne pensons jamais tous de la même façon, nous ne voyons qu’une partie de cette vérité et sous des angles différents et la seule voie qui peut être acceptée et comprise par quiconque c’est l’amour et la tolérance qui nous permettent d’arriver à penser : « Bien que je crois devoir avoir raison, et que la vérité existe, je ne ferai rien pour l’imposer ». Ce qui devient la fille du doute, quand amour et art rendent l’existence tolérable, sentiment inventé par ceux qui veulent se faire pardonner leur propre faute, qui tolèrent le mal et en deviennent le complice. Mais par contre, nous pouvons féconder la tolérance en nous incitant à partir à la rencontre d’autres imaginaires et d’autres cultures. Cordialement.
La « tolérance », l’une des grandes vertus, c’est « faire preuve » d’un esprit d’ouverture aux autres et de reconnaissance de la fraternité entre les êtres.
En effet, il est nécessaire, voire urgent, d’intégrer et de développer cette vertu en chacun de nous, mais sans excès ou exagération, ce qui peut arriver particulièrement quand on est « trop » motivé, en suivant un mouvement très dynamique et quand on se laisse emporter par une réaction grégaire ou par son égo. Il est donc préférable d’aborder et de pratiquer la tolérance avec sagesse. Il est également important de savoir où la tolérance doit être prudente, voire même où elle doit parfois s’arrêter. Comme vous l’avez bien dit, elle ne peut pas tout accepter, comme par exemple des propos, des comportements, des situations etc. qui portent atteinte à la dignité humaine, puis-je ajouter par exemple : et qui portent atteinte aux droits de l’homme.
La compréhension, le dialogue et une conscience responsable et respectueuse aident à établir et à maintenir la tolérance. Je pense aussi que la tolérance ne peut pas être confondue avec une acceptation intrinsèque. Cette dernière implique notamment une identification personnelle avec le sujet ou l’objet des différences. Ainsi, accepter qu’une personne ait d’autres idées, qui peuvent même être en opposition avec les miennes, n’est pas la même chose que d’intégrer ces idées à part entière comme mes pensées et opinions. La tolérance est une ouverture d’esprit et pas une intégration accomplie. Elle est cette ouverture d’esprit qui peut contribuer à un monde meilleur et plus fraternel.
Cordialement.
C’est vrai, essayer d’avoir de la tolérance envers les autres est générateur de paix et d’harmonie.
Suivant les individus, cette vertu peut s’appliquer de « facilement » à « se faire violence ». Mais, dans le cas où on en arrive à cette extrémité pour être en accord avec l’autre, peut-on continuer à appeler cela de la tolérance ?
Cher G.M
La tolérance c’est me semble-t-il l’acceptation de la différence culturelle, politique, religieuse etc. Cela n’empêche que nous sommes des êtres avec une conscience faites de passions et de désirs. C’est ce qui nous entraîne très souvent à devenir intolérant, puisque nos passions non maîtrisées font que les querelles, les conflits et les guerres etc, résultent de cette non maîtrise de soi même. Pour ceux qui soit disant détiennent la pseudo vérité ils sont souvent des manipulateurs. Mais pourtant ils sont également nos frères et je pense que nous devons à leur égard avoir des pensées positives, pour qu’ils puissent un jour changer leur manière d’agir négativement dans cette vie ou dans une prochaine.
Mes amitiés ::