« Aussi loin que l’on remonte dans le temps… »
Aussi loin que l’on remonte dans le temps, l’homme, ou plus exactement l’être humain, s’est laissé aller au meilleur et au pire, tant sur le plan individuel que collectif. Son égoïsme, son orgueil, son intolérance, sa cupidité et autres défauts de sa nature l’ont conduit à s’emparer des biens d’autrui, à faire des guerres, à assassiner, à asservir, à détruire, à piller, etc. En cela, on ne peut nier que l’histoire de l’humanité s’est forgée dans la violence et la division. Pendant des siècles, pour ne pas dire des millénaires, c’est la “loi du plus fort” qui s’est imposée.
Qu’en est-il de l’humanité actuelle ?
Qu’en est-il actuellement ? Malheureusement, des crimes en tous genres sont commis chaque jour, la violence est omniprésente, les inégalités divisent la société, les guerres civiles et autres déchirent le monde… Assurément, les apparences ne plaident pas en faveur de l’homme, à tel point que l’on pourrait avoir le sentiment qu’il n’a pas vraiment évolué au cours du temps. Certains sociologues vont même jusqu’à dire que si l’on fait abstraction des progrès qu’il a réalisés sur les plans scientifique, technologique et matériel, il a involué sur le plan moral, notamment au cours des dernières décennies.
« Au-delà des apparences, l’homme a évolué en conscience »
Il est vrai que le monde actuel semble décadent dans certains domaines et que la crise économique et sociale qui sévit dans de nombreux pays exacerbe les faiblesses de la nature humaine. À cela, il faut ajouter que les médias se focalisent sur ces faiblesses et les mettent continuellement en exergue, pour ne pas dire en scène. Pourtant, au-delà des apparences, je pense néanmoins que l’homme a évolué en conscience et qu’il est meilleur qu’il ne l’était dans les siècles passés. Mais cette évolution s’est faite plutôt individuellement que collectivement, de sorte qu’elle ne s’exprime pas encore à travers toute l’humanité.
La nature humaine est fondamentalement bonne et constructive
Quoi qu’il en soit, nul ne peut nier que les êtres humains que nous sommes sont capables de faire preuve de générosité, de bienveillance, de tolérance, de compassion, d’amour, etc. Ces qualités, pour ne pas dire ces vertus, font donc partie intégrante de notre être. Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, elles sont des attributs de notre âme, alors que nos défauts et nos faiblesses ont leur origine dans les aspects négatifs de notre ego. Cela veut dire que la nature humaine, dans ce qu’elle a de plus spirituelle, pour ne pas dire de plus divin, est fondamentalement bonne et positive.
Se connaître soi-même
Un adage connu de tous les Rose-Croix énonce que « C’est de l’ignorance, et de l’ignorance seulement, que l’homme doit se libérer ». C’est une manière de dire que le bonheur auquel nous aspirons se trouve dans la connaissance, celle de nous-mêmes, de la nature et de l’univers, ce qui rappelle naturellement l’adage « Connais-toi toi-même »,auquel il fut rajouté plus tard « et tu connaîtras l’univers et les dieux». Alors, soyons confiants dans l’aptitude des êtres humains à évoluer et à exprimer le meilleur d’eux-mêmes dans l’intérêt de tous. S’ils le veulent vraiment, ils peuvent faire de la Terre le paradis que les religions situent à tort dans l’au-delà.
Cet article a 14 commentaires
esther melèdjeL’accélération actuelle de beaucoup d’évènements dans le monde, et donc, les comportements humains suivant le même rythme, mais avec une succession de faits négatifs dans le même temps peuvent laisser à penser que le monde est à moitié fou. Cependant, si nous manifestons l’amour de la vie et qu’au lieu de nous appesantir sur nous-mêmes nous nous tournons vers les autres, en faisant preuve de gentillesse sincère à leur égard, notre force intrinsèque se décuplerait et nous aiderait par ricochet. esther melèdje
« C’est de l’ignorance,que l’homme doit se libérer », ce qui revient à dire : Descends au plus profond de toi-même et trouve le noyau insécable sur lequel tu pourras bâtir une autre personnalité, un homme nouveau…
« J’ai vu tant de pays qui se ressemblent tous parce que tous sont peuplés ‘d’hommes’. » (Anonyme). Cela signifie pour moi que, quel que soit un pays, ses us et traditions, les personnes qui y vivent ont en commun d’avoir leurs caractères, modes de fonctionnement, qui, bien que ne se ressemblant pas à l’identique peuvent se retrouver chez d’autres dont elles n’ont aucune idée de l’existence. Mon affirmation s’applique par exemple à des individus chez lesquels le niveau de vie diffère et à qui justement, en ôtant ce qui fait leur différence ont les mêmes dénominateurs communs dont il est question, qu’ils soient jaunes, blancs, rouges ou noirs.
Les êtres humains ne se ressemblent pas à l’identique, c’est une réalité, mais ils sont tour à tour l’un ou l’autre. C’est-à-dire qu’ils expérimentent de période en période, de vie en vie, ce que l’un ou l’autre a déjà expérimenté et peut-être déjà intégré. Ici, se trouve tout le paradoxe de la nature humaine : faire en sorte que les expériences conscientes que nous vivons aient un impact sur notre progression et, par ricochet sur toute l’humanité. La poursuite et l’atteinte d’un tel objectif ne nous donneraient pas l’impression de faire du « sur place ».
En parcourant les rues et les champs, je ne vois vraiment que des beautés à travers les hommes. Le côté méprisable est si infime en comparaison avec l’imensité de la bonté humaine. Mais il faut que cette bonté individuelle soit collective !
Merci
En effet, nous sommes tous des êtres en voie de développement. Pour y parvenir, nous disposons des outils comme l’école de la vie, la composition de notre être avec son égo et son âme et leurs attributs, ainsi que la liberté de choix ou le libre arbitre. Nous sommes tous des élèves de l’école primaire de l’évolution humaine et notre plan scolaire vise la maitrise de soi, l’élévation de notre conscience, l’évolution universelle et spirituelle avec ses applications personnelles, collectives et environnementales. Voilà que, comme dans chaque école, nous ne comprenons parfois pas tout de suite, à certains moments nous sommes paresseux ou nous ne nous sentons point motivés, nous apprenons souvent difficilement, puis il y a aussi les examens : on les passe ou on est recalé, et puis il y a encore les relations entre les « élèves » (nos congénères) et les « profs » (qui sont les lois universelles et les lois naturelles, notre maître intérieur, oui et parfois nous-mêmes)…, et enfin il y a encore la distribution des prix à partir de la loi karmique. Mais restons toutefois optimistes, car finalement on réussira, même si cela prendra du temps…
Une prise de conscience des valeurs morales est nécessaire et implique à priori une connaissance approfondie que les enseignements rosicruciens partagent volontiers avec nous. Ainsi le fait de voir, de comprendre et d’admettre ce qui ne va pas est un premier pas positif, car il inclut le désir de s’améliorer ; les attributs de notre âme soutiendront nos efforts à condition de les écouter et d’agir en conséquence.
Cordialement
Tout à fait. Un jour, une personne au cours d’une conversation a pensé à haute voix à son intention en disant : « Je me fais peur ». Cette personne reconnaissait qu’au fond d’elle même il y avait le pire…
L’être humain a pour le bien de toute l’humanité le devoir de se « réconcilier » avec lui-même pour ne pas faire les mauvais choix (…) ou ne pas agir de façon irréfléchie.
En ne prenant pas les justes décisions dans nos vies nous avons des conflits intérieurs qui se matérialisent par une grande partie des évènements négatifs que traverse l’humanité.
J’apprécie aussi beaucoup ce texte ; il en ressort beaucoup d’optimisme, de bon sens, d’espérance et de fraîcheur.
Et il faut être ouvert dans son esprit et dans son âme pour recevoir ces propos, et nous pouvons être heureux déjà d’en saisir la teneur et entrevoir le bonheur qui peut être à notre portée si nous agissons dans la connaissance de nous-mêmes, avec et pour les autres, et si nous avons confiance en cela, comme un souffle à saisir, au demeurant très vivifiant et toujours porté vers l’avant, le meilleur.
La recherche de l’amélioration de soi et de sa vie, d’un équilibre dans son être et dans nos relations et sans rapport de domination si possible, l’expression des vertus, faire des choses en harmonie avec soi-même et s’entourer de personnes bonnes pour soi : un certain bonheur, une certaine conception du bonheur.
C’est un privilège de croire constamment à tout cela et sans en perdre le fil et la condition, est de croire en l’être humain et au principe d’évolution de la vie alors…
Parfois certaines musiques m’enveloppent de cette même espérance qu’il n’y a que l’avant et le meilleur parce que les vibrations de leurs notes sont très harmonieuses…
Merci pour vos beaux textes.
Merci pour ce texte à la fois très lucide et très optimiste. Comme le disait Platon : « L’homme est un aveugle qui va dans le droit chemin. » C’est en ce sens que nous pouvons avoir totale confiance, même dans les moments les plus sombres de notre histoire. Le travail de compréhension d’un seul profite à tous et nous sommes tous unis dans l’Un. Cette période de notre histoire est chargée de très fortes énergies; à nous de nous y connecter positivement pour évoluer vers un monde plus éclairé.
Notre humanité semble porter son regard vers ce qui touche essentiellement les sens et qui lui procure un intérêt immédiat: le confort matériel, les films, le sport, les études qui lui donnent accès à un travail rémunérant,… malgré qu’elle se rende compte, de plus en plus, que cela ne lui procure qu’un plaisir éphémère. Il porte rarement attention à ce qui peut lui donner un plaisir durable et qui faisait la joie de vivre de nos aïeuls: la culture de son âme. On a l’impression qu’elle ignore l’l’existence des sources de cette connaissance supérieure. Pourtant, si nous remontons loin dans l’histoire des sociétés, nous nous rendons compte qu’une culture qui élève l’âme était dispensée soit dans les écoles non officielles, en Occident comme en Orient, ou transmise d’initié à initié, soit de bouche à oreille à travers les contes, les proverbes, les maximes et surtout par l’exemple du comportement des « hommes intègres » en Afrique notamment. La plupart de nos contemporains accepte difficilement l’existence d’une âme en chacun, une essence qui ne peut être satisfaite par des possessions matérielles uniquement. L’enseignement qui l’élève l’âme a disparu et reste l’apanage des seules sociétés dites discrètes. Ceci peut expliquer pourquoi l’esprit humaniste semble avoir décliné et cédé la place à la cupidité que nous observons.
Il se pourrait que le bonheur que nous cherchons avec insistance provienne de la reprise des enseignements de nos aînés, de la reconnaissance de notre âme et la satisfaction des aspirations inhérentes à sa nature.
L’homme bon n’est pas encore né et les recherches sont allées un peu vite en besogne en qualifiant de savante et de sage l’espèce qu’ils ont baptisée HOMO SAPIENS.
Les êtres humains qui ont réussi à se réaliser, aucun pouvoir n’a pu leur arracher cet acquis en bonheur, amour et liberté et nous confirment que notre vraie nature est spirituelle et qu’en remontant à notre propre source nous trouvons tout ce que nous voulons, tout ce que nous cherchons et plus encore… La connaissance de soi répond à toutes nos questions, réalise tous nos rêves, donc une satisfaction permanente que cette réalisation personnelle nous mènera très loin même au-delà du temps et de l’espace puisque notre vraie nature est esprit. Connaître notre vraie nature, plonger dans notre propre profondeur et sonder notre essence spirituelle nous permet de révéler le secret et le sens de notre vie.
L’individualité agit au contraire de la personnalité ; la première elle ne varie pas son point de vue qui reste immuable ; la seconde ressemble à une bulle de savon : elle semble chatoyante, irisée, mais très vite, elle éclate. L’être humain est relativement évolué si on le compare à certains animaux, mais relativement peu évolué si on le situe sur l’échelle de l’évolution qui mène à Dieu. Liberté ou non de choisir de plan ? Bien connaître sa voie, savoir ce qui est le mieux pour soi-même, s’entourer de personnes éveillées dans des lieux de bonnes vibrations, je pense que telle est la nature humaine bien comprise. Cordialement.
J’aime bien les mots être humain au lieu d’homme que vous utilisez. Je crois que pour devenir véritablement Homme, il faut au préalable être homme, mais on le constate, il se pourrait bien qu’il y ait des animaux qui soient déguisés en êtres humains, nous le voyons à leur façon de se comporter. On a eu Peau d’âne, peut-être avons-nous aussi Peau d’homme ? Bien que cette idée au sujet des hommes-animaux soit quelque peu dangereuse, je l’ai prise dans les écrits de Jacob Boehme: »Ces choses (spirituelles) sont sacrées. Elles sont écrites pour des enfants: aux animaux je n’ai rien à leur dire ». Pour ce qui est de la loi du plus fort, l’histoire ancienne et récente nous montre que ce sont ceux qui sont les plus fort en ego dont il est question. Bien que beaucoup d’être humains voient en ces individus des modèles de fonctionnement, tous ceux qui ont un minimum d’éveil spirituel voient très bien les désastres que ces monstres d’égoïsme peuvent créer et propager autour d’eux: ils ne sont en aucun cas des modèles! Pour prendre comme modèle l’instance morale supérieure qui est en nous et qui perdure même par delà la mort (Kant) il nous faut tout de même en avoir pris conscience au départ. N’est-ce pas là un des buts de l’Ordre de la Rose-Croix, de faire prendre conscience qu’il y a en nous cette instance morale pouvant nous guider dans nos choix de comportements ? Si l’être humain n’en prends pas conscience, il ne sera pas avant très longtemps un homme car il n’aura aucun incitatif aux changements évolutifs. Pour ce qui est de devenir un Homme, alors je souhaite que nous y parvenions le plus rapidement possible! En ce qui concerne les crimes commis par les êtres humains et aussi les hommes, j’aime bien me remémorer mes propres manquements présents et ceux que je crois avoir faits durant mes autres incarnations, cela m’aide à être plus cool face aux errements des autres bien que cela soit encore difficile d’en constater les horreurs. Cependant je crois en l’efficacité de l’étincelle divine en nous. Les Stoïciens de l’école hellénistique disaient: »C’est l’énergie divine qui circule en nous tous ». Nous voyons bien que la pensée rosicrucienne rejoint, par le biais des vertus, la pensée morale stoïcienne, l’hellénistique et la romaine. L’Ordre de la Rose-Croix est un véhicule de Connaissance et de Sagesse pour ceux qui ont à coeur la connaissance de leur être. Comme vous le dites c’est de l’ignorance que l’homme doit être tiré. Veuillez encore pardonner cette autre citation de Shakespeare mais elle est si à propos qu’elle m’est trop irrésistible: « I say, there is no darkness but ignorance. » Twelfth Night, or What You Will, IV, 2, 43-44.
La loi d’évolution s’applique. L’être humain y est soumis malgré les apparences. Chacun agit selon le niveau de conscience acquis.Il en va de même pour chaque pays dans son degré de conscience collective. La confiance doit perdurer pour l’obtention d’un changement bénéfique.
Je ne sais pas vraiment pourquoi mais les être humains , malgré leurs défauts, demeurent pour moi une source de fierté et d’espérance. Car ils sont capables de tout, de bonnes et de grandes choses comme des actions les plus méprisables. La semaine dernière quand au CERN on a identifié le boson de Higgs, je me suis sentie très heureuse de voir qu’un nouveau pas dans la connaissance avait été franchi et que dans la noosphère, une nouvelle pensée venait troubler le silence intersidéral.
J’aime beaucoup ce texte. En le lisant il me semble voir l’histoire complète de l’humanité dans son voyage de la lumière vers la lumière. Passant par le prisme de l’incarnation en individus, l’humanité aura cheminée en intégrant chacune des couleurs de la plus basse à la plus haute vibration jusqu’à ce que le prisme de la prise de conscience globale ou de l’illumination la ramène au blanc immaculé. Il est vrai que de nos jours, avec « l’aide » des médias, il est facile de se laisser décourager en voyant ce que les autres ne font pas. Pourtant, tous nous avons connu au moins une expérience nous démontrant que de faire le bien nous fait du bien. Si nous l’oublions, la discorde aura le pouvoir de nous terrasser. En persévérant, ce qui vit en nous et par nous alimente notre coeur en chaleur et en douces émotions qui nous font comprendre que le monde idéal peut être manifesté. Oui, il faut être confiant dans l’aptitude des êtres humains à évoluer et à exprimer le meilleur d’eux-mêmes. Douter de leur volonté à y arriver, c’est douter de notre propre volonté à mettre les efforts nécessaires pour y arriver.