La pratique du spiritisme
Par définition, le spiritisme est la pratique qui consiste à contacter les esprits des défunts, en présence généralement de plusieurs personnes assises autour d’un guéridon ou d’une table ronde, au moyen d’incantations ou d’évocations. Certaines personnes s’adonnent à cette pratique pour se prouver que l’au-delà existe ; d’autres pour recevoir des messages d’un être cher qui les a quittées et acquérir ainsi la certitude qu’il n’est pas “mort“ ; d’autres encore dans le seul but de vivre des “sensations fortes“ et de “se faire peur“, sans parler des “voyants“ qui prétendent l’utiliser pour obtenir des visions sur l’avenir par esprit interposé.
Allan Kardec
Si le spiritisme est une pratique aussi ancienne que le monde, il est devenu une “science occulte“ au XIXe siècle, sous l’impulsion d’Allan Kardec, pseudonyme de Hippolyte Léon Denizard Rivail (1804 – 1869), pédagogue français. Celui-ci en fit le fondement d’un système de pensée prônant le contact avec les esprits pour recevoir par leur intermédiaire des révélations sur les mystères de la vie, de la mort et de l’au-delà. Auteur de plusieurs livres, il a encore des adeptes à travers le monde. Sur le frontispice parachevant sa tombe en forme de dolmen, on peut lire cette déclaration : « Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la loi ».
Spiritisme et réincarnation
D’un point de vue rosicrucien, le spiritisme n’est pas le meilleur moyen de contacter les esprits des défunts, ne serait-ce que parce que cette pratique n’est pas fiable. En effet, rien ne prouve que les esprits contactés sont ceux qu’ils disent être, d’autant plus qu’à les “entendre“, il s’agit toujours de personnalités célèbres. C’est à croire que les gens plus “ordinaires“ n’ont pas d’esprit ou refusent d’être contactés. Par ailleurs, lorsque l’on admet le principe de la réincarnation, il est difficile de comprendre comment le spiritisme pourrait nous mettre en contact avec Cléopâtre, Jules César, Jeanne d’Arc, Napoléon, Victor Hugo, etc., car ils se sont réincarnés depuis.
Les dangers du spiritisme
Le spiritisme peut également s’avérer dangereux, car parmi ceux qui s’y adonnent, certaines personnes sont trop sensibles, trop impressionnables ou trop vulnérables psychiquement et psychologiquement. Dès lors, elles s’ouvrent à des énergies ou à des plans de conscience qu’elles ne maîtrisent pas et risquent d’en être affectées et perturbées durablement. Outre qu’il n’est pas fiable quant aux contacts établis, le spiritisme présente donc un danger réel si l’on manque d’équilibre ou de préparation psychique et psychologique. C’est pourquoi l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a toujours déconseillé de se livrer aux pratiques spirites, que ce soit individuellement ou collectivement.
La communion spirituelle
Comme cela est expliqué dans les enseignements de l’A.M.O.R.C., le meilleur moyen de contacter les âmes (plutôt que les esprits) des défunts consiste, non pas à les faire “descendre“ vers nous au moyen d’incantations ou d’évocations proférées en présence de plusieurs personnes, mais à s’élever seul(e) en conscience vers elles, à l’aide de méditations effectuées dans ce but et sans forcer les choses. Certes, une telle communion spirituelle est difficile à réaliser, mais elle est fiable et sans danger. C’est cette méthode que les Rose-Croix utilisent pour tenter de contacter les êtres chers qui les ont précédés dans l’au-delà, étant entendu qu’ils n’en font pas une obsession ni même un but en soi.