L’idéal de fraternité
La fraternité, au même titre que la paix, fait partie des idéaux communs à la grande majorité des êtres humains, sans pour autant exister réellement sur Terre. Certes, il est relativement courant d’entendre dire ou de lire que «tous les hommes sont des frères», mais la réalité quotidienne montre qu’ils sont encore loin de se comporter comme tels. Pour s’en convaincre, il suffit de penser aux guerres et aux conflits qui, pour des raisons diverses et variées, ravagent encore le monde. Sans aller jusqu’à ces extrêmes, combien de familles ont cédé aux fâcheries, aux dissensions et aux ruptures ?
L’intolérance
Comme chacun sait, on ne compte plus le nombre de frères et sœurs « de sang » qui ne se fréquentent et ne se parlent plus. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que tout être humain a tendance à privilégier son bien-être et son intérêt personnels, et à croire que sa manière de penser et de faire est la meilleure. Si l’on ajoute à cela l’influence de l’éducation, de la culture, de la religion, de la politique, etc., les mauvaises raisons de s’opposer les uns aux autres sont malheureusement nombreuses. Dès lors, la fraternité reste un vain mot et cède rapidement la place à l’intolérance, avec tout ce qui en résulte en termes de rejet, d’exclusion et de discrimination. En l’état actuel des choses, l’humanité donne plutôt un triste exemple de « fratricité ».
L’unité dans la diversité
Est-ce à dire que la fraternité n’existe pas du tout en ce monde ? Non, mais il faut bien reconnaître qu’on la trouve surtout entre des personnes qui ont la même nationalité, la même culture, la même religion, les mêmes opinions politiques, etc., ou qui appartiennent à la même association, la même corporation, le même club, la même institution, la même confrérie, etc. Or, chacun comprendra que la fraternité n’a vraiment de sens que si elle inclut tous les êtres humains, quels qu’ils soient. Dans l’absolu, elle est l’accomplissement de l’unité dans la diversité ou, ce qui revient au même, de la diversité dans l’unité.
La « Fraternité des Rose-Croix »
Depuis toujours, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix est une authentique fraternité. Ouvert à toutes les races, toutes les ethnies et toutes les nationalités, il réunit des Chrétiens, des Juifs, des Musulmans, des Bouddhistes…, ainsi que des personnes qui ne suivent aucune religion. Par ailleurs, il compte parmi ses membres des hommes et des femmes qui ont des idées politiques différentes, voire opposées. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est reconnu d’utilité publique dans plusieurs pays. Ceci n’est pas nouveau, puisque l’Ordre de la Rose-Croix, au XVIIe siècle, était également connu sous le nom de « Fraternité de la Rose-Croix » ou « Fraternité des Rose-Croix ».
Fraternité et spiritualité
Parallèlement à l’enseignement individuel qu’il transmet à ses membres, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix leur donne la possibilité de se réunir dans des Organismes locaux et d’échanger sur les sujets qu’ils étudient chez eux. De même, il organise régulièrement des conventions régionales, nationales, internationales et même mondiales. Comme leur nom l’indique, ces conventions permettent à ceux qui le souhaitent d’en rencontrer d’autres venus de diverses régions ou de divers pays, et de vivre en leur présence de beaux moments fraternels, sous l’égide de la culture et de la spiritualité. En interne, les membres de l’A.M.O.R.C. se désignent sous les noms de « fratres » (pluriel de « frater », qui signifie « frère ») et de « sorores » (pluriel de « soror », qui veut dire « sœur »). Ces deux mots d’origine latine, de nature universelle, expriment bien leur attachement à la fraternité.
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Une fraternité ouverte aux hommes et aux femmes, sans aucune distinction de race, de religion, de culture ou de classe sociale et de surcroît, reconnue d’utilité publique dans plusieurs pays du monde. C’est assez rare de trouver tout cela ensemble de nos jours. Il est plus fréquent de voir des fraternités religieuses, des fraternités discriminatoires en fonction de la race, du sexe ou de la classe sociale…
Au sujet de la fraternité,
« Science sans conscience n’est que ruine de l’Ame »….Rabelais !
La mission des familles d’âmes est de révéler la beauté de la fraternité humaine et de l’amour qui réside en elle. La fraternité est un idéal relationnel qui demande un long cheminement. C’est un appel à l’universel. Cordialement.
Bonjour,
Vous trouverez plus d’informations sur le site internet de l’A.M.O.R.C. sous ce lien : https://www.rose-croix.org/
Et si vous souhaitez devenir membre, vous pourrez le faire en remplissant le formulaire sous ce lien : https://www.rose-croix.org/devenir-membre-de-l-ordre-de-la-rose-croix/
Avec nos fraternelles pensées
Une fraternité existe toujours grâce à un lien à la base ou, à cause d’actions communes solidarisant un groupe, pas nécessairement positives dans l’entendement du commun des mortels. Pour l’A.M.O.R.C., le lien grâce auquel ses membres sont associés et forment une fraternité, est la poursuite de ses idéaux (voir certaines présentations publiques ou lire certaines vidéos publiques expliquant ces idéaux), auxquels chaque membre a la liberté d’adhérer mais aussi et SURTOUT a la liberté de quitter quand il le souhaite. Mise à part les liens familiaux d’une vie que « l’on ne choisit pas » qui restent ad vitam aeternam, toute fraternité créée devrait poursuivre des buts biens pour ceux la constituant en premier, et aussi pour le bien être des autres êtres humains, bien sûr, proportionnellement à l’échelle de possibilités où elle se situe, c’est approximativement l’approche de l’A.M.O.R.C. sur le sujet et ce commentaire n’engage que moi. esther melèdje
Bonjour monsieur pouvez vous s’il vous plaît me donner les détails sur la rose croix ? Je veux m’inscrire
L’espérance d’une vraie fraternité passe par des actions d’une humanité unie comme une seule et même force, lorsque la situation les requiert. Comme par exemple, la pandémie due au coronavirus qui dure depuis plus d’une année, et dont l’endiguement aurait été plus rapide et probablement plus efficace si l’humanité touchée dans sa globalité par ce virus y avait fait face ensemble, main dans la main. L’utilité de l’individualité est d’ajouter à d’autres individualités, ce qui peut faire qu’elles se sortent de périodes cruciales comme en ce moment (…). L’humanité doit réfléchir en profondeur sur le sens du mot FRATERNITE qui n’est pas synonyme de vivre à l’identique ou en communauté. esther melèdje
La fraternité n’est possible que dans la paix. Et aucune paix n’est possible sans justice … Or, ce qui devait être les plus formidables instruments de paix et de justice, les religions, se sont avérés les pires ennemis de la paix et de la justice. Et à regarder comment fonctionne le monde actuel, justice et paix font partie des pures utopies, et pour longtemps … Et la fraternité, tributaire de ces deux éléments, n’est qu’un rêve lointain … Alors, si on s’occupait de la justice, non dans un esprit moral ou religieux, mais par pur humanisme ?
Toutes ces pensées concernant la fraternité dans notre monde sont plus que jamais d’actualité et reflètent un état des lieux bien sombre et triste, mais pas encore impossible à « réparer » ni sans solutions potentielles. Elles ont suscité en moi le besoin de plonger dans nos origines, dans nos esprits et dans nos cœurs… pour tenter de comprendre cette dualité manifestée et ses oppositions qui marquent notre vie contemporaine. Voici quelques pensées qui ont surgit en moi, qui ont atterri dans mon cœur et que j’aimerai partager avec vous, tout simplement et dans l’esprit de fraternité :
Au départ, à partir de la formation d’un Tout manifesté, il y eut une intention primordiale qui s’est extériorisée dans la Création. De par sa nature, la Création générait dans l’espace-temps la diversité et la dispersion de ses éléments, au sens le plus large du terme, toutefois immuablement interconnectés par l’essence divine créatrice dont sa source se retrouve dans l’Amour Divin. Cette interconnexion constitue l’union et une interdépendance relative de tous ces éléments, du plus simple au plus sophistiqué. L’homme, dotée de sa conscience, son libre arbitre et représentant le plus haut degré d’évolution dans la Création occupe dans cette « communauté » une haute responsabilité. Sa mission est d’évoluer vers la perfection et ainsi de réunifier, de réintégrer soi-même et la Création dans le Tout, la Source, le Créateur, le Divin.
Nous faisons tous partie de la grande famille issue de l’intention primordiale de la Création et exprimée en elle. Cela est valable pour tous les règnes – tenant compte de la qualité de leur conscience, de leur expression – et particulièrement pour le règne des êtres humains, représentant actuellement la plus haute qualité de conscience. Nous sommes tous raccordés et nous le sommes particulièrement entre nous. Notre conscience, notre cœur et notre libre arbitre sont impliqués dans les choix comment vivre dans le contexte de notre famille composée de frères et sœurs êtres humains, que nous sommes tous, avec amour et responsabilité. Fraterniser est d’abord une ouverture du cœur et de l’esprit envers un individu, un groupe.
La fraternisation, la fraternité : une application individuelle et collective seulement possible dans la réciprocité, ainsi nous sommes tous concernés. Une approche basée sur une tolérance saine, la bienveillance, le respect, la compassion, la responsabilité, la gratitude, des intentions honorables, la paix, l’humanisme… pratiqués mutuellement. Une première mission, qui frôle cet idéalisme concret mais néanmoins réalisable. Toutefois on en est encore loin. En effet, il suffit d’observer notre monde actuel. Dès lors il s’agit d’un travail de coopération et de bonne volonté, mais aussi d’étude et de réflexion, unifiant optimisme et réalisme, et concerne chaque citoyen, respectant la liberté et l’équité de chaque individu et groupe, abolissant toute forme de dogmatisme, de nuisance, de malveillance… promouvant bien-être, bienveillance et amour pour tous et chacun.
Cordialement
Bonjour
Pour atteindre la fraternité, il faudrait enlever toutes les barrières conceptuelles, les étiquettes que nous avons l’habitude de mettre sur nos semblables, le jugement, les préjugés, la jalousie, etc … Quand nous jugeons l’autre qui est comme nous « Humain » nous nous jugeons nous-mêmes comme si nous avions un miroir et nous nous voyons dedans. L’autre (le jugé) est identique à nous-mêmes : les mêmes fautes, les mêmes erreurs, c’est delà que viennent les conflits sans fin. Nous pourrions appeler cela le monde des ombres, et dans ce monde stérile et de souffrance nous finissons par croire que c’est de cette manière que la réalité existe. Ce monde d’illusion, c’est le monde de la souffrance et de l’ignorance, alors qu’à notre portée, existe le monde du moment présent. Ce monde du moment présent nous conduit à l’essence, au nectar de la clarté et du bonheur sans limite. Si nous voyons l’autre au-delà des apparences, alors la fraternité existe véritablement.
Bien à vous
… Cela dit, les choses sont faites en sorte que la fraternité humaine se mette en place à son rythme malgré toutes le différences qui existent et sont pour la plupart de réels obstacles.
Je suis d’accord avec Le Tigre qui a parlé dans son premier commentaire d’il y a quelques années de « liberté et égalité », et a insisté sur ces points dans son commentaire d’il y a 4 jours.
Pour ma part, et pour étayer le fait que la liberté soit essentielle à la spontanéité et à la bonne formation de la fraternité en incluant dans son vaste domaine d’application, le respect mutuel mais aussi et surtout le respect des propriétés individuelles qui prévalent.
Oui, parce que ce n’est pas un hasard si l’humanité est constituée d’individus. La Fraternité n’est pas une uniformité…
Merci. E. M.
La fraternité me rappelle la forme d’une roue de vélo avec en son centre le moyeu et à la périphérie la jante. Si la fraternité des Rosicruciens (qui est une fraternité de la rose) tourne autour de ce moyeu qu’est l’âme, il peut ne pas en être de même de toutes les fraternités. Ceux et celles qui ont fait de la spiritualité la valeur principale de leur vie ont en commun ce centre autour duquel ils gravitent. C’est aussi, pourrait-on dire, la fraternité des êtres qui ont pris conscience de l’Être qui les unit. Il semble bien que toutes les fraternités gravitent autour d’un centre incarnant les idéaux. C’est la nature même de ce centre qui déterminera toutefois la qualité que prendra leur fraternité. Il devient alors évident que tant et aussi longtemps que l’attention des hommes continuera d’être portée sur les valeurs limitées de l’égo inférieur, leur fraternité prendra la même teinte.
Votre texte sur la fraternité est très inspirant et je considère que la fraternité est de la même nature que l’amitié ou l’amour. C’est cependant la question soulevée par Pax Vobiscum qui, de par sa pertinence évidente, m’a interpellé. En effet, comment fraterniser avec ceux qui sont « infraternisables » ? Je crois que nous devons démontrer une ouverture à la fraternité, cependant, la fraternité n’est pas à sens unique et doit être partagée de façon sincère. Sur ce sujet nous ne devons pas être naïf. Il est certain qu’on ne doit pas approuver les actions commises par des criminels en tous genre, qu’on ne doit pas fraterniser avec eux, mais plutôt garder sa porte intérieure ouverte à cet Être véritable qui est en eux, à condition qu’ils puissent Le reconnaître…mais je ne me crée pas trop d’illusions dans l’immédiat. Comment d’ailleurs trouver une interface permettant de communiquer avec un individu dont les valeurs sont le crime, la destruction, le meurtre etc. ?
Je crois que nous devons apprendre à nous protéger des influences nocives véhiculées par de tels individus et continuer à nous harmoniser avec la lumière. À chacun ses choix et comme tout choix, des effets bien précis en découlent: c’est en cela que s’exerce notre liberté. Peut-être (pour un temps impossible à déterminer) ces personnes qui sont mal adaptées au foisonnement de la pensée moderne et aux libertés humaines, doivent-elles expérimenter la haine, la perversité, les comportements antisociaux etc., qui sait ? Alors pourquoi vouloir à tout prix fraterniser avec ceux qui, de toute évidence, ne partagent pas les bienfaits d’une sincère fraternité humaine ? Pour un temps, et symboliquement, ces êtres qui sont de la même famille humaine que nous, incarnent » l’ennemi spirituel » et, sans toutefois que nous tombions dans le piège de la haine, je crois qu’il demeure sage de ne pas transiger avec » l’ennemi « .
Effectivement, merci M. Toussaint et à vous tous de souligner que la fraternité est possible et qu’il y a déjà de nombreux exemples. Il est aussi important de constater qu’il est naturel de vouloir entretenir des liens fraternels entre humains, malgré que la situation mondiale actuelle ne le démontre pas et ne le motive pas auprès des citoyens.
Il est évident que quand chacun se projette un peu plus loin que dans sa bulle individuelle, tôt ou tard il trouvera un système dans lequel il ressentira qu’il est égal aux autres. Dans le pire des cas, hommes ou femmes constateront qu’ils sont des citoyens du monde au même nom que tout autre être en ce monde, tout simplement un être humain, faisant abstraction de toutes différences apparentes. Le banquier réalisera que quand il ruine des ‘clients’ pour ses propres bénéfices égocentriques, qu’il fait défaut au bien-être de ses ‘frères’ et ‘sœurs’, qui sont peut-être un parent, un voisin, un passant,… Il y a tellement d’exemples qui démontrent que certaines personnes dans un cadre et un contexte donné se permettent de ne plus agir en tant que ‘frère’ ou ‘sœur’. Ils se cachent derrière leurs croyances, conscientes et inconscientes, pour justifier leurs actes et pensées individualistes, droit d’exclusion ou de rejet d’autrui.
Ses croyances, elles-mêmes inculquées par le système proche et éloigné, ou acquises par choix, poussent parfois la personne à faire le choix du mal au lieu du bien, quand il en est à prendre des décisions importantes qui concernent le bien-être d’autrui. Qu’est-ce qui pousse une personne qui est sur le fil du rasoir, à devoir choisir entre la vertu et le vice, entre faire le bien pour ses frères en mettant son égo de côté ou entre faire le bien pour soi, à ses yeux, sachant que se sera au détriment de ses frères ?
En cette fin du XXème et début du XXIème siècle, l’individualisme croissant, la compétitivité poussée jusqu’à détruire au lieu de construire pour s’assurer le gain, la peur de perdre ses biens matériels, la course pour les titres et le pouvoir, la peur du rejet et de reconnaissance par un groupe, le semblant d’insécurité qui nous est bassiné par les médias, etc., ne facilitent pas un être à prendre une décision sereine et altruiste. Ces conditions ne sont pas dues à une ère mais à une majorité d’humains qui ont accepté cette situation. Beaucoup de meneurs (de la plus petite entreprise, au plus grand leader, en passant par le clan familial) abusent de cette connaissance pour régner et gérer par la peur, pour combler leur seul et unique soif de pouvoir ; ayant gain de cause cela peut les amener eux-mêmes à développer des troubles du comportement. ‘Diviser pour mieux régner’ devient leur devise.
La décision de se comporter en tant que ‘frère’ et de motiver autour des siens la fraternité, est bien une décision qui dépend que de l’individu et donc de son libre arbitre. Il est clair que lors de catastrophes une majorité de personnes s’ouvrent à cette conscience d’être un être parmi d’autres en ce monde, acceptant que nous sommes tous égaux et ‘frères’. Soudainement, le mutualisme reprend le dessus pour venir entre-aider son prochain, l’empathie reprend sa place à côté de la rationalité, le courage rend la dignité à l’humain et l’appartenance de contribuer à une cause noble motive ses démarches fraternelles.
Vu de cet angle là, il semble que finalement il y a peu de personnes qui incitent à l’hostilité et à la désunion des êtres. Il y a surtout une majorité qui n’ont pas le courage de dire ‘non’ ou ‘stop’, au nom de tous et pour le bien de tous les êtres, la nature et la planète entière. Le tout serait de ranimer le courage des citoyens de ce monde à suivre leur conscience, à refuser la compétition, à agir en fonction de leur instinct altruiste, à voir au-dessus des apparences. Le courage est une vertu qui s’enseigne et l’apprentissage est un long chemin.
Avoir du courage, c’est aussi parfois prendre des risques, accepter une rupture avant le retour de la revitalisation d’un acte ou d’une parole. Jusqu’où une personne ira-t-elle par fraternité et pour l’humanité? Car le courage ne s’exprime pas dans l’attente que quelque chose se passe, mais dans l’initiative, l’engagement, l’action, la réaction. C’est un élan vital, ce quelque chose qu’il faut avoir vécu pour le comprendre, ce quelque chose qui n’a pas de mots pour l’exprimer. Un alignement avec son âme, qui tôt ou tard ramène à l’unicité de soi.
Courage et peur sont proches. C’est donc une attention quotidienne, en commençant par de petits gestes, des prises de paroles authentiques, tout en se projetant à chaque fois dans une vision positive, l’effet sera de son égal.
Projetons la vision de confiance que chaque être peut développer ce courage, que ce soit le citoyen ordinaire, découragé ou parfois lâche. Que ceux qui ont le courage ne les lâchent pas et les tirent vers le haut. Cet exemple de fraternité pourra déjà en inspirer plus d’un.
Je suppose que chaque membre de l’AMORC, d’autres ordres ou organisations, d’autres individus y arrivent, car ils ont sans doute déjà eu le courage de s’engager, parce qu’ils ont cette conscience du lien fraternel, nous liant tous.
Je dis ‘merci’ à toute personne en ce monde, qui ont eu le courage de soutenir un idéal de fraternité et le bien-être de tous, depuis des millénaires, qui le font actuellement et qui le feront encore.
La « fraternité » semble en effet plus facile à réaliser. De la fraternité réelle découlent les deux autres : liberté et égalité. Pour cela, il faut le vouloir de tous.
Il reste l’espoir de marcher avec tous ceux qui veulent aujourd’hui s’engager pour faire exister concrètement, réellement, quotidiennement la fraternité la plus large. Ainsi, du côté de tous ceux qui ont compris que la fraternité universelle est la valeur qui a le plus de valeur, et au niveau de conscience humaine le départ déjà fait, auxquels ne manque peut-être que l’étincelle divine pour faire avancer les choses. Cordialement.
La fraternité des membres de l’A.M.O.R.C. est due au fait qu’elle a pour objectif « une société idéale » vers laquelle elle tend ; et en l’état actuel des choses (voir propos du Grand Maître), l’humanité n’est pas encore prête pour une progression vers un tel idéal.
Merci. E.M.
Sans vouloir introduire du pessimisme dans un si beau texte, je me demande si nous devrions étendre notre fraternité aux individus « infraternisables» comme les terroristes et leurs sympathisants. Ils ne pensent qu’à nous nuire, méprisant notre culture fondée pourtant sur la tolérance et les droits de l’homme. Quand on me dit que je dois aimer mes ennemis, je comprends que l’on m’invite à prier pour eux afin que Dieu m’en protège, et non pas de leur tendre ma main pour qu’ils la tranchent…
Je viens tout juste de voir aux nouvelles, une dame et son fils qui ont tout perdu dans un incendie. Leur appartement, leurs vêtements, leurs meubles, leurs souvenirs…tout y est passé. Comme elle n’avait aucune assurance,elle a tout perdu. » Tout ce qui me reste est sur mon dos. » Un mouvement de grande solidarité est apparu. Par exemple, une voisine est venue lui porter des vêtements, mais aussi quelque bijoux et un parfum. »Pour qu’elle se sente belle, pour qu’elle sache que je ne l’abandonnerai pas… » Son fils quant à lui reçu des cadeaux tels que: petits camions, autos, crayons de couleurs, album à colorier, etc. D’autres ont fait leurs dons de manière impersonnelle en allant les porter à l’épicerie du coin. Bref, devant l’adversité, devant le malheur des autres, notre cœur compatissant déborde du désir d’aider et de fraterniser. N’est-ce pas là un signe d’espoir, que le cœur de l’homme peut se réconcilier avec lui-même et les autres afin de vivre dans l’harmonie et la fraternité…
Merci pour tous ces commentaires vraiment intéressants. L’image idéale de la fraternité existe puisque nous sommes tous liés les uns aux autres du fait même de notre existence sur cette Terre, faits et constitués des mêmes « ingrédients ». La seule différence c’est la conscience que nous avons du lien de vie identique. Il est plus facile de reconnaître ce lien dans notre cercle immédiat, notre association, etc.,; plus difficile sans doute de partager l’angoisse de la maman dauphin d’avoir perdu son petit et de le chercher désespérément comme le font normalement toutes les mères ;, encore plus extraordinaire de partager le mouvement croissant d’une plante ou d’une fleur… Et pourtant les instants de vie partagés en « pleine conscience » avec la vie, telle qu’elle s’exprime sur notre planète est pour moi la vraie fraternité.
Comme le souligne Serge Toussaint, j’adhère sur la fraternité. Par contre, entre liberté et égalité, il y a une différence qui me semble fondamentale, à savoir qu’à titre individuel on peut être libre seul, mais par contre avec l’égalité, il faut un tiers, qui peut être une personne, un groupe, une nation, un peuple, avec qui se comparer au sujet de l’égalité. Donc, liberté peu ou pas de comparaison, alors que l’égalité en demande et suggère une.
Cordialement votre. Hergé.
Comme chacun sait, le processus de mondialisation en appelle, entre autres, à une gestion mondiale de l’économie et de l’environnement. Au fil de ce remaniement, la planète et l’humanité tendent donc idéalement à se fondre en un seul pays et une seule nation. Il semble par conséquent naturel que cette destinée commune stimule parallèlement la notion de citoyenne et citoyen du monde en tant qu’instigatrice de fraternité.
Or, sans douter de mes contemporains, cette volonté individuelle de fraternité citoyenne suffira-t-elle pour que son concept de Nouvelle Civilisation, empreint d’amitié, de solidarité et de tolérance entre tous les peuples, puisse éclore, fleurir et s’épanouir au fur et à mesure des avancées du remodelage de la planète ? Leur aspiration légitime à la paix, à la prospérité et au bonheur de tous prévaudra-t-elle face aux stratagèmes tentaculaires de surconsommation et de spéculation financière qui cultivent la cupidité et l’égoïsme au détriment de l’entraide et de la générosité ?
En effet, au nom d’une mondialisation, sitôt enclenchée sitôt dévoyée, les mécanismes actuels de l’économie et des finances façonnent les mentalités à leur guise et les cloisonnent, à l’échelle mondiale, dans un individualisme et un matérialisme suicidaires. Dans cette frénésie du profit, l’écart entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres ne cesse de se creuser, abandonnant à leur sort la plus grande majorité des individus (pays riches et pauvres confondus). De tels méfaits meurtrissent la planète, divisent les sociétés et favorisent l’exclusion.
A mes yeux, pour que le processus de mondialisation soit digne de ses idéaux et de sa vocation, il doit contribuer à l’instauration de la Nouvelle Civilisation, voire en parrainer et en relayer l’initiative, car l’un ne va pas sans l’autre. Comment ? En s’appuyant sur une devise de liberté culturelle, d’égalité de justice et de fraternité économique qui puiserait ses racines dans la philosophie et la spiritualité, elles-mêmes garantes de l’intégrité, du service et du sacré.
Dans le même ordre d’esprit, paroles indiennes de sagesse, de paix et de fraternité :
ARVOL, CHEVAL QUI REGARDE (Lakota)
Nous nous trouvons actuellement dans une étape critique du développement spirituel, moral et technologique des nations. Toute vie tient à un équilibre précaire. Nous devons nous souvenir que toutes les choses de cette Terre Mère ont une origine spirituelle et sont liées de façon complexe. La prophétie Lakota de raccommoder le Lien Sacré qui relie les nations a commencé. Puissions-nous trouver dans la sagesse ancestrale des nations indigènes la force et le courage de raccommoder et de guérir.
LA DÉCLARATION D’HAUDENOSAUNEE (1979)
Frères et sœurs, nous déclarons qu’un être humain sain d’esprit cherchera plus que tout à promouvoir la vie de toute chose. Vous devez être conscients que la paix n’est pas seulement l’absence de guerre mais un effort constant pour maintenir l’harmonie entre les peuples, entre chaque individu et entre les hommes et les autres êtres de cette planète. Nous vous indiquons que c’est grâce à une prise de conscience spirituelle que l’humanité survivra.
GRAND-PÈRE DAVID MONONGYE
Nous sommes tous les fleurs du jardin du Grand Esprit. Nous partageons une racine commune qui est la Mère Terre. Le jardin est beau parce qu’il a différentes couleurs, et ces couleurs représentent nos différentes traditions et cultures.
Merci de ce rappel sur la fraternité au milieu des bouleversements du monde actuel. Comme pour beaucoup de choses il faut se demander ce que nous faisons nous-mêmes, à notre niveau individuel, pour encourager la fraternité des êtres autour de nous. N’est-ce pas de prendre le temps de dire « bonjour » avec le sourire à tous nos voisins (même ceux qui nous agacent), d’être à l’écoute de l’autre et sans s’imposer savoir lui porter aide et assistance en cas de besoin? Chacun de nos gestes peut être porteur de fraternité. Dans l’évangile de saint Luc, chapitre 6, j’ai relevé une idée qui m’a fait réfléchir: Faire le bien à celui qui vous en a fait ou dont on est certain qu’il vous le rendra ne relève d’aucun effort particulier; par contre, tendre la main à son ennemi et faire le bien sans en attendre aucun retour, cela demande du détachement, du lâcher prise et des efforts sur soi-même.
J’ai confiance en l’homme et je suis sûre que nous allons même de façon chaotique vers un monde meilleur.
Bon courage à tous.
Très juste, votre point de vue de la fraternité au sens général ; mais ne faut-il pas frapper à de nouvelles portes pour entrevoir d’autres horizons, le monde nous ouvrant les yeux sur ce qui nous permet de faire le tri entre ce qui est bon à prendre et ce qui l’est moins. On nomme aussi fraternités, un certain nombre d’associations légales dont les membres se considèrent frères et sœurs, généralement suite à initiation ou intronisation dont les détails cérémoniels sont très souvent secrets. Il en existe de nombreuses par le monde. C’ est d’autant plus le lien qui nous unit au Créateur par l’intermédiaire d’un instructeur, d’un initiateur ou autre qui nous donne accès au chemin et but que nous avons à atteindre dans cette vie, de bas en haut, de haut en bas, de gauche à droite, et surtout en profondeur. C’est un privilège de servir au sein d’une relation entre frères, sœurs, autres peuples dont le sentiment profond de ce lien comporte une dimension affective, un lien de solidarité et d’amitié entre les humains. On ne parle pas assez de ces organisations qui élèvent les mentalités et agissent les unes envers les autres dans l’esprit de fraternité. Cordialement.
Profonde réflexion dont nous devrions profiter pour prendre quelques bonnes résolutions.
Merci à Serge Toussaint pour son propos réaliste et si vrai sur la fraternité.
Il est vrai que le « quotient » de fraternité est généralement plutôt faible dans notre civilisation actuelle, qu’il s’agisse de la cellule familiale ou de la société. Comme l’indique le Grand Maître Toussaint, il y a beaucoup de facteurs qui défavorisent sa pratique, déjà au départ dans le quotidien banal. Je crois que si nous travaillons sur ces facteurs, nous pouvons finalement réussir à améliorer nos liens envers les autres, notre sens de la fraternité et agir en conséquence.
Je pense que la situation n’est quand-même pas trop désespérée. Vue sous une lumière positive, on remarque au niveau mondial par exemple une disposition de négociations au sein gouvernemental, une solidarité politique et civile mondiale croissante lors de grandes catastrophes (ce qui n’existait pas il y a 50 ans !), des organisations humanitaires sans but lucratif etc.
Au sein des communautés plus petites, on remarque également des services d’entre-aide, dans le cercle familial et entre amis, on remarque quelquefois une certaine compassion voire même un certain appui, surtout dans les moments difficiles. Certes les situations extrêmes nous forcent à consolider nos liens et favorisent le sens de fraternité. Néanmoins il me semble qu’au niveau de la conscience humaine, le départ est déjà fait. A nous de continuer. Fraternellement.
Il y a les familles « innées » et les familles «acquises », toutes deux sont importantes …
A l’image de la famille, et de la fratrie en particulier, on peut voir une chose entre autres, que la hiérarchie n’est pas foncièrement l’inégalité. On peut même éprouver avec le temps un genre de fraternité avec son père, sa mère, son oncle, etc. Ce qui fait entre autres la force de la fraternité, c’est sa teneur très forte en désintéressement, ce qui n’enlève rien pour autant à l’amitié empreinte d’une sage distance. Notre frère peut devenir notre meilleur ami , et un ami peut devenir un frère.
La fraternité est bien au-delà des apparences de partage ; elle se situe dans la dimension invisible dont chacun est une expression…
Du fait qu’on est animé par une énergie primordiale commune, on peut considérer qu’on est tous « frères et sœurs ».
Le manque d’amour pour nous-mêmes, pour tout existant, nos intérêts personnels, l’ignorance, empêchent la fraternité spontanée entre les êtres doués de raison. Je souscris à l’idée qu’on y adhère en plus grand nombre qu’à la « liberté et l’égalité », plus difficiles à réaliser. D’ailleurs, on constate une hiérarchie des êtres qui implique forcément un degré de liberté, d’égalité de l’un par rapport à l’ autre. Chacun se trouve à un barreau de l’échelle de l’évolution ; ceux qui se trouvent sur le même niveau peuvent jouir du même degré de » liberté-égalité » tout en étant fréres(soeurs) dès leur naissance.