Les origines de la science
On considère généralement que la science en tant que telle est apparue au XVIIe siècle, en Europe, et que c’est à cette époque qu’elle s’est définitivement émancipée de la religion. Depuis, elle n’a cessé de se développer et de se diversifier sur tous les continents et dans nombre de pays. De nos jours, elle se divise en de nombreuses branches, certaines n’ayant apparemment aucune relation entre elles, d’autres étant intimement liées : physique, chimie, astrophysique, biochimie, biophysique, biologie, géobiologie, physiologie, géologie, zoologie, botanique, etc. ; autant de domaines et de secteurs qui se consacrent à comprendre les phénomènes que les scientifiques concernés étudient en laboratoire ou au contact direct de la nature, parfois dans des conditions très difficiles.
Les dangers du matérialisme
La science en général a permis à l’humanité de progresser dans maints domaines, d’améliorer les conditions de vie d’un grand nombre d’individus, et d’appréhender de nombreux mystères qui défiaient la compréhension humaine. Mais toute médaille ayant son revers, elle a aussi servi de support à une technologie qui a éloigné l’homme de la nature et l’a rendu de plus en plus matérialiste. Pire encore, elle lui a donné des armes de plus en plus puissantes, à tel point que l’humanité est désormais capable de s’autodétruire. C’est aussi à cause d’elle que nous avons les moyens mécaniques, techniques, chimiques, etc., de surexploiter les ressources naturelles de notre planète et de la polluer sur tous les plans. Paradoxe des temps actuels : en ce début de XXIe siècle, nous sommes menacés par les excès de la science et de la technologie.
Les dérives de la science
Si la science en est venue à nuire autant qu’à être bénéfique aux hommes, c’est parce qu’elle a toujours progressé beaucoup plus rapidement que les consciences, y compris parmi les scientifiques. C’est aussi parce que ces derniers ne sont pas toujours animés des meilleures intentions. Pour s’en convaincre, il suffit de penser à ceux qui ont travaillé et travaillent encore à la mise au point d’armes « de destruction massive », de mines « anti-personnel », de pesticides plus dangereux les uns que les autres, de médicaments chimiques aux effets secondaires désastreux… etc. Dans un domaine plus technique, chacun sait qu’internet sert de support à des activités, des comportements, des projets, des idéologies, etc., qui sont loin d’exprimer ce qu’il y a de meilleur dans la nature humaine, et ce, souvent de manière anonyme. En cela, la “toile” reflète le pire et le meilleur de la société.
Vers une science spiritualiste
Pour que le rôle joué par la science en vienne à être exclusivement positif, elle doit faire cause commune avec la spiritualité, comme c’était le cas dans la Grèce antique. À cette époque, la plupart des savants étaient spiritualistes, à l’instar de Thalès, Pythagore, Héraclite, Démocrite, Empédocle… C’était aussi des philosophes, au sens étymologique du terme, à savoir « amoureux de la sagesse ». D’un point de vue rosicrucien, la science et la spiritualité sont complémentaires et constituent les deux piliers sur lesquels la connaissance doit prendre appui pour contribuer à l’élévation des consciences et au bien-être de l’humanité. Ce qui les distingue, c’est essentiellement le fait que la science s’intéresse plutôt au « comment » des choses, et la spiritualité au « pourquoi ». Cela étant, peut-on comprendre l’un sans tenir compte de l’autre ?
L’Université Rose-Croix Internationale
Conscient du rôle que la science peut et doit jouer dans l’évolution de l’humanité et l’amélioration de ses conditions de vie, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix ne s’est jamais opposé à elle, mais au contraire s’est toujours employé à la soutenir dans ce qu’elle peut accomplir de plus noble et de plus utile au service de l’être humain, mais aussi de la nature. Depuis le début du XXe siècle, il parraine d’ailleurs une Université interne, connue dans le monde sous le nom d’Université Rose-Croix Internationale. Celle-ci fonctionne à travers diverses sections (égyptologie, écologie, médecine, psychologie, sciences physiques…) et donne lieu à des livres, des conférences et des séminaires accessibles au public. D’une manière générale, son but est, non seulement d’œuvrer au rapprochement de la science et de la spiritualité, mais également de promouvoir une approche spiritualiste de la culture.