À propos du karma

« Chacun récolte tôt ou tard ce qu’il a semé »

Il est devenu assez courant d’entendre des personnes, notamment des jeunes, parler du « karma ». Mais bien souvent, ce mot est employé d’une manière approximative, parfois même à contresens. Tout d’abord, il est peut-être utile de rappeler qu’il est d’origine sanscrite et signifie : « action-réaction ». Cette notion est au cœur de la philosophie orientale et traduit le fait que « chacun récolte tôt ou tard ce qu’il a semé », ce que tous les sages du passé ont enseigné d’une manière ou d’une autre, en Orient comme en Occident.

Le karma peut être positif comme négatif

Souvent, le karma est réduit à son aspect négatif. Autrement dit, ceux qui s’y réfèrent le font généralement en relation avec les problèmes, les difficultés et les épreuves auxquels ils sont confrontés à un moment donné de leur existence. Or, comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, les bienfaits, les joies et les succès sont également des effets de la loi karmique. Vues sous cet angle, ce que l’on appelle couramment « chance » et « malchance » sont liées plus souvent qu’on ne le pense à nos choix et à notre comportement. Cela signifie que la chance doit se mériter et que la malchance peut être évitée. Sachant cela, il faut nous évertuer à appliquer au mieux notre libre arbitre dans la vie quotidienne.

« La loi karmique est évolutive et non punitive »

Est-ce à dire que toutes les épreuves et tous les problèmes que nous connaissons au cours d’une vie résultent d’un karma négatif, et par conséquent de nos mauvaises actions ? Non, car il est impossible de vivre ici-bas sans être confronté à des difficultés diverses, inhérentes à l’aspect matériel de l’existence. Par ailleurs, la loi karmique, que l’on appelle également « loi de compensation » ou « loi du juste retour des choses », n’est pas punitive, mais évolutive. Autrement dit, elle a pour but de nous faire évoluer en attirant notre attention sur la relation qui existe entre ce que nous vivons au quotidien et ce que nous pensons, disons et faisons. Tout en éveillant notre conscience à ce qui est fondamentalement bien et mal dans le comportement humain, elle cultive en nous le sens des responsabilités.

Karma et destin

Comme tout ce qui est du domaine de la métaphysique et de la spiritualité, nombre de personnes, notamment parmi les athées et les matérialistes, ne croient pas au karma et pensent que le destin de chacun est conditionné par le hasard et les circonstances de la vie. C’est naturellement leur droit. Cela étant, le fait de nier l’existence de la loi karmique ne l’empêche nullement de s’appliquer. Que l’on y croit ou non, elle intervient dans l’évolution spirituelle de chacun et détermine en grande partie le destin qu’il se forge lui-même de jour en jour, de mois en mois, d’année en année et de vie en vie. Conscients de cela, les Rose-Croix s’évertuent à appliquer au mieux son libre arbitre et à exprimer le meilleur de soi-même au quotidien.

La loi karmique s’applique inexorablement

Il est vrai que sur le plan humain, on peut avoir l’impression que la vie est injuste. C’est ainsi que des personnes connaissent des difficultés et des épreuves, alors qu’elles ont le sentiment de bien se comporter. Inversement, des individus malhonnêtes et malveillants ont une existence apparemment heureuse et confortable. Mais ici, le mot « apparemment » prend tout son sens, car nous ignorons ce qu’il en est vraiment de leur vie. Par ailleurs, le bien-être matériel ne suffit pas au bonheur. Quoi qu’il en soit, la loi karmique s’appliquera tôt ou tard pour ces individus, dans cette incarnation ou dans la prochaine. Ils connaîtront alors des épreuves diverses et les subiront aussi longtemps qu’ils n’auront pas compensé le tort causé à autrui et éveiller le meilleur d’eux-mêmes.

Lire le texte « À propos de la réincarnation »

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Cet article a 25 commentaires

  1. Jean-Guy

    « Comme le feu ardent réduit le bois en cendres, de même, le feu de la connaissance de soi réduit tous les karma en cendres ». Cette citation extraite de la Bhagavad Gita, l’un des plus vieux textes religieux et mystiques du monde, montre à quel point une démarche spirituelle telle que celle rosicrucienne, peut influencer notre vie quotidienne. Dans ce cas en effet, le karma n’est plus subi mais compris et maîtrisé…

  2. Angélique A

    Le karma est effectivement un sujet qui apparait de plus en plus dans les conversations. Serait-ce parce qu’une vague d’orientalisme présente en occident laisse des traces de leur  philosophie? Ou serait-ce parce que la conscience des êtres évolue dans le bon sens et qu’ils se posent des questions, à savoir comment sortir de cette ère parfois sombre du matérialisme? Quoi qu’il en soit, c’est sans aucun doute une bonne chose, car il me semble aussi que le tout commence par la prise de conscience de nos actes et donc des ré-actions qu’ils peuvent engendrer. Et heureux soit celui qui choisit de « s’évertuer ». Quel en est son but? De trouver la Paix intérieure, d’avoir la conscience tranquille, de poursuivre un chemin spirituel, etc…? Au plus sa demande sera noble, au plus il sera peut-être mis à l’épreuve. Il est probable qu’il passera encore par des tentations en regardant derrière ou à côté et que sa foi sera sollicitée quand le retour positif attendu n’est pas à l’heure ou ne ressemble pas à l’image préconçue. Et cette foi associée à l’espoir et la patience, ainsi que d’autres vertus, porteront leurs fruits que grâce à la force intérieure qui met en mouvement les actions reflétant ces vertus et occasionnant des réactions positives.Une foi cette chaine d’actions-réactions mise en route, l’apport bénéfique en cette vie nous fait entrevoir la beauté de ce que cela peut représenter au cumul de plusieurs réincarnations de plus en plus vertueuses. Cette beauté, aussi faible que soit son apparition au début, efface toute impression d’injustice, mais démontre qu’il est juste de s’évertuer au quotidien.

  3. Vivaldi

    Que l’on veuille ou non on ne peut pas s’en passer. Celui qui durant sa vie terrestre est en quête du bonheur et arrive à prendre conscience de la réalité dualiste de son être finira  par expérimenter un karma positif.  C’est la raison pour laquelle qu’il faut toujours chercher vivre de manière plus positive que possible, ce qui influencera notre réalité, que ce soit dans cette vie ou dans les vies avenir. C’est pourquoi on ne peut pas parler de »karma »sans parler de la « réincarnation »

  4. esther melèdje

    Notre présence sur ce plan terrestre signifie que nous n’avons pas atteint la perfection. Notre karma individuel ou collectif a pour but de nous enseigner, nous faire comprendre et intégrer certains faits de notre vie nécessaires pour notre évolution… La facilité de la compréhension se trouve dans notre façon d’accepter ou non ce que nous apprenons (…). Les bienfaits liés au karma, reçus sous forme de cadeaux, ne sont pas considérés par la plupart comme émanant du karma positif, si je peux le qualifier ainsi, la grande majorité des personnes ne voyant malheureusement que ses aspects en rapport avec les épreuves…

  5. écureuil

    En préambule de son message sur le karma, M. Toussaint précise que tout être est confronté aux vicissitudes de la vie sur Terre indépendamment de tout effet du karma.
    En effet, les mêmes lois régissant tous les règnes de la vie, végétale, animale, humaine, peut-on raisonnablement affirmer que les animaux qui endurent la souffrance compensent les erreurs qu’ils commettent ou ont commises ? Mon chat est rentré ce matin en boitillant, une oreille à moitié arrachée : aurait-il dû résister à son instinct qui l’a poussé à se battre pendant la nuit avec ses congénères en période de rut ? En réalité, dès l’instant où un être entre dans l’arène de la vie terrestre, il s’agite dans le milieu clos du billard comme le ferait une boule de flipper animée d’une volonté propre, récoltant à chaque instant les effets de forces multiples aux interactions extrêmement complexes, auxquelles il n’a que peu de chance d’échapper. L’humain ne maîtrisera cette folle farandole qu’après de nombreux, de très nombreux retours ici-bas lorsque sa conscience se sera élevée au-dessus de lui-même.
    Il ne s’agit pas de nier l’existence de la loi de compensation ou d’actions-réactions, immédiates ou différées, que l’on nomme karma. Sans doute est-il bon d’en avoir conscience, mais nous aurions tort de penser que nous avons le pouvoir de stopper, ici et maintenant, la dynamique que nous portons en nous, celle de la Vie qui explore les mondes, tous azimuts, en un incessant pèlerinage. Erigée en « doctrine », le karma peut même avoir un effet néfaste et paralysant dès lors que nous guettons à chaque instant les conséquences de nos actes ou recherchons sans cesse le sens des événements qui surviennent.

  6. Hadrien

    La pensée d’un Jésus-Christ « prenant sur lui les péchés du monde » me parait également en relation avec cet ordre de choses…
    Il semble que nous aillons tous une part de responsabilité résiduelle en ce qui concerne le karma… Mais gardons toujours espoir malgré les épreuves, car « rien n’est plus vrai que le merveilleux »…,et il semble que ce qui a été aimé, même inconsciemment, soit conservé pour toujours…

  7. Le Tigre

    Le karma : une croyance venant d’Asie. Il peut être positif (paradis des chrétiens) ou négatif ( enfer). Son but : faire prendre conscience de nos erreurs et manquements afin de les corriger pour avancer sur le sentier de l’évolution vers l’obtention de la perfection.

  8. François

    Merci, je partage.

  9. esther melèdje

    Nous ne pouvons vivre sur ce plan terrestre sans connaître des moments d’épreuves, que celles-ci soient karmiques ou non. En oeuvrant dans un but constructif, nous essayons de suivre les principes de la Loi divine avec laquelle nous accordons nos pensées. De plus si nous faisons appel à la Justice divine avec sincérité, elle allègera nos épreuves que nous traverserons avec plus de sérénité.

  10. Anne-Marie K

    Et pour ajouter aux réflexions de Pax Vobiscum: dans le cas d’une période de karma négatif, il y a toujours quelques petites pointes de lumière à capter, à condition de les rechercher. Quand on les accueille et quand on éprouve de la gratitude et un peu de joie, ne fut ce que de courte durée, on oublie le fardeau pour un court moment et elles deviennent une petite entracte qui nous donne du courage à surmonter les épreuves ou nous permet de prendre une petite pause régénératrice. Cordialement.

  11. Pax Vobiscum

    Mes études rosicruciennes m’ont permis d’apprendre qu’il m’est possible de convertir un karma négatif en un karma positif au cours d’une vie, en traversant mes épreuves avec courage et dignité. Au lieu de m’apitoyer sur mon sort et de maudire Dieu pour m’avoir “laissé tomber”, je prends courage et maintiens un comportement aussi digne que possible, sachant très bien qu’ « après la pluie, c’est le beau temps”.

  12. Goodman

    la loi de compensation, de rétribution ou de l’action-réaction est une loi qui reflète bien les concepts religieux (allégoriques) du paradis ou de l’enfer.
    Vivra le Paradis, la personne qui aura su appliquer positivement son libre arbitre, en pensée, en parole et en action.
    Par contre l’enfer est réservé à la personne qui fera le contraire de ce qui est dit précédemment.
    En principe, cette simple notion d’enfer et de paradis devrait inciter tout un chacun à penser, parler et agir positivement dans son champ d’expérience terrestre.

    Vu les explications données dans ce beau texte, vraiment rien ne justifie de penser, de parler et d’agir mal, même s’il faut reconnaitre que la vie journalière ne nous facilite pas la tâche dans ce sens.
    Dans tous les cas, nous n’avons d’autre choix réel que d’être positif sur les trois plans de notre être (pensée, parole et action). Un simple constat et une simple attention nous y aide, pourtant chaque jour !
    Cordialement.

  13. Filos

    Dans toute tradition digne, véritable et humaniste, un accent est mis sur les effets de l’activité humaine que ce soit au niveau de sa pensée, de sa parole, de son comportement et de ses actes. Ainsi dans quelques traditions dites primitives, orales, plusieurs maximes expriment l’idée selon laquelle la liberté illimitée mise à la disposition de l’être humain a un prix à payer: le bonheur ou le malheur, la joie ou la peine, le gain ou la perte, la gloire ou l’abjection, etc. En guise d’exemple, dans la tradition burundaise les proverbes qui suivent sont significatifs:
    – « Urima itiro ukimbura ingonera ». Qui cultive (ou sème) le sommeil, récolte la bave.
    – « Uworukarisha rwomumwa ». Qui l’aiguise (entendez le rasoir) le rasera. Ici le rasoir sous-entend, la haine, la colère, la jalousie, l’envie, etc. A ce propos, pour mieux assimiler rapidement les effets de nos causes, notre professeur du cours de français nous raconta un jour cette fable: « Joseph Ignace Guillotin, Docteur, et inventeur de la guillotine, fut le premier à passer sous le rasoir de sa funeste machine et à sentir le premier « un rapide souffle d’air frais sur la nuque ».
    – « Sakirimi kibi yatanze umurozi gupfa ». (Mauvaise langue précipita sa mort et mourut avant le sorcier).
    – « Ineza yitura iyindi; ukora iciza ukagisanga imbere; ukora inabi ikaguherekeza ». (Le bien s’échange un autre (bien); tu fais le bien, tu le trouves au-devant; tu fais le mal et te suit de par derrière.
    S’il y a une loi qu’à mon avis, l’homme devrait apprendre, se rappeler sans cesse, connaître et respecter, c’est cette loi du karma qu’on appelle également la loi de la juste compensation. De sa maîtrise, résulterait la maîtrise du destin, la maîtrise de la vie qui serait un point de départ vers une vie équilibrée, une vie heureuse.
    L’homme est un être libre, mais sa liberté est exigeante quant aux choix que nous devons opérer, car il y’en a qui nous élèvent vers l’état de gloire et d’autres qui nous rabaissent et nous avilissent.
    Il n’y a donc pas de punition. L’honorable homme de justice, chargé de juger, éprouve de la gêne à punir un criminel. Il préfère la correction à la punition. Une loi universelle évolutive tel le karma, s’applique uniquement à l’élévation de l’homme plutôt qu’à le punir. Le karma me paraît plutôt comme un « garde-âme » qu’un « garde-fou ». La seule condition pour être dans la faveur de l’âme est de l’écoute à travers sa petite voix douce qui ne peut suggérer rien de « positif » ou de « négatif », car cette voix est toujours juste.
    Je pense qu’un maître, ou une école, qui enseigne à ses élèves la loi du karma est profondément humaniste.

  14. Anne-Marie K

    Le karma est un système d’éducation, d’écolage, d’orientation et de formation cosmique parfait qui est nécessaire à toute évolution matérielle et spirituelle. Il fonctionne individuellement et collectivement. Il est une preuve de l’Amour divin. Issu de la loi de cause à effet, il est notre guide, notre support, car il nous confirme notre bonne compréhension/application mais aussi notre mal compréhension/application des lois divines. Il affine et épure notre conscience et notre âme. Ainsi il est un compagnon loyal et sincère sur le chemin de notre évolution. Sans lui nous ne pouvons évoluer et atteindre le grand but. Dans l’absolu il est objectif, impartial et honnête. Il est une émanation de la Logique divine. Dans le monde de la dualité et de la polarité nous le relativisons et il est vécu comme positif, juste et bon ou négatif, injuste et mauvais. Le karma étant réactif et toujours en mouvement, nous pouvons dans le cadre de notre libre arbitre l’influencer positivement en acquérant et vivant la maturité requise ou négativement par manque de maturité. Je me permets de me référer ici aux réflexions de JMarc à ce sujet. Toutefois l’intention est très importante ; le karma ne se laisse pas influencer par des actions qui ont comme but primaire de l’atténuer ; il faut une vraie prise de conscience profonde et sincère. Et sachant que nous sommes parfois des élèves difficiles et têtus, certaines méthodes karmiques peuvent être éventuellement draconiennes et doivent nous toucher là où cela fait mal, espérant que nous comprendrons.
    Cordialement.

  15. Le Tigre

    Le Karma : Loi immuable.

  16. André Serrell

    Depuis combien de milliers d’années l’homme à t-il le pouvoir du libre-arbitre, déclenchant par « causes de relations à effets » du bon karma, comme son opposé, le mauvais ? Depuis l’homo erectus, l’homo sapiens, avant, après ? Depuis que l’écriture est apparue ? Depuis la chute ?
    Depuis que deux cellules se sont jointes au fond des océans ?

    Nous avons tous un passé composé que nous conjuguons au présent à tous les temps : Je suis … Vous connaissez la suite, à nous de la composer, de l’articuler, en conscience, en continuité de conscience au quotidien.
    Nous nous incarnons avec un sillage, de vie en vie ; nous en subissons les vagues, douces ou déferlantes, suivant les rivages abordés. Pour sourire, si vous le permettez, voici une petite histoire… véridique.

    Mon père était un chercheur, un scientifique comme nous aimerions qu’ils le soient tous. A propos de l’état simiesque, son évolution, maturation etc., lorsque j’étais enfant mon père me posait des questions déroutantes, mais pleines de sens et sous entendus.
    – Sais-tu me disait-il, comment les indigènes attrapent les singes ?
    – C’est simple. La réponse est dans la nature, celle du singe et de l’homme. Mais aussi dans la question, en l’inversant, poursuivait-il en souriant.
    – Mes propositions ne lui convenait pas.
    – Il faut : l’observation, le discernement de l’homme, la convoitise de l’homme et du singe, et deux fruits !
    – Ouvrir une noix de coco, boire le lait, y glisser un fruit à la convenance du singe, déposer la noix au pied de l’arbre et attendre.
    – La convoitise va le faire descendre ?
    Ne dit–on pas malin comme un singe ! Celui-ci glissera la main dans la noix, saisira le fruit, et ne voulant plus le lâcher ne pourra plus remonter dans l’arbre, prisonnier de la noix !

    Avons nous évolué dans notre monde actuel ? Descendant d’homo sapiens, j’ai trouvé un fruit dont je ne lâcherai pas les graines. Celles-ci me permettront un jour, je l’espère, de grimper à l’arbre pour essayer d’effacer … un passé composé, sans de nouveau en accumuler au présent. Je vous laisse deviner de quel fruit il s’agit !

  17. Nathalie L.

    Vos textes sont très instructifs ; et je n’appréhende pas la loi karmique de manière aussi avertie et intellectuelle sans doute ; en revanche je peux vous parler en termes d’expérience globale et vous apporter peut-être une version de sa manifestation.
    Il me semble tout d’abord nécessaire de bien identifier la « chose karmique ». Elle peut être celle d’une question principale dans notre vie, d’une ampleur bien supérieure à celle des autres contrariétés que nous pouvons connaître et qui font la somme des petites ou moyennes questions existentielles à régler dans notre quotidien ou bien celles qui se caractérisent par l’effet « boomerang » tel que déjà évoqué ; non, elle serait attachée à nous-mêmes sans que nous le voulions de prime abord, soit « la plaque de boue collante » qui mine, aveugle et retient et fait souffrir ; ce serait le cas d’un karma négatif dont il faut élucider les tenants et aboutissants… Par exemple et ainsi la « chose karmique » peut revêtir la forme d’un souci affectif et se faire le compagnon de départ le plus présent et le plus intime parce qu’il connait tout de nous. Ce souci s’accroche avec véhémence tout le temps qu’il faut jusqu’à la compréhension et l’acceptation de sa présence à nous.
    En aparté, je constate avec surprise aussi que nous somme faits de père et mère et héritons de formes de sensibilités pourtant très proches, d’une même histoire, de traits de caractère… ; et pourtant « la chose karmique » persiste et éloigne toujours : dernièrement je réfléchissais au fait que tous les hommes souffrent sur terre – de toutes manières et inégales, soit – qu’ils auraient certainement toutes les raisons de choisir l’expression de la rancœur, du refus, de l’amertume, de l’intolérance, de l’égoïsme… Mais nous possédons fort heureusement le choix- plus ou moins lucide il est vrai – de s’écarter du chemin du mal, de l’erreur. Face à l’universalité de nos vies, personne n’est excusable s’il fait un choix négatif : la justice divine (alors !) le rappelle à un moment opportun.
    S’installe la sensation d’un important malaise à résoudre absolument pour s’assurer, et non des moindres, la préservation et la continuité de sa propre vie et de sa descendance – et surtout la vie la plus fidèle selon son être, par le moyen de sa tournure d’esprit et de ses intentions, avec beaucoup de respect pour accueillir le changement bénéfique cahin-caha, et en prime le degré suffisant de liberté intérieure pour agir. Une distance maintenue en outre de ce qui fait la cause du problème à résoudre peut être salvatrice, ce temps nécessaire pour assimiler « la chose karmique ». Probablement que « le fruit se manifeste dès que le karma arrive à maturité » (propos de Jean-Marc).
    Je pense alors que le « fruit commence à se manifester » quand le travail de reconstruction suit la déconstruction, lorsque l’acceptation remplace le combat et dès que l’amour prend sa place en soi et se partage avec discernement et humanité autour de soi. Le but serait de se réconcilier avec cet « instant karmique » et revenir à la rencontre des origines du problème pour aimer beaucoup mieux certainement. Avec le recul il y a de quoi être bluffé lorsque l’on découvre « le pot aux roses », soit toute l’intention au départ de cette aventure personnelle et spirituelle. Et l’existence de la loi karmique devient une évidence.
    Mon fils est né il y a presque 20 ans et je me souviendrai toujours…. « Il venait de son pays », étranger au pays de la Terre tant ses yeux exprimaient l’infini et la profondeur de l’espace, mon regard happé par le sien : alors juste sorti de mon ventre, nos regards se sont croisés et nous nous sommes « vus » le temps d’une micro seconde – temps suspendu – avant qu’il ne rejoigne de nouveau ce monde qu’il devait pourtant quitter petit à petit, peut-être bien à regret mais avec volonté et par choix pour vivre son karma – affectueusement aidé de ses parents depuis le début.
    Je me dis que dès ce moment de l’inspire de l’enfant, tout un monde – comme à des années lumière- différencié de notre réalité, l’oblige à la rude adaptation de la vie ici et pour atteindre un peu plus sa raison d’être sur terre et travailler à cultiver son bonheur,
    …. C’est fascinant !

  18. leonardodavinci

    Intéressants tous ces commentaires.

    La loi du karma est une loi d’amour. Elle nous fait prendre conscience du comportement idéal que nous devons avoir. Et en cela, nous devenons éveillés. Car à partir du moment où l’on sait que « tout acte que l’on pose engendre toujours des conséquences (positives ou négatives) », on fait attention à notre manière de penser, de parler et d’agir. De ce point de vue, la loi du karma est donc une loi qui nous permet de nous améliorer et devenir le meilleur compagnon de soi-même et des autres.
    Merci.

  19. Valou

    « L’on moissonne ce qu’on a planté » Si je commence ainsi c’est juste pour faire comprendre que lorsqu’on est en train de vivre il faut qu’il y ait une certaine prise de conscience de ce que l’on fait, ce qui va nous permettre d’avoir un comportement plus ou moins adapte et qui engendrera une bénéfice de notoriété dans le milieu où l’individu vit.
    Mais si dans votre vie vous vivez en faisant n’importe quoi ou du moins vous vivez seulement pour satisfaire votre seul désir personnel tôt ou tard vous le payerez. Je termine ainsi pour dire « qui sème le vent récolte la tempête ».

  20. Antoine Achard

    Dans ce jardin des fleurs karmiques qu’est le champ de notre conscience, il y a de ces belles fleurs qui éclosent aux différentes saisons de la vie. Il y a aussi de ces « faux-amis », ces fleurs karmiques que l’on qualifie de détestables, car elles ont cette tendance à se ressemer suite à notre manque d’expérience. Pour le jardinier de la conscience, il est important d’éviter que ces graines de karma négatif viennent prendre la place de ces fleurs si belles qui ornent notre jardin intérieur, celui-là même dont nous acceptons d’en ouvrir les portes à ceux et celles qui savent tout aussi bien jardiner que nous. Oui Oui « Tout cela est bien beau, mais je dois cultiver mon jardin » écrivait Voltaire.

    La question du karma, positif et négatif, m’a fait réfléchir pendant plusieurs années et votre sujet de cette semaine, comme bien d’autres de vos sujets de réflexion, est un aiguillon m’incitant à plus de réflexion. Je partage votre idée sur le karma, telle que vous l’exprimez dans votre texte. Maintenant, il me semble qu’il ne peut subsister qu’une seule et ultime question à deux volets, voici: Existe-t’il une technique qui, lorsqu’appliquée, nous permettrait de ne plus nous créer de karma négatif, et si oui, quelle est cette technique?

    Évidemment, il est très clair que je doive trouver les éléments de réponse par moi-même, et il en est de même des principes de mon propre développement. Il ne tient qu’à moi de faire les efforts pour trouver les éléments de cette hypothétique technique.

    Je me souviens que le Bouddha, dans un sutra, a dit à peu près ce qui suit: « Je n’enseigne qu’une chose, ô frères, la souffrance et la cessation de la souffrance ». Je crois que l’on pourrait tout aussi bien changer le mot souffrance par le mot karma, et en tirer la même leçon. Maintenant, dans le Ramayana, ce poème épique hindou, se trouve la figure d’Hanuman. Cet être simiesque n’a qu’un seul désir et c’est de servir le dieu Rama, ce dieu qui est aussi un dieu intérieur. Hanuman est considéré par les hindous comme étant le modèle d’obéissance à Dieu pouvant inspirer tous ceux aspirant à Le servir. Il est dit aussi qu’Hanuman, de par son désir de servir Rama, accomplissait toujours l’action juste. En appliquant cette idée en termes de mysticisme moderne, plus familier à notre culture occidentale, nous pourrions dire qu’en tentant d’être à l’écoute de ce « Dieu intérieur », de ce Guide intérieur, et en tentant de « faire sa volonté », le disciple de ce Guide éviterait l’action inadéquate et ainsi éviterait un karma négatif.

    Voilà où j’en suis dans mes réflexions sur le karma et une conduite de la vie un tantinet plus juste. Je crois aussi que ce n’est que par la mise en pratique d’une idée que l’on peut vraiment en connaître l’efficacité. Peut-être que par l’action juste, illustrée par Hanuman, serait-il possible à l’homme (quelle heureuse homophonie) de devenir « A New Man » ? Qui sait! Ce sujet du karma est intimement lié au bonheur et au malheur des hommes que nous sommes. Pour terminer, Monsieur Toussaint, un peu d’humour: en mettant en action votre blog, votre « karma » serait-il de tous nous lire…?

  21. chapla . julius

    le karma collectif est égal à la somme des karma individuels augmentée du supplément du karma généré par des interactions collectives.

  22. colin

    intéressant tous ces commentaires!

  23. JMarc

    Quand un karma, positif ou négatif, arrive à maturité, son fruit se manifeste. La situation, qui engendre le bonheur ou la douleur se met en place et rien ne peut plus empêcher cette situation de se manifester. Si par exemple je suis malade, cette maladie est un karma à maturité, c’est-à-dire que la cause permet au résultat, la maladie, d’apparaître, et je ne peux plus rien faire pour qu’elle n’apparaisse pas. Je peux alors avoir le karma de me soigner et ce point est important car il ne faut pas confondre karma ou loi de causalité avec le fatalisme.
    Par contre, tout le karma en potentialité, c’est à dire les causes qui ne sont pas encore arrivées à maturité, peuvent être purifiées, d’où l’importance dans notre pratique spirituelle de purifier l’ensemble de ces causes.
    Tout karma peut être purifié, même l’acte le plus négatif qui soit ; c’est un point très important me semble t-il.
    Enfin, dans cette loi de causalité, l’effet produit est toujours de même nature que la cause qui le produit. En d’autres termes, le bonheur ne peut être accompli que par l’amour, la bienveillance, la compassion et tout autre acte par le corps, la parole ou la pensée, basé sur une motivation positive. La motivation est importante ; c’est elle qui donne « la couleur » au résultat de l’acte.

  24. ClaudeLemoal

    La loi de karma suppose que chaque conscience qui s’incarne dans une forme le fait en fonction de son propre patrimoine karmique. Patrimoine constitué tout au long des cheminements des vies antérieures, et qui sera enrichi ou appauvri pendant le parcours de l’actuelle réincarnation.

    On peut ne pas croire à l’existence d’une telle loi, mais alors il devient difficile d’expliquer les inégalités flagrantes entre les individus d’une même espèce sans considérer la Divine Création comme une monstruosité ne reposant que sur l’injustice. L’injustice de celui qui recevra des dons innés que les autres n’auront pas ; l’injustice de naître dans la caste des intouchables plutôt que dans celles des brahmanes ; l’injustice de naître pauvre dans un pays riche ou riche dans un pays pauvre ; l’injustice encore plus incompréhensible de naître pauvre dans un pays pauvre ; l’injustice de naître libre, fort et en pleine santé alors que d’autres naissent asservis, faibles et handicapés ou/et malades ; l’injustice d’avoir des facultés intellectuelles supérieurement développées, tandis que d’autres en seront encore au niveau d’une animalité primaire. L’injustice de posséder une imagination inventive et créative face à des semblables stériles sur ce plan ; l’injustice d’être capable de tutoyer les anges tandis que d’autres en seraient totalement privés…

    Ne pas prendre en considération la loi karmique revient à vivre dans un monde caractérisé par l’injustice. Qui dit injustice, dit aussi absence de liberté, car il n’y a jamais de liberté sans justice. Vivre dans un monde d’injustice provoque inévitablement des réactions d’indignation, de colère et fatalement de violence. L’injustice est toujours perçue comme une souffrance, une désolation, une calamité. Les êtres humains peuvent plus facilement se passer de nourriture que de justice.

    Prendre en considération la loi karmique suppose donc l’existence du principe de réincarnation, celui du libre arbitre et par voie de conséquence celui de la responsabilité individuelle, le tout en fonction de l’application d’un principe de justice (ne pas confondre avec son ersatz qu’est la justice humaine, ce que désigne la première est une vertu, alors que la deuxième désigne une vulgaire administration), qui pour être efficient ne doit jamais pouvoir être pris en défaut.

    Le principe de justice est nécessairement celui de l’ordre, alors que l’injustice est la source des tous les désordres et du chaos. La compréhension de la loi karmique implique l’utilisation de l’intelligence tant inférieure que supérieure. C’est par cet effort de compréhension que le champ de chaque conscience peut espérer s’élargir.

    Sans faire trop long, l’espace de communication d’un blog ne le permet pas, il convient de considérer que la loi karmique est moins affaire de croyance (foi) que de constats purement objectifs (raison). Nier la loi karmique dont il est aisé de la voir en application, c’est ouvrir cet espace d’insignifiance dont le «maître» sera le hasard, ce petit dieu des ignorants.

  25. MAMIE COCO

    Si le karma est une dette ou une compensation, une loi de la vie que l’homme a nécessairement « à payer » ou acquérir « , une acuité divine » pour redevenir un ange, l’homme réalisé sera libre, libre de se parfaire, de prendre conscience et de réagir à l’action-pensée,
    réaction = réponse du subconscient. Dans le principe même de la faute, réside aussi la notion du rachat nécessaire pour réintégrer librement cette fameuse unité.(Et même les cheveux de votre tête seront tous comptés.MAT X 30 40à42) Je pense que toute notre vie a été préparée à l’avance en fonction des qualités et vertus que l’on veut nous faire acquérir. Etre lucide, si nous croyons en DIEU et son intelligence nous ne pouvons admettre qu’un DIEU d’AMOUR laisse faire des atrocités sans phénomène de compensation!Chacun recevra selon son mérite. C’est la loi. Donc j’entends le karma comme une loi divine, qui si nous en comprenons les tenants et aboutissants peut nous mener vers une évolution consciente et harmonieuse, le hasard n’existant pas. Mais il nous reste le choix de ce que nous avons fait, de ce que nous faisons et de ce que nous ferons, tout cela intimement lié ; choix de prendre les meilleurs décisions pour nous-mêmes et pour les autres, peut-être pour la planète même. cordialement.

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