Le phénomène transgenre
Depuis quelque temps, on entend parler régulièrement de personnes transgenres à travers les médias classiques, sans parler des sites internet qui fleurissent sur le sujet. Pour de nombreuses personnes, c’est là une “nouveauté”, en ce sens qu’elles découvrent un phénomène dont elles ignoraient l’existence : ne pas accepter son genre de naissance et modifier son identité sexuelle d’origine. Ainsi, une femme qui “se sent” homme change de sexe pour en devenir un ; un homme qui “se sent” femme change de sexe pour en devenir une. Un tel changement, pour ne pas dire une telle transformation, est désormais possible grâce à (à cause de ?) la médecine et la chirurgie. À ce jour, on évalue à environ 2 millions le nombre de transgenres dans le monde.
Des questions se posent
Il n’est pas dans mon intention d’émettre un jugement moral sur ce phénomène. On peut néanmoins se demander s’il a toujours existé (à l’instar de l’homosexualité), mais a très longtemps été caché car jugé “anormal” ou “immoral” ? Est-il au contraire récent et en voie d’expansion ? Dans ce cas, quelles en sont les causes ? Je laisse aux anthropologues, sociologues et autres spécialistes le soin de répondre à ces questions. En ce qui me concerne, je fais partie de ceux et de celles qui “découvrent” ce phénomène, ou plus exactement les proportions qu’il prend dans la société actuelle, notamment chez les enfants. Quoi qu’il en soit, il est désormais impossible de l’ignorer, tant les médias en parlent et, pour certains, en font quasiment la promotion. Y aurait-il, dans ce domaine comme dans d’autres, des pressions exercées par certains lobbies ?
« Des particularités qui interpellent… »
En application de ma philosophie, et comme cela est demandé à tous les membres de l’Ordre de la Rose-Croix, j’évite tout jugement préconçu et m’interdis toute discrimination, de quelque nature qu’elle soit. Cela étant dit, j’ai parfois le sentiment que l’on veut banaliser et faire entrer dans la norme des comportements, des choix de vie ou des particularités qui méritent réflexion et interpellent, à défaut d’un terme plus approprié. Certes, j’ai bien conscience que ce sentiment est subjectif, mais je ne dois pas être le seul à l’éprouver, y compris en ce qui concerne le phénomène transgenre et son corollaire : la transidentité, situation de celui ou de celle qui a opté pour une identité de genre qui ne correspond pas à son sexe biologique.
Les enfants transgenres
Ce qui m’a le plus interpelé à ce sujet, c’est le cas des enfants qui, vivant mal leur genre de naissance, ont souhaité en changer : des garçons ont voulu devenir des filles ; des filles ont voulu devenir des garçons. Est-il raisonnable, est-il sage, d’avoir satisfait leur désir, en espérant que cela n’ait jamais été un “caprice” ? Sont-ils plus heureux aujourd’hui ; sont-elles plus heureuses ? A priori non, puisque certain(e)s adolescent(e)s se sont malheureusement suicidé(e)s dans les mois qui ont suivi leur transformation (peut-être aussi en raison du regard des autres ?) Par ailleurs, les traitements hormonaux et autres que ces enfants ou adolescents ont subis pour obtenir cette transformation ne risquent-ils pas de provoquer des effets secondaires invalidants dans l’avenir ? Comment la gérer s’ils en viennent à la regretter et à changer d’avis ?
« Les médias devraient beaucoup moins parler des enfants transgenres »
Au regard de l’ontologie des Rose-Croix, tout être humain possède une âme qui a choisi le corps dans lequel elle s’est réincarnée, ce choix ayant été conditionné par son karma (négatif et positif) et les expériences qu’elle a souhaité vivre pour parfaire son évolution spirituelle. En supposant qu’elle se soit trompée dans ce choix, n’est-il pas préférable qu’elle s’accommode au mieux de son genre de naissance et s’efforce de positiver les liens qu’elle entretient avec son corps ? Quoi qu’il en soit, je pense que les médias devraient beaucoup moins parler des enfants transgenres, car ils contribuent à banaliser et normaliser ce phénomène, avec le risque de brouiller davantage encore leurs repères et de conduire des garçons et des filles à douter inutilement de leur genre et à vouloir en changer, ce qui n’est en rien anodin.
Cet article a 16 commentaires
C’est la science actuelle qui permet cette transition de genre à tout-va. Avant, les gens s’accommodaient de leur corps et, bien d’autres choses. «Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Toujours le même problème ici, c’est une façon d’éviter d’assumer son karma, reculer pour mieux sauter.
Une chose est sûre, la transition de genre est parfaitement contraire aux doctrines rosicruciennes. Il serait bien de le rappeler. La bienveillance rosicrucienne devrait avoir ses limites. L’ordre n’est pas un cercle social ou un parti politique. On ne devrait pas transiger sur l’importance de respecter les lois de la nature, la dualité énergétique, toutes ces polarités qui sont à l’origine de la vie et, de notre évolution spirituelle.
Ce phénomène de transition de genre est très préoccupant, surtout chez les Anglo-saxons. Les tenants de cette idéologie hédoniste, commence à faire des dégâts même au sein de l’AMORC maintenant.
Le problème est la promotion à outrance de la particularité transgenre par les médias
Pour moi il s’agit d’une forme de psychose qui impliquerait aussi une haine à l’égard des parents concepteurs. Ce qui est très dommageable pour le développement psychologique
J’ai découvert cette problématique il y a quelque temps alors que j’en ignorais jusqu’à l’existence.
Elle s’est à coup sûr développée avec les progrès des techniques médicales et leur banalisation auprès du public.
Elle correspond également à mon sens à une période ou les questions identitaires prennent le dessus sur les questions collectives et viennent à occulter ces dernières.
Il faudrait qu’on laisse les enfants et les adolescents grandir en paix et se chercher. C’est tout à fait normal et compréhensible de douter de soi, de poser des questions, de mal vivre une période de sa vie. Le rôle de tout parent ou d’adulte en charge de jeunes, de près ou de loin, est de leur donner confiance et qu’ils s’acceptent tels qu’ils sont.
Les opérations ou traitements hormonaux ne devraient être autorisés qu’à partir d’un certain âge, une fois qu’une personne a atteint un âge adulte et a accédé à une certaine « responsabilité » et sait à quoi s’en tenir quant à l’existence en sachant prendre du recul.
Ce n’est pas faire preuve de tolérance ou de respect que d’accepter ou inciter un enfant ou un jeune à changer de sexe.
Mais l’âme n’a pas de genre …..Non?
Avec tout mon respect pour ces réflexions légitimes sur la grande médiatisation actuelle de la transidentité, je conseillerais à l’auteur de se renseigner d’avantage sur les questions de transidentités. Ce n’est pas tant le fait de faire une opération de changement de sexe ou de prendre des hormones qui fait l’identité d’une personne trans mais avant tout le ressenti de faire parti d’un autre genre que celui qu’on nous assigne. Bien que les changements physiques puissent être importants pour certaines personnes trans, de nombreux. ses transgenres n’en font pas nécessairement et désirent être considéré comme membre du genre/sexe opposé ou comme n’appartenant à aucune des catégories.
Bonjour Max, suite à votre commentaire, j’ai relu attentivement cette publication.
Selon ma compréhension, celle-ci ne porte pas atteinte à la tolérance et à l’amour de son prochain que prônent effectivement la philosophie et la spiritualité rosicruciennes. En effet, le Grand Maître aborde cette question en écartant d’emblée tout jugement moral, et en soulevant uniquement la question de la surmédiatisation et de la banalisation du transgendérisme auprès des enfants. Serge Toussaint pose des questions légitimes avec beaucoup d’humanité, questions qu’il est toujours difficile d’aborder sans tomber dans la caricature, ou encore sous le coup d’une « idéologie » qui n’admet aucune contradiction.
Il me semble également qu’on peut émettre une opinion sans en avoir le vécu, en restant justement attentif à celui des autres : il s’agit aussi d’une belle expression de l’altérité..
La pleine acceptation de l’altérité n’est elle pas un des buts de l’amour universel?
Que peut on savoir du ressenti d une personne transgenre, de son expérience de vie si on ne l’est pas soi-même ?
Quelle est donc la validité des commentaires qui ne sont pas basés sur du vécu?
Et plus simplement ou est la vraie tolérance et l amour du prochain que prône la Rose+Croix dans ce blog ?
Vous parlez de chemin spirituel à travers l’acceptation de son prochain etc mais votre réponse à « Isora » est de loin dans l’acceptation de ce qu’il pense 🤔. Il a juste repris les termes d’un psychiatre et vous lui répondez d’une façon assez narquoise ou du moins loin du chemin de la spiritualité 🤔 Ceci dit, aimer son prochain évidemment qu’il le faut, sans même être dans le spirituel ou je ne sais qu’elle chose. En revanche il est aussi dans le devoir de l’être humain d’aider son prochain (selon moi) et ne pas le laisser sombrer dans des soi disants réalités que son esprit pense.
Comme disait une certaine personne, sur Terre la vérité n’existe pas, il n’y à que des opinions et des apparences 🌞
C’est une situation qui commence à se faire sentir un peu partout à travers le monde ce qui va dans l’avenir nécessiter de prendre avec beaucoup plus d’attention, aussi je pense que ces personnes vivant dans cette situation auront aussi besoin d’un appui psychologique qui pourrait peut-être les aider à mieux affronter cette phase de leur vie. En ce qui concerne les enfants transgenres, je partage l’idée de réduire la médiatisation de ces cas, ce pour éviter tout impact non seulement sur leur vie mais aussi sur celle des autres et de notre société actuelle et à venir.
Sur notre chemin spirituel, nous nous devons d’emprunter la voie de la compassion, l’accepter tel qu’il est avec ses défauts et ses qualités. Je ne pense pas qu’en lui disant qu’il mène le mauvais combat, qu’il n’existe pas, qu’il est une contrefaçon, qu’il est un imitateur atteint d’une maladie mentale (je reprends tous vos propres termes), vous l’acceptiez vraiment. Et puis quel Dieu ? Les indiens avaient 5 genres, mais ils ne connaissaient vraisemblablement pas votre Dieu. Parlez vous en son nom ? Ce n’est pas le mien en tout cas, mais il me semble que le votre disait aussi « Aimez vous les uns et les autres ». Malheureusement de nombreux ados trans ont mis fin à leurs jours en entendant sans cesse qu’ils étaient des erreurs de la nature.
A moins d’être devant une situation d’anomalie congénitale, où, un enfant abrite dans son organisme, simultanément des organes mâles et femelles, auquel cas, une chirurgie réparatrice s’impose, pour le libérer, lui attribuer son vrai genre et qui sait, lui ouvrir peut-être la porte donnant sur sa vraie vie, je ne se sais pas ce qui peut autoriser des parents à décider de faire transformer le genre de leur enfant, par « retouche » de leurs organes sains. Protéger leurs enfants est un rôle qui incombe aux parents, ce qui induit, veiller sur leur santé tant physique que mentale. Chez les adolescents à tendance transgenre, se tourner en premier lieu vers un suivi thérapeutique psychologique semble être la meilleure option, et serait probablement dissuasif pour les prochains jeunes adultes « se cherchant ». esther melèdje
Le bon combat dit que nous pouvons essayer de nous voir comme un homme au lieu d’une femme (ou comme un être sans genre), mais Dieu ne permet pas que nous le soyons réellement.. Il ne nous en a pas donné la capacité. Nous pouvons changer notre aspect, mais pas l’être que le créateur a conçu. En vérité, il n’existe pas de personnes « transgenres », car l’être humain ne peut pas changer de genre. Le mot existe, mais pas la réalité qu’il cherche à décrire. Les hommes transgenres ne deviennent pas des femmes, et les femmes transgenres ne deviennent pas des hommes. tous deviennent des hommes féminisés ou des femmes masculinisées, des contrefaçons ou des imitateurs du sexe auquel ils « s’identifient. » Afin que plusieurs ne s’offusquent de cette déclaration, précisons que son auteur est l’un des psychiatres les plus respectés de notre époque. Professeur émérite de psychiatrie voici ce qu’il dit de la façon d’analyser le mouvement transgenre :
« En fait, la dysphorie de genre – terme psychiatrique officiel pour désigner le fait de se sentir du sexe opposé – fait partie de la famille des troubles de la perception du corps, comme l’anorexie mentale et la dysmorphophobie. Son traitement ne doit pas viser le corps (chirurgie ou hormones) : on ne soigne pas les patients anorexiques qui craignent de devenir obèse par liposuccion. La thérapie doit s’employer à corriger la nature fausse et problématique du trouble présumé et à résoudre les conflits psychosociaux qui la provoquent. et comme l’a écrit un autre auteur Les chromosomes ne peuvent pas être remaniés, retirés ou effacés du logiciel de notre corps. Il est impossible de réécrire notre histoire biologique. Certes les avancées médicales permettent de supprimer ou de modifier certaines apparences de notre corps. Nous pouvons aussi modifier notre façon de parler et de nous habiller. Pourtant, il nous est impossible de détruire notre corps pour le reconstruire sans tout le vécu propre à notre sexe biologique et notre genre. Extrait du livre : Dieu et le débat transgenre de A.WALKER (BLF Editions 2021) Bien cordialement.
Que dire de notre époque ou tout semble être à l’envers, dans mon enfance j’étais « un garçon manqués » ce qui en grandissant n’a pas changer ma féminité bien au contraire une vie normale avec des enfants et le bonheur d’être maman et maintenant grand-mère.
Je pense que si la démarche pour la transition de genre n’était pas aussi compliquée et ponctuée de nombreuses difficultés, on pourrait sûrement parler de « caprice », comme vous le dites.
Au delà du « phénomène » transgenre, il y a de nombreuses nuances sur la palette du genre (cisgenre, transgenre, gender-fluid, non-binaire…) ou de l’orientation sexuelle (homo/bi/pansexuel…), au point qu’il est peut-être difficile pour un non-LGBT+ de s’y retrouver dans tout ce vocabulaire.
Je vois néanmoins un aspect positif à cette exposition des LGBT+ dans les médias : la représentativité. Mais le chemin vers plus de tolérance, d’égalité (vis-à-vis certains droits tels que la PMA/GPA ou le mariage pour tous) et moins de discrimination est encore malheureusement bien long tant les consciences ne sont pas encore assez ouvertes à ce sujet.
Personnellement, je suis transgenre, non opéré. Ce ressenti nous le connaissons depuis notre prime enfance. J’ai aujourd’hui la quarantaine passée, et je me ressens toujours ainsi. Un caprice, je ne pense pas. Notre système français est long et très efficace pour déceler de potentiels « Regretteurs ». Quant aux suicides d’adolescents transgenres il est vraiment très élevé avant leurs opérations. En parler maintenant leur évite de passer à l’acte et de pouvoir s’épanouir tel qu’ils ou qu’elles se ressentent. Cela pose des mots sur leur mal-être. Avant, tout comme moi, nous le cachions pour ne pas faire honte à nos parents, nous cachions nos états, nos sentiments, nos auto-mutilations diverses. Nous en parlons en ce moment mais le nombres de transgenres est assez faible au final. C’est un effet de projecteur.