L’étymologie du mot « mixité »
En premier lieu, il est peut-être utile de rappeler que le mot « mixité » vient du latin « mixtus », qui veut dire « mélange ». Appliqué aux êtres humains, ce mot désigne un mélange de personnes qui diffèrent, non seulement par le genre, mais également par la race, la classe sociale, la religion, la culture… C’est ainsi que l’on parle de « mixité sexuelle », « mixité raciale », « mixité sociale », « mixité religieuse », « mixité culturelle », etc. De toute évidence, la mixité, dans quelque domaine que ce soit, n’est pas ce qu’elle devrait être, d’où les débats, les indignations, les revendications et autres manifestations qui jalonnent la vie sociétale, et ce, dans la plupart des pays. Assurément, c’est là un sujet qui défraye régulièrement la chronique et anime les passions.
La parité homme-femme
Comme chacun sait, favoriser la mixité sexuelle, ou mixité de genre, nécessite de promouvoir l’égalité et la parité homme-femme dans les institutions, les entreprises, les associations… Favoriser la mixité raciale dans les pays où se côtoient des races différentes implique évidemment de ne pas céder au racisme et de ne faire aucune ségrégation dans ce domaine. Favoriser la mixité sociale suppose de considérer qu’aucune des classes sociales n’est supérieure à une autre et de faire en sorte qu’elles puissent se mélanger sans entrave dans la vie courante. Favoriser la mixité religieuse consiste à œuvrer au rapprochement des religions et à encourager le dialogue interreligieux. Favoriser la mixité culturelle revient à accepter que des cultures différentes se côtoient sur un même territoire.
La fraternité/sororité humaine
Depuis toujours, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix est ouvert aux femmes comme aux hommes, à toutes les races, toutes les classes sociales, toutes les religions, toutes les cultures et, d’une manière générale, à toutes les minorités. C’est ce qui explique pourquoi il est reconnu d’utilité publique dans divers pays. L’A.M.O.R.C. est donc une authentique fraternité/sororité, représentative de toute l’humanité. Cet idéal est l’un des fondements de sa philosophie et se retrouve dans son enseignement, lequel est le même pour tous ses membres dans le monde entier. Par ailleurs, il organise régulièrement des Conventions qui leur permettent de se réunir sur un plan régional, national, international ou mondial, à travers des activités culturelles et spirituelles. Chaque fois, ces Conventions sont pour eux l’occasion d’échanger et de fraterniser.
La place des femmes dans l’A.M.O.R.C.
Pour en revenir à la mixité de genre, l’A.M.O.R.C. n’a pas attendu que la société s’empare de ce sujet pour compter parmi ses membres des femmes comme des hommes et leur accorder le même statut d’égalité. Depuis la fonction de Grand Maître jusqu’à celle qui consiste à diriger une région ou un organisme local, tous les membres de l’Ordre ont les mêmes droits et bénéficient des mêmes prérogatives, et ce, depuis toujours. C’est ainsi que le premier Grand Maître de la juridiction francophone fut une femme (Jeanne Guesdon), et que cette juridiction réunit depuis toujours quasiment autant de femmes que d’hommes. Cette mixité se retrouve naturellement dans tous les pays du monde, indépendamment de leur système de gouvernance.
L’égalité homme-femme
D’un point de vue rosicrucien, les êtres humains sont des âmes incarnées. Dans l’absolu, ils n’ont pas de genre et sont avant tout des personnes. Ce sont les religions qui, dès les origines de l’humanité, ont instauré le patriarcat et accordé à l’homme une prééminence sur la femme, faisant de lui un être plus spirituel, plus intelligent, plus avisé, plus responsable, qu’elle. Malheureusement, cet abus de pouvoir originel a donné naissance à une culture qui a fait de la femme un être “inférieur” à l’homme. Les siècles se sont écoulés, et ce dogme a perduré jusqu’à nos jours, d’où le manque de mixité, d’égalité et de parité dans la société actuelle. Néanmoins, cela n’est désormais qu’une question de temps pour que la femme soit enfin reconnue comme l’égale de l’homme dans son statut d’être humain.