Le végétarisme
Régulièrement, il est demandé aux responsables de l’Ordre de la Rose-Croix si le végétarisme est souhaitable lorsque l’on mène une quête spirituelle. La réponse est « non », car le fait de ne jamais manger de viande n’est pas un atout dans ce domaine. C’est ainsi qu’il y a des végétariens athées et matérialistes, et des non-végétariens croyants et spiritualistes. Ce qui importe alors, c’est l’intérêt que l’on accorde à la spiritualité et le comportement qui en résulte, ce qui fit dire à Jésus : « L’important, ce n’est pas ce qui entre dans la bouche de l’homme (la nourriture), mais ce qui en sort (les paroles). »
Les végétariens
D’un point de vue rosicrucien, ce n’est pas vraiment la question spirituelle qui devrait amener quelqu’un qui le souhaite à opter pour le végétarisme. La plupart des végétariens le sont d’ailleurs pour deux autres raisons majeures : 1) pour montrer qu’ils désapprouvent le traitement que l’on fait subir aux animaux dont on consomme la chair, et qu’ils s’opposent au fait d’en tuer pour se nourrir. 2) parce qu’ils ont constaté que la non consommation de viande fait qu’ils sont en meilleure santé. Parmi les végétariens, il y en a effectivement quelques-uns qui pensent avoir ainsi une conduite plus spirituelle.
La souffrance animale
Chacun peut comprendre le premier argument, car on ne peut qu’être indigné et même horrifié par la manière dont nombre d’entre eux sont élevés, transportés et abattus avant que leur chair ne soit vendue. Les souffrances qui leur sont infligées sont une honte pour l’humanité et montrent à quel point elle est encore barbare à leur égard. Tous, à leur niveau, sont des êtres conscients et sensibles. Ne pas les respecter, ne pas leur être reconnaissant pour tout ce qu’ils nous apportent, est une insulte à la vie. Par ailleurs, il existe depuis toujours une relation karmique entre eux et nous, de sorte que les hommes souffriront aussi longtemps qu’ils feront souffrir les animaux. À son époque, Pythagore lui-même déclara : « Tant que les hommes continueront à détruire sans pitié les êtres vivants des règnes inférieurs, ils ne connaîtront ni la santé ni la paix. Tant qu’ils massacreront les animaux, ils s’entretueront. En effet, qui sème le meurtre et la douleur ne peut récolter la joie et l’amour. »
Le choix d’être végétarien
Quant à ceux qui sont végétariens (ou même végétaliens) pour des raisons de santé, ils ont naturellement raison de l’être si cela leur convient mieux. L’expérience prouve que certaines personnes supportent mal la nourriture carnée et se sentent très bien en mangeant plutôt des végétaux, auxquels ils ajoutent (ou non) du lait, des œufs et autres aliments de provenance animale, ainsi que du poisson de temps à autre. On peut donc être en bonne santé sans absorber de viande, à condition de veiller à n’avoir aucune carence en protéines, vitamines, oligo-éléments, etc., ce qui suppose d’avoir certaines connaissances de base en nutrition. Quoi qu’il en soit, tout membre de l’Ordre de la Rose-Croix demeure entièrement libre de ses choix en matière d’alimentation.
Vers une humanité végétarienne ?
Peut-on envisager que tous les êtres humains soient un jour végétariens ou végétaliens ? Si oui, pour quelles raisons ? Par respect pour les animaux ? Pour des raisons de santé ? Par nécessité économique ou écologique ? Beaucoup de personnes trouveraient ridicule de se poser de telles questions, tellement elles sont convaincues que la grande majorité des êtres humains consommeront toujours de la viande. Pourtant, selon certains scientifiques, l’évolution physiologique de l’être humain pourrait être telle qu’il n’ait plus besoin de protéines animales d’ici… plusieurs siècles. Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : aussi longtemps que les hommes mangeront de la viande, ils devraient prendre soin des animaux qu’ils tuent pour se nourrir, ce qui suppose de les élever dans de bonnes conditions et de les tuer en les faisant souffrir le moins possible, non sans les remercier pour le don qu’ils font de leur vie.
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L’AMORC à travers ses enseignements encourage plutôt une meilleure formation spirituelle qui nous apprend à mieux nous connaître ainsi que notre environnement et de nous harmoniser. Sur ce, on ne peut pas dire qu’il y a une soit disant promotion pour le végétarisme ou tout autre forme d’alimentation mais plutôt une valorisation des différentes ressources disponible avec une exploitation rationnelle tout en faisant preuve de respect à leur égard en tant que créatures issues du Divin. D’ailleurs l’alimentation concerne l’aspect physique de l’humanité et la Spiritualité c’est pour notre âme donc entre ces deux il faut qu’il y ait une sorte d’équilibre pour mieux faciliter l’évolution de l’être.
Toute exclusion faite du cannibalisme qui est la ligne repréhensible à ne pas franchir, dans la nature, toutes les créatures de Dieu ont leur rôle et leur utilité dans la chaîne alimentaire. Par exemples, les mangues mûres tombées de leur arbre ne servent pas de nourriture au manguier mais aux êtres humains et à quelques espèces du règne animal, qui tirent certains bienfaits de leur consommation. Autrement dit, ce qui se trouve dans la nature que l’homme peut manger sans nuire à sa santé, est bon pour lui, le végétarisme n’en ayant pas l’exclusivité. Pour ma part, je pense que l’implantation géographique des personnes mais aussi leurs usages et traditions sans oublier la pratique religieuse déterminent les penchants dominant à être végétariennes ou omnivores et ce, que l’on se trouve sur le chemin du mysticisme ou pas. esther melèdje
Il est vrai que lorsqu’on on s’investit plus profondément dans la spiritualité, on a du mal à consommer la viande sans une pointe d’inquiétude, mais aussi, avec le temps, quand on se rend compte que le monde végétal est également sensible, vivant et doté d’émotion, on culpabilise aussi de devoir « tuer » la plante pour se nourrir. Et puis finalement, on se dit que notre corps physique à ce stade de son incarnation terrestre a besoin, du moins pour la plupart, de tous ces nutriments pour survivre encore un moment…L’idéal serait plutôt de trouver le juste équilibre pour son organisme et surtout d’éviter les excès et le gaspillage.
Dans sa démarche spirituelle, le chercheur peut être amené à ressentir, par intuition, que la consommation de viande ne lui sied plus. Il cesse alors d’en manger pour préserver l’harmonie spirituelle qu’il apprend à apprécier dans sa vie. Vu sous cet angle, le végétarisme est pour lui, non un moyen pour réussir dans sa quête spirituelle, mais une fin qu’il n’avait pas envisagée à l’entame de son parcours spirituel, et qui lui montre que son travail spirituel a abouti à la révélation divine que la consommation de viande n’était pas bonne pour lui. Il aura aussi la sagesse de comprendre que son végétarisme est personnel, autant que le sont les expériences spirituelles qu’il vit depuis qu’il a choisi de se rapprocher de Dieu, et ne commettra pas l’erreur de penser que tout le monde doit devenir végétarien.
« Un esprit sain dans un corps sain », c’est le but du « jeu »… Le mieux en matière de nutrition est de manger ce que nous aimons le plus manger,sauf exception. Sauf en cas de problèmes de santé récurrents, notre inconscient nous pousserait à vouloir consommer les aliments (…) dont l’absorption ferait du bien à notre organisme…E.M.E. esther melèdje